Naissance | |
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initialement comédienne |
Formation |
École Charles Dullin (théâtre), atelier Fernand Léger (peinture) |
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Mère |
Sonca Cariffa née Fivel |
Enfant |
François Dosse, Stéphane Dosse |
Tonia Cariffa est une artiste peintre, graveuse et écrivaine d'art française née le à Chambéry, installée square Desnouettes dans le 15e arrondissement de Paris.
Tonia Cariffa est la fille de deux artistes peintres savoisiens, Francis Cariffa (1890-1975)[1] et Sonca Fivel (1897-1989)[2],[3]. Après ses études secondaires, c'est selon le vœu de Francis Cariffa, qui d'une première vie de comédien au Théâtre du Vieux-Colombier de Jacques Copeau a conservé des amitiés avec René Char, Louis Jouvet et Charles Dullin (lui-même savoisien), que Tonia Cariffa se rend à Paris en 1942 pour y suivre les cours particuliers de l'École de Charles Dullin où enseignent alors Jean-Louis Barrault et Jean-Paul Sartre[4]. Alors qu'elle joue aux côtés de Loleh Bellon, Jean Dasté et Hélène Duc, c'est dans le cadre de la décentralisation théâtrale qu'avec ses partenaires de la scène, que seront Hubert Deschamps, Jacques Lecoq et Julien Verdier, Tonia Cariffa suit Jean Dasté dans l'Isère où le gendre de Jacques Copeau fonde en 1945 la Compagnie des comédiens de Grenoble. Tonia Cariffa écrit alors pour le théâtre, jouant elle-même le rôle principal de sa propre pièce La fille folle[4].
Tonia Cariffa demeure dans le monde du théâtre jusqu'en 1947, date à laquelle, faute de l'adhésion financière de la ville de Grenoble, Jean Dasté part à Saint-Étienne tandis qu'elle-même, revenant sur Paris, entre en tant qu'élève dans l'atelier de Fernand Léger à Montrouge[5], y fréquentant Étienne Hajdu, Charles Maussion et Véra Pagava. Elle apprend là « la rigueur de la construction et la maîtrise des techniques »[4], Robert Ganzo observant au travers de ses thèmes d'alors qu'« il y a dans cette peinture des pudeurs qui n'empêchent jamais ces vaisseaux d'être bien faits pour des voyages d'âmes, ces barrages pour des volontés, ces mécaniques pour des envols »[6]. Les conseils d'Árpád Szenes vont toutefois acheminer Tonia Cariffa dans un premier temps vers la pure abstraction[7] pour aboutir ensuite à ses thèmes des Visages et des Foules en des toiles, pastels et livres d'artiste en exemplaires uniques où à l'œuvre peint elle mêle sa propre poésie.
Tonia Cariffa est la mère de l'historien et épistémologue François Dosse et du cinéaste Stéphane Dosse.