Naissance |
Verdun, Royaume de France |
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Décès |
(à 49 ans) Versailles, Royaume de France |
Activité principale | Compositeur |
Style |
Henry Madin, né le à Verdun et mort le à Versailles, est un compositeur français.
Gentilhomme d'origine irlandaise, Henry Madin apprend la musique à Verdun, parmi les enfants chantant dans la maîtrise de la cathédrale. Après avoir longtemps dirigé d'autres chœurs d'églises (ceux des cathédrales de Meaux, Verdun, Tours et pour finir celui de la cathédrale de Rouen), Madin s’installe à Versailles, pour le service du Roi, en 1738 tout d'abord, afin d'assurer un des quartiers à la chapelle royale[1]. À partir de 1741, protégé par Louis XV, Madin obtient une charge de Gouverneur des Pages, succédant ainsi au compositeur André Campra. Après la quittance de celui-ci, en 1740, il partage les charges de son quartier avec les compositeurs Esprit Antoine Blanchard et Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, en tant que quartier d'octobre[2], jusqu'à son décès.
Madin est l’auteur de nombreuses œuvres de musique sacrée. Parmi celles-ci, des motets (en particulier un Diligam te Domine et un Notus in Judæa, donnés au Concert Spirituel des Tuileries jusqu'en 1762). Ces motets ont notamment été enregistrés par Le Concert Lorrain et Anne-Catherine Bucher en 2007[3]. L'Académie de musique de Lyon en inscrivit six à son répertoire. Ses motets figureront encore à celui de la chapelle royale de Versailles (dirigée par un de ses successeurs, le compositeur François Giroust), pendant le premier semestre de l'année 1792, juste avant la disparition de cette institution avec le renversement de Louis XVI. Attaché aux traditions des cathédrales de province, Henry Madin publia également, chez Ballard (entre 1741 et 1747), quatre messes à quatre voix, a cappella, écrites en une langue mélangeant le contrepoint traditionnel au style de son temps, et présentées en grand livre de chœur. Il est également l'auteur d'un ouvrage de théorie musicale, le Traité de contrepoint simple, ou Chant sur le Livre (Paris, 1742). Tout comme les compositeurs français de l'époque, il écrivit un Te Deum[4].