678
Cardinal sept
Ordinal septième
septime (anc.)
7e
Préfixe grec hepta
Préfixe latin septua
Adverbe septièmement
Adverbe d'origine
latine
septimo
Multiplicatif d'origine
latine
septies
Propriétés
Facteurs premiers 7 (nombre premier)
Système de numération base 7
Autres numérations
Numération romaine VII
Numération chinoise 七,柒,拐
Numération indo-arabe ٧
Système binaire 111
Système octal 7
Système duodécimal 7
Système hexadécimal 7

7 (sept) est en mathématiques l'entier naturel qui suit 6 et qui précède 8 ; c'est un nombre premier.

En linguistique, le mot « sept » vient du latin septem (sept), dont la racine se retrouve dans toutes les langues indo-européennes.

Le préfixe du Système international pour 10007 est zetta (Z), et pour son inverse zepto (z).

Le nombre « sept » trouve de nombreuses occurrences dans les domaines scientifiques, mathématiques, astronomique, théologique, géographique, sportif ou dans les arts.

Le chiffre 7 est parfois considéré comme un « chiffre magique » ou sacré.

Linguistique

Étymologie et prononciation

Du numéral latin septe(m), la graphie sept est étymologique.

La même racine indo-européenne *septḿ̥ a aussi abouti au germanique *sebun (gotique sibun, allemand sieben, anglais seven), au vieux-slave sedmĭ, au lituanien septyni[1], au celtique *sextam (gaulois sextam, vieil irlandais secht, gallois saith, gaélique seachd, breton seiz)[2] et au sanskrit saptá[1],[2].

Le latin septe(m) va évoluer en ancien français sous deux graphies, set et sep, puis en moyen français, sept[3].

Le mot « sept » connaît également deux prononciations différentes du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle : [sε] (<sè>) devant une consonne ou un – h – aspiré ; [sεt] (<sèt>) devant une voyelle ou un – h – non aspiré, ainsi qu’en finale[4],[5]. Le – t – final s'impose dans « sept » pour éviter la confusion avec les homonymes phonétiques « ses » et « ces »[6]. De la même façon, le mot « septième » apparaît dans les textes sous la forme setime dès 1119. Le – p – n’est donc jamais réalisé et indique que la graphie – pt – est étymologique. Celle-ci est restaurée dans l’écriture et avalisée dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française, en 1694[7].

Dans les mots de la famille dits dérivés de sept, proches de l'étymon (comme « septième ») donc perçus comme anciens ou vulgaires, le – p – reste muet et inaudible. En revanche, dans d'autres mots de la même famille (comme « septembre » ou « septennat ») dérivés de la même racine septem, le – p – est articulé et audible dans la prononciation francophone (mais pas belge) car en général, l'une des conséquences de la réintroduction de graphies étymologiques est que des consonnes non prononcées le deviennent, sous l’influence de l’écrit, raison à laquelle peut s'ajouter celle de leur origine savante ou celle de leur construction tardive (comme « septuagénaire »)[7],[4].

Langues sémitiques

Comparable à la racine indo-européenne *SPT (*septḿ̥), la racine sémitique trilitère *SBT se retrouve dans les mots hébreux « sept » (שבע shéva) et shabbat (שבת), ainsi qu'en arabe sebt (سبعة), ces deux derniers substantifs désignant le septième jour de la semaine[8].

Outre l'indication du nombre « sept », l'hébraïsme sheva marque également une sorte de plénitude cyclique, de « consommation des choses et des temps », de « temps de renouvellement » ou d'accomplissement liés à l'éternité voire l'idée d'un « retour au lieu d'où on est parti »[9], trouvés dans le mot « rassasié » ou « gorgé » se disant et s'orthographiant en hébreu également sheva (שבע) - expression qui apparaît de nombreuses fois dans la Bible pour parler de la fin de la vie terrestre d’une personne, et que l'on peut lire dès Genèse (25, 8) : « Abraham mourut au terme d’une heureuse vieillesse, très âgé, rassasié de jours », et plus loin également pour Isaac ou Job[10].

Autres langues

Traduction du mot « sept »
Langue Traduction
basque zazpi
chinois
corse sette
espagnol siete
espéranto sep
grec ἑπτὰ
italien sette
japonais 七つ

なな

ななつ

しち

portugais sete
provençal set
russe семь

Écriture

Chiffres

La plupart des alphabets possèdent un chiffre pour signifier le nombre sept, notamment dans le cadre du système de numération indo-arabe.
Le terme « chiffre » désigne ici le signe scriptural utilisé pour écrire des nombres ou des numéros. Le terme « nombre » se réfère, quant à lui, à l’objet mathématique en tant que quantité et aux concepts qui s’y rapportent.

Chiffre arabe

Article détaillé : Sept (chiffre).

Le chiffre « sept », symbolisé « 7 », est le chiffre arabe servant notamment à signifier le nombre sept dans le monde occidental.

Lorsqu’il intervient dans une séquence de chiffres d’une notation positionnelle comme la numération indo-arabe, il en fixe la mantisse entière pour l’exposant de puissance implicitement fixée par le rang qu’il occupe dans la séquence.[pas clair]


Autres chiffres

Le chiffre « 7 » n'est pas le seul utilisé dans le monde. Un certain nombre d'alphabets — particulièrement ceux des langues du sous-continent indien et du sud-est asiatique — utilisent des chiffres différents, au sein même de la numération indo-arabe.

Alphabet Chiffre Alphabet Chiffre Alphabet Chiffre Alphabet Chiffre
Amharique Arabe ٧ Bengalî Birman
Devanāgarī Gujarati Gurmukhî Kannara
Khmer Latin 7 Malayalam Oriya
Tamoul Télougou Thaï Tibétain

Autres écritures

Dans le système binaire qui est un système de notation positionnelle de base 2 et qui n'utilise par conséquent que les chiffres « 0 » et « 1 », le nombre sept s'écrit 111.
Dans certains systèmes de numération additifs à base ou sous-base quinaire, le nombre sept s'écrit à l'aide des chiffres de valeurs 5 et 2 dont les valeurs s'ajoutent. Ainsi, dans la numération romaine par exemple, il s'écrit Ⅶ. Dans la numération maya, il se note .

Mathématiques

Sept est le quatrième nombre premier ; il est jumeau avec 5 et cousin avec 11 et 3.

Sept est le 2e nombre de Mersenne premier et le 2e nombre double de Mersenne : 23 – 1 = 222–1 – 1, ainsi que l'exposant du 4e nombre de Mersenne premier : 27 – 1 = 127.

En base dix, 7 est un nombre premier long car 1/7 = 0,142857142… or le nombre 999 999/7 = 142 857 est cyclique.

Sept est le plus petit nombre brésilien car 7 = 1112, donc 7 est également le plus petit nombre premier brésilien.

Sept est aussi un nombre de Newman-Shanks-Williams, un nombre de Woodall, un nombre chanceux, un nombre de Carol, un nombre premier sûr et un nombre premier supersingulier.

Un polygone à sept côtés est un heptagone. Les n-gones réguliers pour n ≤ 6 peuvent être construits par la règle et le compas seuls, à la différence de l'heptagone. Les nombres figurés représentant les heptagones sont appelés nombres heptagonaux. Sept est aussi un nombre hexagonal centré et nombre pyramidal hexagonal.

Il existe sept groupes de frises, les groupes des symétries du plan dont le sous-groupe de translations est monogène infini.

Les puissances entières successives de 7 sont : 1, 7, 49, 343, 2 401…

Dans les systèmes de numération

Base Système de numération
2 binaire 111
3 base 3 21
4 base 4 13
5 base 5 12
6 base 6 11
7 base 7 10
Au-dessus de 7 (octal, décimal, hexadécimal, etc.) 7

Nombre 7 et base quinaire

Dans un grand nombre de langues du monde entier, 7 s'écrit sous la forme 5+2 ou 2+5. (système quinaire)

Exemple: en langue khmer 7 se dit pram pii (5+2).

Religions

Dans la Bible

Menorah à sept branches sculptée au linteau de la synagogue d'Eshtemoa près d'Hébron, IVe-Ve
08 Vous compterez sept semaines d’années, c’est-à-dire sept fois sept ans, soit quarante-neuf ans.
09 Le septième mois, le dix du mois, en la fête du Grand Pardon, vous sonnerez du cor pour l’ovation ; ce jour-là, dans tout votre pays, vous sonnerez du cor.
10 Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé : chacun de vous réintégrera sa propriété, chacun de vous retournera dans son clan.
11 Cette cinquantième année sera pour vous une année jubilaire : vous ne ferez pas les semailles, vous ne moissonnerez pas le grain qui aura poussé tout seul, vous ne vendangerez pas la vigne non taillée.
12 Le jubilé sera pour vous chose sainte, vous mangerez ce qui pousse dans les champs.
13 En cette année jubilaire, chacun de vous réintégrera sa propriété.
(Traduction officielle liturgique de la Bible)
Les 7 x 7 jours + 1 = 50 jours constituent la durée entre les deux premiers jubilés chrétiens, jubilé se disant yovel en hébreu.

Judaïsme

Christianisme

Dans l'islam

Dans les autres traditions

Autres domaines

En raison de coïncidences historiques, physiques, ésotériques, théologiques ou mathématiques, le chiffre 7 est parfois considéré comme un « chiffre magique » ou sacré[13] ; voir l'article « Septénaire (symbolisme) ».

