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Mathis Bourgnon (d) |
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Marseilles to Carthage (d) |
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Yvan Bourgnon est un skipper franco-suisse, né le à La Chaux-de-Fonds. Il est le frère cadet de Laurent Bourgnon, avec qui il a remporté la Transat en double Jacques-Vabre 1997.
D' à , il effectue le 1er tour du monde sur un catamaran non habitable de 6,30 m, sans GPS, en faisant le point à l'aide d'un sextant et de cartes papier.
À l'âge de huit ans, il embarque avec ses parents pour un tour du monde qui va durer près de quatre ans. Lorsqu'il a treize ans, la famille s'installe à Saint-Brevin-les-Pins, en Loire-Atlantique[1].
Il se fait connaître en 1995 en remportant un triplé inédit Mini-Fastnet-Transgascogne-Mini Transat[1]. En 1997, sur Primagaz, il gagne avec son frère Laurent la Transat Jacques-Vabre[1]. Il est le père de cinq garçons et une fille.[réf. nécessaire]
Le , il part des Sables-d'Olonne en compagnie de Vincent Beauvarlet[2] pour un tour du monde « à l'ancienne » sur un catamaran de sport de 6,30 m non habitable. Les deux navigateurs ne reçoivent pas d'informations météo et n'ont pas de GPS. Ils n'ont qu'un sextant, un téléphone satellitaire et des cartes traditionnelles[3]. Un bateau accompagnateur, l'Ideo, va leur porter assistance aux escales, mais pas en mer : il ne leur communique même pas leur position.
Après une escale à La Corogne du 8 au , ils rencontrent des conditions « dantesques » le : rafales à 45 nœuds, houle de cinq mètres. Le bateau se cabre à la verticale[4]. Les deux marins connaissent huit jours très difficiles. Par manque de vent et de nourriture, ils font une escale imprévue à Agadir, du 21 au . À Las Palmas de Gran Canaria (îles Canaries), Vincent Beauvarlet abandonne[5]. Le 20 novembre, Yvan Bourgnon continue seul[6]. Le , il rencontre des vents très forts. Le bateau est mis sur le côté. Retenu par sa ligne de vie, le navigateur bataille une heure durant avant de redresser le bateau, et doit encore lutter pour se hisser à bord[7]. Il arrive au Marin, en Martinique, le 10 décembre[8]. Il en part le et arrive à Colón, au Panama, le 9[9].
Après avoir franchi le canal, il quitte l'archipel des Perles le , et arrive à Puerto Baquerizo Moreno, dans l'île San Cristóbal (Galápagos), le 2 mars[10]. Il repart le 7 pour son étape la plus longue, vers les îles Marquises[11]. Il arrive à Nuku Hiva le 27 mars[12]. Après des escales aux Tuamotu, à Tahiti, à Raiatea, à Bora-Bora et aux Samoa, il arrive à Viti Levu (la plus grande des îles Fidji) le 17 mai[13]. Il fait encore escale aux îles Vanuatu et à Darwin, en Australie[14]. Il arrive à Bali le 1er juillet[15].
Il quitte Bali le pour les Maldives. Les conditions de mer s'étant détériorées, il se déroute sur Galle, au Sri Lanka. Le 1er août, à l'approche de ce port, il fait naufrage. Il s'en sort indemne, mais son bateau est entièrement détruit[16]. Pris pour un trafiquant de drogue, il est emprisonné 24 heures[17]. Il fait construire un nouveau bateau à Caen, l'assemble au Sri Lanka et reprend la mer le , sans le bateau accompagnateur[18]. Le , à quelque 200 milles de Socotra, il se met « en mode furtif » : il demande que sa position ne soit plus communiquée sur Internet, car il arrive dans une zone où la piraterie n'a pas été totalement éradiquée. Il fait escale à Djibouti du 15 au 22 avril. Il remonte alors la mer Rouge, étape qu'il considère comme la plus éprouvante de son voyage, en raison de forts vents contraires, parfois très violents, d'une mer courte et dure, de la navigation au sextant parmi les plates-formes pétrolières, parmi une multitude d'archipels hérissés de récifs coralliens, au milieu d'un trafic très dense — et surtout en raison du refus obstiné des cargos d'observer les règles de priorité (25 restent indifférents aux appels VHF, visuels et sonores, alors qu'ils sont en route de collision)[19]. Il arrive à Suez le 7 mai[20].
Il franchit le canal. Le , il quitte Port-Saïd. Du 26 au 29, il fait une escale technique dans l'île Manoel, à Malte. Le 8 juin, il franchit le détroit de Gibraltar. Le 11, il fait une escale technique à Cascais, sur la côte portugaise. Il repart le lendemain. Après une dernière escale à Torquay, sur la côte du Devon[21], il boucle son tour du monde en arrivant le à Ouistreham, près de Caen[22].
Ce voyage fait l'objet d'un documentaire En Équilibre sur l'Océan[23] sorti le et réalisé par Sebastien Devrient.
Il est le fondateur et président d'une association, The Sea Cleaners, créée en 2016 et destinée à construire un catamaran géant de 56 mètres de long, le Manta, pour collecter des déchets plastiques en mer et le long des côtes. Ce prototype de voilier hybride, fonctionnant grâce à l'électricité fournie par des panneaux solaires et deux éoliennes, pourrait stocker jusqu'à 50 tonnes de plastiques compactés, et surtout consommer la majorité en ayant recours à la pyrolyse. La première mission du Manta est prévue pour 2025. Yvan Bourgnon souhaiterait en faire construire une centaine[24].
1er Passage du Cap Horn en cata de sport (avec un Nacra F20 de série) avec 60h de navigation, lors du Défi Terrésens 2012 avec Sébastien Roubinet[30]
1er Tour du monde en catamaran de sport non habitable, en solitaire, sans assistance, sans météo et sans GPS. 20 mois, 20 étapes et 55 000 km autour du monde par les alizés, lors de cette première mondiale.
Défi Bimédia : relier l' Océan Pacifique et Océan Atlantique par le Passage du Nord-Ouest. Premier navigateur à faire l'exploit après 7500 km entre Nome (Alaska) et Nuuk (Groenland) sur son catamaran de sport non habitable, en solitaire[31].
À ce jour, aucun des défis réalisés par Yvan Bourgnon n'a été réalisé par d'autres navigateurs.