Lawrence H. Gipson
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BethlehemVoir et modifier les données sur Wikidata
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A travaillé pour
Université Lehigh (-)
Université Wabash (en) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Distinctions

Laurent Henry Gipson () est un historien américain. Il remporte en 1950 le prix Bancroft et en 1962 le prix Pulitzer d'histoire, pour le quinzième volume de son ouvrage intitulé The British Empire Before the American Revolution, publié entre 1936 et 1970. Il est l'une des figures de la Imperial school, qui se concentre sur l'étude de l'Empire britannique, depuis la perspective londonienne.

Carrière

Né le à Greeley, dans le Colorado, Gipson déménage avec sa famille à Caldwell, Idaho, quand il est encore enfant[1]. Après avoir décroché du lycée, il fait divers petits boulots (mineur, conducteur de diligence), et travaille aussi dans l'entreprise familiale, Caxton Press, qui publie l'Idaho Odd Fellow, le Gem State Rural et Livestock Farmer.

Gipson est diplômé de l'université de l'Idaho en 1903[1]. Il est sélectionné pour être l'un des premiers boursiers du programme Rhodes. Il reçoit son bachelor's degree à Oxford, en 1907[1].

De retour aux États-Unis, il enseigne au College of Idaho pour trois ans et épouse en 1909 Jeannette Reed (morte en 1967)[1]. Il travaille ensuite à l'université Yale, y enseignant comme Farnham Fellow de 1910 à 1911, avant d'être nommé à la tête du département d'histoire du Wabash College, poste qu'il occupe jusqu'en 1924. Tout en enseignant à Wabash, il obtient son doctorat à Yale en 1918[1]. Il travaille avec le spécialiste de l'histoire coloniale américaine Charles M. Andrews et a reçoit le prix John Addison Porter en 1918, remis par son université.

En 1924, Gipson est nommé professeur d'histoire à l'université Lehigh, un poste qu'il occupe jusqu'à sa mort[1]. Même s'il est surtout connu pour ses travaux sur l'Amérique coloniale, et sa place dans l'Empire Britannique, ses deux premières publications traitent de la Guerre de Sécession et de la Reconstruction. Son travail sur Andrew Johnson (« The Statesmanship of President Johnson: A Study of the Presidential Reconstruction Policy ») est publié dans le Mississippi Valley Historical Review en , et « The Collapse of the Confederacy », dans la même revue, en . Sa thèse de doctorat, écrite sous la direction de Charles M. Andrews, est acceptée en 1918 et publiée deux ans plus tard par les Yale University Press sous le titre Jared Ingersoll: A Study of American Loyalism in Relation to British Colonial Government. Il reçoit pour ce travail le prix Justin Winsor, remis par l'American Historical Association. Il rédige sept entrées pour le Dictionary of American Biography, et trois articles pour le Dictionary of American History.

Son œuvre majeure est sa série en quinze volumes intitulée The British Empire Before the American Revolution et publiée entre 1936 et 1970[1]. les trois premiers volumes ont été publiés par The Caxton Printers à Caldwell, dans l'Idaho, l'imprimerie de son frère[1]. Les autres volumes sont publiés par Alfred A. Knopf, à New York. Gipson passe plusieurs décennies à travailler à ce projet, l'achevant quelques mois avant sa mort. Trois volumes de cette série ont reçu des prix historiques importants :

Gipson considère que la Révolution américaine est une conséquence directe des changements survenus dans l'Empire Britannique après 1763, à la suite de la victoire anglaise dans la Guerre de Sept Ans, qu'il nomme « La Grande Guerre pour l'Empire ». Cette thèse est succinctement présentée dans son article « The American Revolution as an Aftermath of the Great War for the Empire, 1754-1763 », publié en , dans la revue Political Science Quarterly. D'autre part, Il rend hommage à son mentor Charles McLean Andrews dans un article intitulé « Charles McLean Andrews and the Re-orientation of the Study of American Colonial History », paru en juillet 1935 dans le Pennsylvania Magazine of History and Biography.

L'un des dernières publications de Lawrence H. Gipson est l'introduction d'un festschrift en 1969 dédié à Ross J. S. Hoffman, un professeur d'histoire à l'université Fordham.  Gipson y écrit qu'il appartient à l'Église congrégationaliste, et qu'il descendant du prédicateur William Brewster, alors que Hoffman s'est converti au Catholicisme, fervent défenseur de sa foi ; ce qui n'empêche pas les deux hommes d'êtres amis.

Lawrence H. Gipson meurt le , à Bethlehem, en Pennsylvanie[1] ; ses cendres sont enterrées à Caldwell[1]. Il lègue la totalité de son patrimoine à l'université Lehigh, fournissant par ce biais le financement originel pour un institut à son nom, The Lawrence Henry Gipson Institute.

Publications

Références

  1. a b c d e f g h i j et k (en-US) Special To the New York Times, « DR. L. H. GIPSON, HISTORIAN, DIES », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie