VFD
logo de VFD (entreprise)
Logo de VFD
illustration de VFD (entreprise)
Un autocar Iveco Crossway VFD sur le réseau Car Région Isère.

Création 1894
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Saint-Egrève
Drapeau de la France France
Activité Transport de voyageurs
Société mère Compagnie Française des Transports Régionaux (CFTR)
Sociétés sœurs Groupe Lacroix, Services automobiles de la vallée de Chevreuse, Autocars Maisonneuve
Effectif 350
SIREN 482645058[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne FR84482645058Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web https://www.vfd.fr/
Action de la Société des Voies Ferrées du Dauphine en date du 18 juillet 1906
Affiche publicitaire (vers 1900)
Un train à Rochetaillée
Un train dans la vallée de la Romanche.

VFD, auparavant Société des voies ferrées du Dauphiné (SVFD), puis régie départementale des Voies ferrées du Dauphiné, puis Société d'économie mixte VFD, est une entreprise privée active principalement en Isère, spécialisée dans le transport de voyageurs.

Histoire

Un train des VFD (motrice et deux remorques) au terminus de la gare de Grenoble.
Station de Vizille-Ville (place du Château) au début du XXe siècle. Locomotive 040T Pinguely et motrice à châssis Brill.

La concession d'une ligne de Jarrie au Bourg-d'Oisans est attribuée à la Compagnie française des voies ferrées économiques (VFE). Les autorités locales refusent l'attribution de la concession à cette société.

Société des voies ferrées du Dauphiné

Une nouvelle société est fondée en 1892, la Société des voies ferrées du Dauphiné (VFD). Société de droit privé, elle se voit accorder une concession en 1893 sous le régime des voies ferrées d'intérêt local par le Département de l'Isère[2].

La ligne de Grenoble à Vizille est électrifiée au début du XXe siècle (600V courant continu, captation par perche orientable). L'électrification concerne également la ligne de Domène, prolongée par la suite vers Froges.

La gestion du réseau par la société privée VFD fait rapidement l'objet de critiques et le réseau est racheté en 1920 par le Conseil Général de l'Isère, l'exploitation étant faite désormais par une régie départementale.

Régie départementale des voies ferrées du Dauphiné

La régie départementale des VFD reprendra en 1921 l'exploitation du réseau de la compagnie VFD alors en mauvaise santé financière.

Le rachat est suivi d'importants travaux de modernisation poursuivis jusqu'au début des années 1930.

Durant les années 1920-1930, la régie se voit également confier l'exploitation de plusieurs réseaux en difficulté ou confrontés à la concurrence routière, notamment dans l'ouest du département

Toutes ces lignes fermeront entre 1933 et 1938 et sont déclassées en 1939, sauf le tramway de Chapareillan dont la dernière section ferme en 1947.

Pour assurer les services de remplacement, la régie est amenée progressivement à développer un important réseau d'autocar. Sur les lignes d'origine, certains services voyageurs sont désormais assurés par voie routière.

L'exploitation ferroviaire connaît un regain d'activité, dans le contexte très difficile de la Seconde Guerre mondiale, le réseau ferré rendant d'importants services.

Les services d'autocar réapparaissent après la guerre et le trafic ferroviaire voyageurs est progressivement suspendu. Les dernières circulations régulières entre Grenoble et Uriage ont lieu en 1951. La ligne du Bourg-d'Oisans est limitée à Livet, le trafic marchandises se poursuit jusqu'en 1964.

La section de voie comprise entre Jarrie et Vizille bénéficie de la pose d'un troisième rail à partir de 1949, permettant le trafic direct de wagons à voie normale (SNCF ou réseaux étrangers) à la gare de Vizille-Terrasse, où d'importantes installations de transbordement sont construites.

L'activité du réseau métrique cesse complètement le , la section Jarrie-Vizille continuant d'être exploitée par voie normale. Par ailleurs les lignes d'autocar connaissent un développement important et deviennent désormais l'activité principale des VFD.

La desserte de la vallée de la Romanche

Chantier de prisonniers allemands agrandissant la route entre Rioupéroux et Livet-et-Gavet
Chantier de prisonniers entre Rioupéroux et Livet-et-Gavet , remarquez la présence d'un wagon tombereau

Cette desserte avait deux objectifs : améliorer les communications avec le pays de l'Oisans et assurer la desserte des usines de la vallée situées à Rioupéroux et Livet. Des moyens considérables seront mis en œuvre pour convoyer dans les usines les matières premières et évacuer la production.

Lignes

Réseau d'origine

Les tramways VFD à Uriage au début du XXe siècle
L'ex-gare des VFD d'Uriage, aujourd'hui devenue office du tourisme de la ville
Tramway à Domène vers 1900.
Une rame des VFD dans la rue principale de Livet
Le terminus de la ligne de la Romanche, au Bourg-d'Oisans

Les Voies Ferrées du Dauphiné (VFD) ont exploité directement trois lignes de chemins de fer secondaires principalement à voie métrique. Le réseau d'origine atteint 72 kilomètres[3]. Il assure un trafic voyageur et aussi un trafic marchandise. Le tonnage de ce dernier est le deuxième plus important du département, après la ligne de La Mure.

Lignes acquises

Après avoir été transformées en régie départementale, plusieurs compagnies de tramways et chemins de fer sont rachetées par le département de l'Isère et confiées aux VFD :

Matériel roulant

Locomotives à vapeur

Locomotive no 4 du chemin de fer Furka Oberalp en Suisse, la 6 et la 7 acquises en 1947 par la régie, ont circulé entre Vizille et Livet

Les premières locomotives à vapeur de type 030T bicabine, sont construites par les Ateliers de construction du Nord de la France et fournies par les établissements Blanc-Misseron. Elles sont autorisées à circuler à partir de 1894.

Des locomotives de type 040T plus puissantes sont livrées par les établissements Pinguely, quelques années plus tard, afin de négocier les rampes les plus dures à une vitesse suffisamment élevée pour permettre de faire circuler des trains de voyageurs ou d'augmenter le tonnage des trains de marchandises.

Des locomotives de type 130T provenant également des établissements Pinguely et acquises auprès des Chemins de fer départementaux de Rhône et Loire (CRL) sont utilisées.

D'autres locomotives de type 030T sont fournies par les établissements Corpet-Louvet.

Ainsi que d'autres locomotives de type 130T fournies par les Établissements Piguet,

Enfin des locomotives 030T sont acquises auprès des Tramways de l'Ouest du Dauphiné.

Par la suite les VFD achètent d'occasion auprès du Bière-Apples-Morges des locomotives d'origine SLM Winterthur.

Automotrices électriques

Il y a eu deux types d'automotrices circulant sur le réseau, les motrices à truck Brill fonctionnant sous 600V en courant continu dont certaines sont équipées d'essieux radiant et les motrices à bogies fonctionnant sous 600 ou 1200V en courant continu.

Tracteurs électriques

Suite à l'électrification de 1902 les VFD eurent besoin de tracteurs électriques pour faire face au trafic marchandises entre Grenoble et Vizille et particulièrement sur la section urbaine.

Locomotives Diesel

Locomotive VFD Brissonneau et Lotz T2, traversant la Romanche.
Locomotive T10 (ex BB 205) à Vizille-Terrasse.

Le matériel à moteur Diesel a servi uniquement au trafic marchandises entre Jarrie et Rioupéroux, celui-ci est composé de:

Voitures voyageurs

Tracteur T4 construit par Brissonneau et Lotz.

Tout ce parc était uniquement à voie métrique.

Wagons de marchandises

Tombereaux:
168 (caisse en bois),
100 (caisse en fer),
Couverts: 86,
Plats: 54,
2 plats à bogies,
2 plats à 3 essieux, pour transport de charges lourdes

Vers le transport par autocar

En 1987, les Voies Ferrées du Dauphiné exploitent un réseau régional d'autocar important.

Les activités de transport de marchandises entre Jarrie et Vizille sont devenues marginales (et déficitaires). Le secteur marchandises est cédé à une autre société (VFT) qui poursuit l'exploitation durant quelques années. C'est la fin de l'activité ferroviaire des VFD. Aujourd'hui cette section n'est plus exploitée.

C'est en milieu urbain que le rail a trouvé un regain d'intérêt et il existe désormais à Grenoble une ligne de tramway moderne, à voie normale, au sein d'un réseau (TAG) ayant connu un développement important, reliant notamment la gare de Grenoble et Gières, stations autrefois desservies par les VFD jusqu'en 1948.

Transformation en Société d'économie mixte

Deux autocars des VFD aux couleurs du réseau Transisère.

Le , la régie des VFD change de statut et se nomme SEM VFD[6] au capital de 1 480 530 euros, ayant comme actionnaire majoritaire le conseil départemental de l'Isère ainsi que la présence d'entreprises privées dont le groupe Keolis (15 % du capital) exploitant aussi plusieurs lignes dans la région. Elle possède un parc de 300 véhicules sillonnant les routes de la région Rhône-Alpes et emploie plus de 600 personnes.

Elle participe à hauteur de 40 % au réseau Transisère et fait les liaisons Grenoble-Briançon (ligne LER 35) en coopération avec les régions PACA et Rhône-Alpes ainsi que Grenoble-Aéroport international de Genève via Chambéry (navette AEROCAR).

L'entreprise dessert également 21 stations de ski à partir de la gare routière de Grenoble[7] et exploite des lignes de transport scolaire.

Privatisation

En 2018, le conseil départemental de l'Isère revend sa part dans la société d'économie mixte VFD, qui devient alors une entreprise privée[8].

Le nouvel actionnaire majoritaire de l'entreprise est la Compagnie française des transports régionaux (CFTR). Créée en 2015, CFTR était déjà présente dans trois régions françaises : en Île-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France, avec les groupes Cars Lacroix et SAVAC[9].

Bibliographie

Notes et références

Notes

  1. Il subsiste un service voyageur, le dimanche et jours de fêtes entre Grenoble et Vizille jusqu'au printemps 1951.

Références

  1. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. Bulletin des lois, Volume 47, France, (lire en ligne)
  3. « Les Chemins de Fer Secondaires de France », trains-fr.org (consulté le )
  4. a b c d e f g h i j k l m n o et p Jens Merte, « Liste de construction ANF Blanc-Misseron », liste de construction du matériel roulant des Ateliers de construction du Nord de la France (ANF) de Blanc-Misseron établie par Jens Merte
  5. a b et c Liste de construction Pinguely
  6. Fiche entreprise : chiffres d'affaires, bilan et résultat Sur le site verif.com
  7. Gare routière, autobus sur Grenoble Sur le site studyrama
  8. Florent Mathieu, « Les cars VFD passent au privé après la cession des parts du conseil départemental de l'Isère », sur Place Gre'net, (consulté le )
  9. VFD, « VFD, entreprise de référence du transport collectif en Isère », sur https://www.vfd.fr/ (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes