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Sahib ou Sahbi (sahiba au féminin), de l'arabe صاحب, signifiant à l'origine « ami, compagnon », issu de la conjugaison sahiba صحب « il accompagnait », mais utilisé par la suite comme signifiant « seigneur », est un mot de l'hindi ou du bengalî signifiant monsieur, maître, ou à l'origine, seigneur.

Usages aux Indes britanniques

Aux Indes britanniques durant les périodes féodale et coloniale, sahib était également un titre honorifique, utilisé seul ou en compagnie d'autres titres, pour les aristocrates de naissance, y compris certains chefs d'État princiers et/ou certains membres de leur dynastie.

Usages combinés pour les régnants de premier ordre

(Cette liste est probablement incomplète. Les saluts mentionnés sont ceux de 1947, dont certains sont le résultat de promotions successives)

Usages pour les régnants de deuxième ordre

Dans différentes dynasties, les membres ayant un certain rang généalogique étaient gratifiés de différentes combinaisons et titres additionnels, pouvant là aussi comprendre le terme de sahib. Cela pouvait même arriver dans les dynasties musulmanes, par exemple les fils du nabab régnant au Junâgadh utilisaient les termes de nababzada avant leur prénom, puis celui de khanji suivi du prénom du père, et enfin sahib.

Ici encore, ce pouvaient être des usages dans des titres combinés :

Usages comme titre de régnant non-indien

Le Bey de Tunis, un Arabo-berbère installé lors de la suzeraineté ottomane en Afrique du Nord — période connue également sous le nom de « régence » depuis la période de protectorat français — se donnait pour titre celui de Basha Bay Tunis, Sahib al-Mamlaka at-Tunisiyya (« Bey de Tunis, Seigneur de la régence de Tunis »), titre laissant penser que sa régence était du même acabit que celle des maliks (roi en arabe). Ce titre fut changé en 1956 (et ce jusqu'au ) en « Roi (Padishah) des Tunisiens et commandant des fidèles ».

Titres dérivés pour des princes non régnants

Sahibzada

Cette dérivation, utilisant le suffixe persan -zada(h), littéralement 'fils (ou descendant mâle successeur ; à comparer avec le 'shahzada') du sahib', était également (une partie d') un titre porté par certains princes de sang des dynasties musulmanes, par exemple :

D'autres combinaisons pouvaient encore être utilisées. Par exemple :

Wali-ahad Sahib

Usages coloniaux et actuels

Ce terme était également utilisé comme une manière respectueuse de s'adresser à un Européen (usage mentionné pour la première fois en 1673), considéré comme un invité d'honneur. Sous le raj britannique, il devint la forme coutumière de s'adresser à un Européen (memsahib en étant la forme féminine) par les indigènes.

Depuis que le féodalisme et le système de castes ont été officiellement abolis, le terme est largement tombé en désuétude en Inde. Toutefois, au Pakistan, il est toujours utilisé, signifiant « monsieur ». Le même terme est également rattaché aux noms des gurûs sikhs.

Musahib

Ce titre (au pluriel musāhibān), étymologiquement issu du participe présent du verbe signifiant « s'associer à », signifie compagnon originel, associé, ami (un terme abstrait associé est musāhabat). Comme les racines grecque Philos et latine Comes (qui a donné comte) dans l'Empire romain, ce terme désigna par la suite un favori (d'un Sahib, particulièrement un prince), pour des positions très proches comme celle d'aide de camp, et même pour un ministre dans certains États princiers.

Divers

Sources et références