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Amable Cazimir Sabine Voïart |
Pseudonymes |
Amable Tastu, Amable Voïart |
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Amable Tastu, née le à Metz (Moselle) et morte le à Palaiseau (Essonne), est une femme de lettres française, poétesse et librettiste.
Amable Cazimir Sabine Voïart nait rue des Clercs, à Metz[1] de l’administrateur aux vivres de l’armée Jacques-Philippe Voïart et de Jeanne-Amable Bouchotte[2], sœur du ministre de la guerre, Jean-Baptiste Bouchotte. Elle perd sa mère en 1802 et en 1806, son père se remarie avec Anne Élisabeth Élise Petitpain, femme de lettres de Nancy qui partage avec Amable sa connaissance de l’anglais, de l’allemand et de l’italien.
En 1816, elle épouse l’imprimeur perpignanais Joseph Tastu[3],[4], qui la trompe[5]. Un an plus tard, elle met au monde un fils, Eugène. L’année suivante, en 1819, son mari quitte Perpignan et se rend à Paris pour reprendre l’imprimerie libérale des frères Beaudouin, au no 36 rue de Vaugirard. Sous son nom de plume d’Amable Tastu, elle écrit et publie des poèmes qui lui apportent la notoriété. C’est la muse romantique par excellence. En 1851, la rose « Amable Tastu » est créée en son honneur[6]. En 2018, à l'initiative de l'association « Les Amis d'Amable Tastu » dont la vocation est de faire revivre cette femme et, grâce au concours de la Société d'horticulture de la Moselle, est créée une nouvelle rose « Rose Amable » par l'obtenteur Méla Rosa.
Après des années de prospérité, les affaires de son mari déclinent. La crise économique de 1830 a raison de son imprimerie : il fait faillite. Amable abandonne alors la poésie pour se livrer à des productions alimentaires afin de subvenir aux besoins de sa famille. Christine Planté précise: « Elle dut vivre de sa plume en rédigeant des travaux alimentaires pour combler l'indigence de son mari ruiné par la révolution de Juillet et inapte à se refaire »[5]. Elle collabore régulièrement au Mercure de France et à La Muse française[1]. Elle publie des ouvrages pédagogiques, des traductions, des sommes historiques, un Cours d'histoire de France, publié en accord avec le ministre de l'Instruction publique, un volume sur la littérature allemande, un autre sur la littérature italienne. Elle est également l’auteure de libretti pour des musiciens comme Saint-Saëns[7].
En 1849, après la mort de son mari, elle suit son fils Eugène dans ses missions diplomatiques à Chypre et à Bagdad. En 1866, elle revient pour quelques années à Paris. En 1871, elle s’installe à Palaiseau où elle continue à mener une vie sociale très active[8]. Elle y meurt dans sa 90e année, le [9].
Elle est très appréciée de Lamartine (elle a été chantée par Lamartine[1]), Sainte Beuve, Hugo, Chateaubriand[10], Marceline Desbordes-Valmore[1]. Victor Hugo lui dédie son Moïse sur le Nil et Chateaubriand son Camoens[1]. Sainte-Beuve, qui compose, en son honneur une élégie de 18 quatrains, lui consacre 16 pages dans ses Portraits contemporains[1].
Fichier audio | |
Le Temps | |
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