Mois et années

Mythes, symboles, croyances et superstitions

Sciences

Code utilisé en recyclage, identifiant par exemple le polycarbonate

En musique

En médecine

Histoire

Souverains et papes

Géographie

L'insigne-drapeau naval international représentant le 7.

Sports et jeux

Une main de quatre sept portant les enseignes françaises.

Éducation

Les sept arts libéraux (ou septivium) regroupés en trivium : grammaire, rhétorique, dialectique et quadrivium : arithmétique, géométrie, astronomie, musique, formèrent pendant des siècles la base de tout enseignement.

Littérature

Moyen Âge

Contes et légendes

Le nombre sept est également :

Littérature classique

Littérature moderne

« 7. Le chiffre du mal. Le nombre où Dieu ramène, Comme en un vil cachot, toute la faute humaine. »

— Victor Hugo, L'Année terrible

Hugo affirme dans un poème daté de 1872 que « 7 » est le chiffre du Mal, en référence aux 7 princes germaniques dont les armées assiègent Paris pendant la guerre franco-prussienne de 1870[17].

Bandes dessinées et mangas

Arts

Les Sept arts sont une classification des arts proposée par Étienne Souriau.

Cinéma

Musique

Peinture et sculpture

Le groupe des Sept, artistes canadiens réunis en 1911.

Les sept statues de l'hémicycle du Sénat à Paris.

Technologie

Divers

Toponymes

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 7 (number) » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en) T. F. Hoad, English Etymology, Oxford University Press 1993. p. 431.
  2. a et b Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 272.
  3. Sylviane R. Schwer, « Dire les nombres : origine de la numération française »; LIPN (NCRS) et IREM Paris Nord Institut Galilée, Université Paris 13 Université Sorbonne-Paris-Cité, Journées nationales APMEP, Bordeaux 2018. Lire en ligne.
  4. a et b « Sept : définition de « sept » (Trésor de la Langue Française informatisé) », sur Dictionnaire - La langue française (consulté le ).
  5. « Sept : définition de « sept » (Littré (1872-1877)) », sur Dictionnaire - La langue française (consulté le ).
  6. Georges Straka, Trav. Ling. Litt. Strasbourg, t. 19 n o1, 1981, p. 237
  7. a b et c « Septembre : un mois en « P » ? », sur Le Soir, (consulté le ).
  8. « Le septième jour » se dit en hébreu yom haShevii (de sheva/sheba, 7). Il peut figurer n'importe quel jour de la semaine tombant sept jours après telle date.
  9. Antoine Fabre d'Olivet, La langue hébraïque restituée et le véritable sens des mots hébreux rétabli et prouvé par leur analyse radicale, IIè partie, Paris, 1815, pp. 66, 153, 201 et 306, in BNF Gallica. Lire en ligne.
  10. Aliénor Gamerdinger, « Les mystères du chiffre 7 », sur Aleteia, (consulté le ).
  11. Chapitre 8 du Livre de Néhémie.
  12. a et b Claude Guthmann, « Newton et la naissance de la théorie des couleurs », BibNum,‎ , Physique (lire en ligne Accès libre [PDF]).
  13. « Sept : définition de « sept » (selon le Dictionnaire de l'Encyclopédie (1751)) », sur Dictionnaire - La langue française (consulté le ).
  14. Jean Chevalier et Alain Gheerbrandt, Dictionnaire des symboles, éd. Robert Laffont / Jupiter, , 1982 (édition revue et corrigée), p.860.
  15. Constitution Tanta portant confirmation du Digeste (13 décembre 533 après J.C.) (trad. K. Gaudemet, Droit privé romain, 2e éd., Paris, 2000, p. 314-321, n. 16).
  16. Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, partie 1, livre 1, chapitre V : Autres côtés louches de Gilliat : « Quand une femme a d’un homme sept enfants mâles consécutifs, le septième est marcou. [...] Il suffit, pour guérir les malades, que le marcou souffle sur leurs plaies ou leur fasse toucher sa fleur de lys. »
  17. Matthieu Grimpret (ill. Marylou Darmon), 100 infographies pour connaître les religions, Paris, La Martinière, , 157 p., 24 cm (ISBN 978-2-7324-7832-6), chap. 17 (« Si Dieu existe, pour le Mal ? »), p. 60.
  18. D'après le site thefavoritenumber.com.

Voir aussi

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7 en code morse
noicon
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Homophones

  • Cet, cette
  • Set Ce lien renvoie vers une page d'homonymie
  • Sète (ville)
  • Seth, troisième enfant d'Adam et Ève
  • Seth, divinité de la mythologie égyptienne
  • CEPT

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes