Alice Zeniter, née d'un père d'origine algérienne (kabyle) et d'une mère française[4],[5], a grandi à Champfleur, dans la Sarthe, jusqu’à ses 17 ans[2] et a suivi une partie de son parcours scolaire à Alençon[2], dans l'Orne.
Alice Zeniter a publié son premier roman, Deux moins un égal zéro, aux Éditions du Petit Véhicule en 2003, à l’âge de 16 ans[6].
Son deuxième roman, Jusque dans nos bras, publié en 2010 chez Albin Michel, est traduit en anglais sous le titre Take This Man.
Par ailleurs, elle enseigne le français en Hongrie, où elle vit plusieurs années. Elle y est également assistante-stagiaire à la mise en scène dans la compagnie théâtrale Krétakör du metteur en scène Arpad Schilling[8]. Puis elle collabore à plusieurs mises en scène de la compagnie théâtrale Pandora, et travaille en 2013 comme dramaturge pour la compagnie Kobal't[9].
En 2013, elle est chargée d'enseignement à l'université Sorbonne Nouvelle. La même année, elle crée sa propre compagnie, L'Entente cordiale, et met en scène plusieurs spectacles, notamment des pièces jeune public et des lectures musicales de ses propres textes[10],[11].
Elle collabore à l'écriture du long métrage Fever, une adaptation du roman éponyme de Leslie Kaplan, réalisé par Raphaël Neal et sorti en 2015.
L'Art de perdre, publié en 2017, a reçu de nombreux prix littéraires, dont le Prix Goncourt des lycéens. Le livre retrace le destin des générations successives d’une famille originaire de l’Algérie française dont l'aïeul a quitté l'Algérie en 1962 et qui est considéré comme un harki, donc un traître et un collaborateur, par les Algériens et comme un étranger par les Français[12].
En 2018, Zeniter créé avec l'actrice Chloé Chevalier une lecture intitulée Tessons de femmes dans laquelle, à travers un montage de textes divers, elles interrogent la place de la femme et la pensée féministe dans la littérature[13]. Cette même année, pour le festival Concordan(s)e, elle crée, avec le danseur et chorégraphe Orin Camus, le spectacle Vous ne comprenez rien à la lune[14]. Dans le cadre du festival Les Émancipées, elle crée une lecture musicale du Seigneur des porcheries de Tristan Egolf avec le musicien Nathan Gabily[15].
Fin , Lauren Bastide lui consacre le 33e épisode de son podcast La Poudre, où l'auteure aborde des thèmes tels que le racisme, son rapport au corps féminin et à l'écriture[17].
Alice Zeniter rejoint la Comédie de Valence pour la saison 2020 en tant qu'artiste associée. À cette occasion, elle crée son premier seule en scène qu'elle publie par la suite, en 2021, sous la forme d'un petit essai intitulé Je suis une fille sans histoire. Elle y développe ses réflexions sur le pouvoir du récit et cherche à déconstruire le modèle du héros ainsi qu’à dévoiler la manière dont on façonne les grands récits depuis l’Antiquité[20], réflexions qu’elle prolonge en 2022 dans Toute une moitié du monde[21].
Elle réalise son premier long-métrage avec son ex-compagnon Benoît Volnais, cinéaste, Avant l'effondrement, qui sort en salles en avril 2023. Tourné en Bretagne, le film est une fiction centrée en particulier sur les questions à la fois politiques et existentielles engendrées par la crise écologique[26].
↑Laurent Carpentier, « Un château de sable avec Alice Zeniter : ‟J’aime l’idée qu’on puisse se choisir des pays” », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Raphaëlle Leyris, « Goncourt des lycéens : Alice Zeniter récompensée pour « L’Art de perdre » », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )