Une confidence de Maigret | ||||||||
Auteur | Georges Simenon | |||||||
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Pays | ![]() |
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Genre | Roman policier | |||||||
Éditeur | Presses de la Cité | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 1959 | |||||||
ISBN | 2253142395 | |||||||
Chronologie | ||||||||
Série | Commissaire Maigret | |||||||
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Une confidence de Maigret est un roman policier de Georges Simenon publié en 1959. Il fait partie de la série des Maigret.
L'écriture de ce roman s'est déroulée du 25 avril au . Il est daté de Noland, pays imaginaire ; en réalité écrit dans le château d'Échandens[1] (canton de Vaud), Suisse.
Amené à interroger Adrien Josset, soupçonné du meurtre de sa femme Christine, Maigret est frappé par l'extrême souci d'exactitude dont témoigne le suspect. Pharmacien de condition modeste et faible de caractère, Josset est arrivé, grâce à la fortune de son épouse, à occuper un poste directorial important. Depuis quelques années, l'amour passionné que se vouaient les deux époux n'est plus qu'une certaine complicité ; Josset a d'ailleurs une maîtresse : sa secrétaire, la jeune Annette Duché.
Le soir du crime, les deux amants ont été surpris par le père d'Annette, venu de Fontenay-le-Comte[2] ; par lâcheté, Josset a promis au père d'épouser Annette. Troublé par cet engagement, il a traîné de bar en bar avant de rentrer chez lui où il a trouvé, dit-il, sa femme assassinée. Certain d'être accusé du meurtre, il a pris peur et a attendu plusieurs heures avant d'avertir la police.
Quoique tout plaide logiquement contre Josset, Maigret ne peut se faire une opinion au terme de l'interrogatoire, mais il a tendance à croire Josset innocent. La presse à sensation s'empare de l'affaire et dresse l'opinion publique contre Josset. L'annonce du suicide du père d'Annette, « honnête homme déshonoré », et de l'avortement subi par Annette quelques mois auparavant ne fait qu'accroître le climat de haine dont le suspect est entouré. Les lettres anonymes se multiplient, tandis que Lenain, « avocat des causes désespérées », spécialisé dans les procès retentissants, tente de prouver que d'autres individus sont susceptibles d'avoir tué Christine, par exemple ses « protégés », c'est-à-dire les jeunes gens dont elle s'entourait et qu'elle entretenait par besoin de domination. Parmi ces derniers, Maigret recherche en vain un certain Popaul à qui elle avait même payé une 4 CV.
Josset est jugé ; sa culpabilité paraît évidente, de sorte que l'affaire est réglée rapidement ; Maigret assiste impuissant au procès et entend prononcer la peine de mort.
Deux ans plus tard, un mauvais garçon qui s'occupe de traite des Blanches apprend au commissaire qu'au Venezuela, un soir d'ivresse, un dénommé Popaul s'est vanté d'avoir assassiné Christine Josset. Mais tout cela est bien vague et Maigret reste interrogatif : « Popaul existe-il-vraiment ? Je n'ai aucun moyen de le savoir ». Alors Josset était-il vraiment coupable ou pas ? nous ne le saurons pas.
Le récit de l’affaire est une « confidence » faite par Maigret à son ami, le docteur Pardon. Persuadé de l’innocence du condamné, le commissaire raconte son enquête avec amertume ; il met l’accent sur certains problèmes de conscience qu’il a pu rencontrer dans une profession où il est amené, sinon à juger vraiment, du moins à rechercher la vérité et à fournir aux jurés les éléments d’après lesquels ils se feront une opinion. L’affaire évoquée date de plusieurs années.
Paris (Auteuil,avenue Marceau, rue Caulaincourt). Fontenay-le-Comte.
Époque contemporaine.
Adrien Josset. Fabricant de produits pharmaceutiques. Marié, pas d’enfants. 40 ans.