Polokwane
Pietersburg
Administration
Pays Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Province Limpopo (Capitale)
District Capricorn (siège)
Municipalité Polokwane (siège)
Maire John Mpe (ANC)
Code postal 0699
Démographie
Gentilé Polokwanais, Polokwanaise
Population 130 028 hab. (2011)
Densité 1 217 hab./km2
Population de l'agglomération 132 392 hab. (2007)
Géographie
Coordonnées 23° 54′ sud, 29° 27′ est
Altitude 1 312 m
Superficie 10 684 ha = 106,84 km2
Localisation
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Liens
Site web https://www.polokwane.gov.za/

Polokwane — connue aussi sous son nom originel de Pietersburg (son toponyme officiel de 1884 à 2003) — est une ville d'Afrique du Sud, capitale de la province du Limpopo et chef-lieu de la municipalité homonyme de Polokwane.

Étymologie

Le nom de Pietersburg (« ville de Pierre ») fait référence à Petrus Jacobus Joubert, un général boer, commandant-général de la république sud-africaine du Transvaal de 1880 à 1900.

Le nom de Polokwane signifie « lieu sûr » en sotho du Nord[1].

Géographie

Située à 1 312 m d'altitude, juste au-dessous du tropique du Capricorne et à 297 km au nord de Johannesburg, Pietersburg/Polokwane est une ville de près de 200 000 habitants pour une agglomération de 500 000 habitants (2007).

Histoire

Petrus Jacobus Joubert, général boer en l'honneur duquel la ville fut baptisée Pietersburg lors de sa fondation en 1884.

Pietersburg fut fondée dans le nord de la république du Transvaal en 1884 par un groupe de boers chassés de Schoemansdal par les Vendas. La ville fut baptisée en l'honneur de Pieter Joubert, héros de la bataille de Majuba contre les Britanniques.

En 1955, la ville compte 20 500 habitants dont 8 000 blancs. Les habitants blancs de cette région du Northern Transvaal votèrent à une très large majorité en faveur de la république (89 %), lors du référendum organisé le .

Ville afrikaner très conservatrice, Pietersburg fut remportée par le parti conservateur lors des élections municipales sud-africaines de 1988 puis récupérée par le parti national à la faveur d'une élection partielle en novembre 1989.

Lors du référendum sur la fin de l'apartheid provoqué en 1992 par le président Frederik de Klerk, les habitants de la grande région nord de Pietersburg furent les seuls à exprimer leur refus de la fin de l'apartheid (59 % des votes).

Jusqu'en 1994, Pietersburg était une ville enclavée dans l’État noir autonome du Lebowa.

En 2003, à la suite de la municipalité, la ville de Pietersburg fut rebaptisée elle-même Polokwane lors du processus d'africanisation des noms des villes d'Afrique du Sud[1]. Le choix du nom de Polokwane a été très contesté par les habitants (principalement blancs) de la ville[2]. Les autorités municipales invoquèrent notamment qu'il s'agissait du nom antérieur du lieu en langue sotho avant que les Boers ne le baptisent Pietersburg mais il n'existe pas de trace historique pouvant attester cette affirmation.

Économie et tourisme

Aujourd'hui, la ville abrite le gouvernement et le parlement d'une des provinces les plus pauvres d'Afrique du Sud.

Polokwane est avant tout un centre administratif et commercial, doté d'un centre-ville tracé au cordeau, de banlieues résidentielles majoritairement blanches situées à l'est (Hospitaal Park, Flora Park, Welgelegen...), au nord (Annadale), à l'ouest (Ivy Park) et au sud (Penina Park) du centre-ville, de quartiers indiens et coloureds à l'ouest (Nirvana, Superbia, Westenburg), de quartiers industriels majoritairement noirs (New Pietersburg, Laboria ou Industria) et de townships résidentiels noirs situés à 12 km de la ville comme Seshego. C'est dans ses dernières zones que résident près de 95 % de la population de la ville.

Bien que sur la route du Zimbabwe, la ville est située à l'écart des circuits touristiques traditionnels. On y distingue cependant :

Équipement sportif

Le stade Peter Mokaba a accueilli la coupe du monde de football en 2010.

Politique

Pietersburg a été au XXe siècle une ville dont l'électorat blanc était majoritairement afrikaner et conservateur, favorable successivement et majoritairement au parti sud-africain, au parti national, au parti uni, de nouveau au parti national puis au parti conservateur d'Afrique du Sud.

Le , Lawrence Mapoulo, membre du Congrès national africain (ANC), devint le premier maire noir de la ville, après la formation de la municipalité de Pietersburg/Polokwane, amalgamation de Pietersburg avec ses faubourgs et ses townships.

Les élections du confirmèrent la domination relative de l'ANC sur toute la zone urbaine. Elle remporta notamment 12 sièges au conseil municipal (dont les 7 sièges du township de Seshego) contre 12 sièges à l'opposition répartie entre le parti national (7 sièges dont ceux représentants les quartiers résidentiels blancs et les townships métis et indiens de Westenburg et Nirvana), le Front de la liberté (3 sièges) et le parti conservateur (2 sièges)[4]. Eileen Schofield (parti national) devint alors la première maire élue de la nouvelle municipalité.

Depuis les élections municipales de et la réforme des gouvernements locaux, l'ANC domine largement la vie politique locale.

Liste de maires de Pietersburg (1903-2000)

Personnalités liées à la commune

Toponymie locale

Ancien nom de rue Nouveaux noms
Vorster street Thabo Mbeki street
- Nelson Mandela Drive

Notes et références

  1. a et b "Department of Arts and Culture: Approval of Official Place Names." Government Gazette. 7 janvier 2005.
  2. (en) Renaming plans anger Afrikaners, BBC,
  3. Hugh Exton était le premier photographe professionnel établi à Pietersburg. Il a laissé quelque 23 000 clichés de la ville et de sa région, prises entre 1890 et 1945.
  4. Résultat des élections locales du 2 novembre 1995

Sources bibliographiques