Motrice en état d'origine à la gare des Chantiers.

Les Tramways de Versailles ou Tramways versaillais sont un ancien réseau de tramway à voie normale qui desservit la ville de Versailles dans le département de Seine-et-Oise (France) de 1876 à 1957.

Le réseau

Affiche publicitaire du PO présentant Versailles et son tramway électrique.
Motrice circulant rue Royale, au début du XXe siècle.
Motrice de la ligne A, à Glatigny, vers 1910.
Le réseau en 1914.
Le réseau en 1950.

Les premières lignes, à traction hippomobile, firent l'objet d'une concession de 40 ans au bénéfice d'Émile et Léon Francq[1] et ouvrirent en 1876. Elles reliaient :

La première modernisation fut l'ouverture le d'une ligne de tramway à vapeur reliant Saint-Cyr-l'École à Versailles.

La deuxième modernisation vint en , lors de la reprise du réseau par la Société versaillaise de tramways électriques (SVTE) qui électrifia le réseau et commanda 29 motrices électriques aux ateliers Postel-Vinay[2].

Le réseau passa de trois à six lignes et desservait :

En 1907, la ligne C est prolongée de la gare des Chantiers jusqu'à Porchefontaine et la ligne D jusqu'à l'octroi du boulevard de la République.

En 1937, le , la ligne G qui dessert Saint-Cyr-l'École est supprimée et remplacée par un autobus. La ligne B est réduite à une courte section entre Clagny et l'avenue de Saint-Cloud.

Le réseau semble condamné. La Seconde Guerre mondiale éclate le et le tramway devient le seul moyen de transport. La ligne B est remise en service le , avec repose des rails sur l'avenue de Saint-Cloud, jusqu'au rond-point de Montreuil.

Deux sections sont abandonnées le , Clagny - square Jean-Houdon sur la ligne B et boulevard de la Reine - Trianon sur la ligne E. Cette dernière section sera remise en service le .

Pendant les années 1950, le réseau est formé des lignes A, B, C et E. Le réseau ferme le , à la suite des choix politiques de l'époque. Ce jour-là, est organisée une grande cérémonie regroupant 200 000 habitants, présidée par le maire de Versailles en présence de Maurice Chevalier, pour le baptême des autobus de remplacement.

En 2015, les lignes appartiennent au réseau de bus Phébus et sont exploitées par la Société versaillaise de transports urbains (SVTU), filiale du groupe Keolis.

Matériel roulant

Motrice Postel-Vinay square Jean Houdon.
Motrices Postel-Vinay nos 15 et 19 devant le marché.

Le matériel comprenait :

Matériel transformé

Motrices N°10 et 16 transformées en 1933 à l'église de Montreuil.

Le matériel transformé comprenait :

Les tramways furent repeints dans les années 1940 en livrée bleu (sous la ceinture de caisse) et gris clair (au-dessus).

Préservation

Un tramway préservé par l'AMTUIR.

Le matériel préservé comprend :

Sources

Notes et références

  1. « Décret du 20 mai 1876 qui approuve le traité entre la ville de Versailles et les sieurs Francq, pour l'établissement et l'exploitation d'un réseau de voies ferrées à traction de chevaux dans ladite ville », Annales des ponts et chaussées, vol. VII, no 149,‎ , p. 484-492 (lire en ligne)
  2. Jean Lambert-Dansette, Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France : L'entreprise entre deux siècles (1880-1914), t. 5, Paris, éditions l'Harmattan, , 634 p. (ISBN 978-2-296-09302-7, lire en ligne), p. 337
  3. Lettre G utilisée après 1924
  4. 9 d'entre elles sont transformées en 1922 et renumérotées 1 à 9.

Bibliographie

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes