Bell UH-1N
Image illustrative de l’article Bell UH-1 Iroquois
Un UH-1N Iroquois en 2004

Rôle D'abord hélicoptère polyvalent puis hélicoptère de manœuvre et d'assaut
Constructeur États-Unis d'Amérique Bell
Premier vol
Mise en service 1959
Date de retrait Toujours en service
Nombre construit 16 120[1]
Équipage
1 pilote, 1 copilote et 14 hommes de troupe
Motorisation
Moteur D’abord un turbomoteur Avco Lycoming T53-L-11 de 1 100 ch puis un

Pratt & Whitney PT6T-3 Turbo Twin-Pac

Nombre 1 puis 2 turbines
Puissance unitaire 1 500 ch
Nombre de pales 2
Dimensions
Image illustrative de l’article Bell UH-1 Iroquois
Diamètre du rotor 14,63 m
Longueur 17,62 m
Hauteur 4,53 m
Masses
À vide 2 363 kg
Maximale 4 200 kg
Performances
Vitesse de croisière 201 km/h
Vitesse maximale 230 km/h
Plafond 4 300 m
Vitesse ascensionnelle 535,2 m/min
Distance franchissable 500 km
Armement
Interne En option, mitrailleuses de sabord de 7,62 mm

Le Bell UH-1 Iroquois, surnommé « Huey », est un hélicoptère de manœuvre et d'assaut américain, dont le prototype effectua son premier vol le . Plus de 16 000 exemplaires civils et militaires[2] furent produits et exportés vers plus de 70 pays ; il a été développé en de très nombreuses versions dont certaines volaient encore en 2023.

Origines

L'apparition en France, dans les années 1950, de l'Alouette II doté d'une turbine à gaz comme source motrice puissante et compacte permit d'envisager le développement de nouveaux appareils largement supérieurs aux hélicoptères existants, pénalisés par des moteurs à pistons de faible puissance. C'est dans ce cadre que l'US Air Force, agissant pour le compte de l'US Army, lança un concours pour un hélicoptère d'évacuation sanitaire destiné au Medical Service Corps.

Déclaré vainqueur, Bell reçut en un contrat pour trois prototypes XH-40, dont le premier (55-4459) vola le , propulsé par un Lycoming T-53-L-1 de 700 ch.

Les neuf premiers exemplaires de présérie furent commandés dès le et désignés HU-1 pour « Helicopter Utility ». C'est de cette première appellation que le Huey gagna son surnom alors qu'officiellement l'US Army, suivant en cela sa tradition de donner aux hélicoptères des noms de tribus indiennes, le nommait Iroquois.

En 1962, dans le cadre de la rationalisation des nomenclatures décidée par le département de la Défense, sa désignation changea en UH-1. L'armée de terre américaine retira ses sept derniers exemplaires le 2 février 2011[3], l'USAF en conserve encore en 2017, qu'elle chercha à remplacer, tandis que le Corps des Marines reçut des Bell UH-1Y Venom modernisés et améliorés (recevant entre-autres quatre pales au lieu de deux).

Conception

Hélicoptère Bell UH-1H du Comté d'Orange (Californie). Novembre 2023.

Possédant un fuselage semi-monocoque en alliage léger, toutes les variantes du Huey (à l'exception du UH-1Y) ont deux rotors bipales. Le rotor principal, semi-rigide, est surmonté de deux barres stabilisatrices disposées à angle droit par rapport aux pales. Deux petites surfaces de profondeur, actionnées hydrauliquement, sont fixées sur la poutre de queue.

Variantes

Décontamination d'un Fuji UH-1J de la force terrestre d'autodéfense japonaise utilisé pour les secours lors de l'accident nucléaire de Fukushima en 2011. Ce modèle est le dernier UH-1 produit au Japon. Il s'agit d'un UH-1H avec un moteur plus puissant et un nez d'UH-1N produit sous licence par Fuji Heavy Industries à 78 exemplaires entre 1993 et 1998[4].

Le Huey fut produit sous licence par Agusta (Italie), AIDC (en) (Taïwan), Dornier (Allemagne de l'Ouest) et Fuji (Japon).

La guerre du Viêt Nam

UH-1D au Viêt Nam en 1966

La guerre du Viêt Nam vit pour la première fois l'hélicoptère prendre une place prépondérante dans le déroulement des opérations militaires. Le Huey, de par la variété des rôles qui lui furent confiés et son omniprésence, devint pratiquement un symbole de ce conflit. Les UH-1 de l'United States Army Aviation Branch ont effectué 9 713 762 heures de vol entre et 1973.

Trois configurations principales furent utilisées :

Pendant la guerre, 3 305 UH-1 de tous types furent détruits par accidents ou du fait de l'ennemi.

On note la première victoire aérienne d'un hélicoptère lorsque l'équipage d'un UH-1D d'Air America[5] abat deux Antonov An-2 de la Force aérienne populaire vietnamienne au Laos le 12 janvier 1968[6].

L'image du dernier hélicoptère quittant le toit de l'immeuble d'habitations où vécut le chef de poste de la CIA marquant la fin de la guerre du Vietnam en 1975, fut un UH-1B d'Air America[7].

Le dernier président de la République du Viêt Nam nommé trois jours avant la chute de Saïgon, Dương Văn Minh, utilisait un UH-1B pour ses nombreux déplacements, appareil exposé aujourd'hui dans le palais de la réunification, à Hô Chi Minh-Ville.

Culture populaire

Il est largement présent au cinéma dans des œuvres traitant de l'engagement américain en Asie du Sud-Est, comme dans les films de guerre et séries suivants (liste non exhaustive) :

Il fait également des apparitions remarquées dans d'autres longs-métrages comme :

Le UH-1 Huey apparait aussi dans les jeux vidéo : Shellshock : Nam '67, Saints Row: The Third, Call of Duty: Black Ops, Battlefield Bad Company 2: Vietnam, Battlefield : Vietnam, ARMA II, Battlefield 3 et Battlefield 4, Battlefield Hardline mais également dans Vietcong, Vietcong 2, Men of War : Vietnam et Men of Valor, mais aussi dans le simulateur de combat avancé : Digital Combat Simulator.

Il apparaît aussi en version Gunship dans Grand Theft Auto V sous le nom de « Valkyrie » depuis la mise à jour « Braquages ».

Il est également de la partie dans Rising Storm 2 : Vietnam.

Utilisateurs militaires

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Cartes des opérateurs étatiques d'UH-1.
Un UH-1D de la Heeresfliegertruppe allemande en 2010. Utilisés en 2018 par le Transporthubschrauberregiment 30 pour les missions de recherche et sauvetage.

Il s'agit de l’un des hélicoptères occidentaux qui était le plus exporté et produit sous licence à travers le monde. Des nations des cinq continents l'ont acquis pour leurs armées et services publics depuis les années 1960 et il est toujours en service dans nombre d'entre eux en 2021 grâce à l'immense stock de pièces détachées disponibles :

Notes et références

  1. « Ces aéronefs militaires produits à plus de 10000 exemplaires ! », sur AvionsLégendaires.net, .
  2. (en) UH-1Y Pocket Guide, Bell Helicopter [PDF].
  3. « L'US Army retire ses derniers UH1 Huey du service », sur Ouest-France, (consulté le ).
  4. (en) « UH-1J », sur www.globalsecurity.org, (consulté le ).
  5. (en) Allen Cates, « Air America : An Historical Synopsis From the Beginning to End », sur air-america.org, (consulté le ).
  6. (en) Marius Burke et Boyd D. Mesecher, « An Air Combat First »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Central Intelligence Agency, (consulté le ).
  7. (en) Statistics about the Vietnam War, .
  8. (es) « Le Bell UH-1D a été retiré de la Bundeswehr après 53 ans de service », sur www.zona-militar.com, (consulté le ).
  9. « Le début de la fin des Huey aux Philippines. », sur avionslegendaires.net, (consulté le ).

Bibliographie

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe

Liens externes