Vanessa Beecroft
Vanessa Beecroft
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (55 ans)
GênesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Autres informations
Site web
Still Death! Darfur Still Death 2007.

Vanessa Beecroft, née le à Gênes, est une artiste et photographe américaine d'origine italienne.

Biographie

[modifier | modifier le code]

Vanessa Beecroft grandit à Santa Margherita Ligure et à Malcesine, près du lac de Garde[1]. Entre 1983 et 1987, Vanessa Beecroft étudie l'architecture au Civico Liceo Artistico Nicol à Gênes. Entre 1987 et 1988, elle étudie la linguistique des Beaux-arts[réf. nécessaire], puis la scénographie à l'Académie des beaux-arts de Brera à Milan, entre 1988 et 1993[1].

À partir de 1994, elle commence une série de performances portant sa marque personnelle : le temps d'une soirée, généralement pour le vernissage-événement d'une galerie ou dans un musée, un groupe de personnes archétypiques - militaires en uniformes, femmes de type caucasien nues, femmes rousses nues - se tiennent debout, statiques, offertes à la contemplation.

Elle s'installe à New York, en 1997. Elle utilise alors des figures mâles pour ses performances ; soldats et officiers des différents corps de l'armée américaine[2].

La démarche de Beecroft a une portée anthropologique flagrante, caractéristique d'une évolution tardive du post-modernisme, où les référents à la société du spectacle interviennent dans la conception, la production et la réception de l'œuvre : au musée Guggenheim de New York, la société de conseil en commissariat d'exposition Yvonne Force Inc. a produit la performance intitulée laconiquement Show, où la critique Roberta Smith relève les réactions sceptiques du public et des critiques. La performance, toujours statique, donne au public ou au spectateur un minima d'interaction et d'impact psychologique à consommer dans un temps donné. On remarque les vêtements des sculptures conçus par Tom Ford et leur maquillage réalisé par Pat McGrath, éléments d'une mise en scène où la place de la culture et des relations qu'elle entretient dans la société actuelle sont remis à leur place légitime.

Forte de sa formation intellectuelle, Beecroft adopte une attitude ironique, voire condescendante envers les hommes : l'artificialité éclatante de ses mises en scène sont contrebalancées par son rappel : la beauté féminine n'a jamais eu sa place dans l'art et ses codifications cannibalisantes. Ainsi, dans une société où les détails vestimentaires ont une portée existentielle et véhiculent des marques identitaires, Beecroft intègre les codes plastiques où sont enchâssés l'être contemporain, et en particulier les femmes, pour mieux les mettre à nu.

Performances

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (en) Nick Johnstone, « Dare to bare », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Casagrande, Gaia. et Castello di Rivoli, Museo d'Arte Contemporanea., The castle - the collection : Castello di Rivoli - Museo d'Arte Contemporanea, Skira, (ISBN 9788861308176, OCLC 316280057, lire en ligne)
  3. Reportage sur Youtube
  4. Capture vidéo de la performance VB64, avec le public, sur Viméo

Annexes

[modifier | modifier le code]

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :