La famille des cytokines de l'IL-17 comporte six membres appelés IL-17A, IL-17B, IL-17C, IL-17D, IL-17E et IL-17F. Ces cytokines ont en commun la présence de résidus cystéines particuliers. L'IL-17F a l'homologie en acides aminés la plus élevée avec l'IL-17A (50 %) alors que l'IL-17E a l'homologie la moins élevée (16 %)[6]. L'IL-17A et l'IL-17F sont produites par une sous-population de lymphocytes T auxiliaires appelés lymphocytes Th17 (par analogie avec les lymphocytes Th1 et Th2)[7],[8] .
Il existe cinq récepteurs à l'IL-17 identifiés, nommés IL-17RA à IL-17RE[9].
Les souris déficientes pour l'IL-17A sont fertiles et n'ont pas de défaut majeur apparent, suggérant que cette cytokine n'a pas de rôle essentiel dans le développement. L'IL-17A semble plutôt avoir un rôle important au cours des infections par des bactéries extracellulaires comme Klebsiella pneumoniae, ou par des levures comme Candida albicans[11]. De même une anomalie du récepteur de cette cytokine entraîne une sensibilité accrue à ces infections[12]. Chez l'homme, plusieurs mutations génétiques conduisant à un défaut de production d'IL-17A ou un défaut de réponse à cette cytokine ont été identifiées. Ces mutations sont associées à une susceptibilité aux candidoses cutanéomuqueuses et, dans une moindre mesure, aux infections par Staphylococcus aureus[13]. Un rôle de l'IL-17A a été démontré dans les modèles murins expérimentaux de plusieurs pathologies auto-immunes (sclérose en plaques, arthrite rhumatoïde, psoriasis) et dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales.
Plusieurs études cliniques basées sur l'utilisation d'anticorps monoclonaux bloquants cette cytokine, soit directement (comme le ixekizumab) ou par l'intermédiaire de son récepteur (comme le brodalumab), ont été réalisées ou sont actuellement en cours[14],[15]. le secukinumab est un autre anticorps monoclonal ciblant l'interleukine 17A.
Il existe une certaine efficacité à court terme sur le psoriasis[16],[17].
Le bimékizumab est un anticorps monoclonal ciblant l’interleukine 17A et 17F[18].
Toutefois, un taux bas d'interleukine 17 semble être corrélé avec un risque augmenté d'accidents cardiaques chez le patient ayant fait un infarctus[19], ce qui pose la question de la sécurité de ce type de traitement, même si ce risque est essentiellement théorique.
↑(en) Patricia R. Taylor, Sanhita Roy, Sixto M. Leal et Yan Sun, « Activation of neutrophils by autocrine IL-17A–IL-17RC interactions during fungal infection is regulated by IL-6, IL-23, RORγt and dectin-2 », Nature Immunology, vol. 15, no 2, , p. 143–151 (ISSN1529-2916, PMID24362892, PMCIDPMC3972892, DOI10.1038/ni.2797, lire en ligne, consulté le )