Freestyle & Stunt Show 2007 - Landrévarzec (moto : Honda CBR 600FS)

Le stunt (terme anglais signifiant « cascade ») est une discipline dont le but est d'enchaîner des figures de voltige (tricks) sur la roue arrière ou la roue avant, principalement à moto.

Développement de la discipline

Naissance aux États-Unis

Un exemple de Stunt Bike professionnel, sur base de Honda CBR600RR.

Ce type d'épreuves est apparu dans les années 1980 en Europe et bien avant les États-Unis. C'est le Finlandais Arto Niqvist qui a réalisé la toute première exhibition en France, au guidon de sa Kawasaki Z1300 lors d'un festival de Dragsters sur le circuit du Mans. Techniquement, les motos de cette époque ont un rapport poids/puissance permettant la pratique de figures telles que le wheeling, qui consiste à faire une roue arrière. L'amélioration technique autorisera progressivement la pratique d'autres figures spectaculaires.

En 1980 toujours, le cascadeur français Patrick Bourny réalise une prestation de roue arrière pour l’émission Incroyable mais vrai ! et établi le premier record du monde de vitesse à moto sur la roue arrière à 112 km/h. Richard Almet, devient le premier pilote Français professionnel de cette discipline qu'il popularise le avec le tout premier spectacle de stunt organisé sur le circuit Carole par Alain Brochery. Il crée la plupart des figures acrobatiques, seul ou à plusieurs et sera le détenteur du premier record de vitesse sur roue arrière à plus de 200 km/h en 1985 à 205 km/h puis en 1986 à 221 km/h[1]. Il sera détrôné quelque temps plus tard par Laurent Aubujeau, premier français à dépasser les 250 km/h en roue arrière.

Aujourd'hui en France

Toujours non reconnu comme un sport en France bien qu'il existe des championnats aux États-Unis, le stunt est plutôt présenté en spectacles où des pilotes chevronnés font des shows lors de salons auto ou moto ou de rassemblements. Si aujourd’hui le stunt se détourne des records pour privilégier la multiplication des figures, la notion de performance reste importante.

Les pratiquants se retrouvent sur des aires industrielles désaffectées ou des parkings pour s'adonner à leur passion. Le manque de moyens et la faiblesse de l’encadrement est encore à déplorer en France en ce qui concerne une pratique qui reste tout de même relativement dangereuse. De plus, cette pratique est interdite sur la voie publique. Les États-Unis, en avance tant au niveau des pratiquants qu’au niveau de l’encadrement, sont l'un des premiers pays à s'être doté d'une fédération. À la suite de cela, des pistes adaptées furent créées, et l'opinion publique commence à reconnaitre le caractère sportif et spectaculaire du stunt.

Aujourd'hui de nombreuses équipes se mettent en place de façon spontanée, organisant des entraînements dans les grandes villes et éventuellement des spectacles. Depuis quelques années déjà les « stunteurs » touchent les médias internationaux par le biais d’émissions télévisées (sur la chaîne AB Moteurs par exemple), de la distribution de DVD dans le monde entier et de sites web.

Freeride ou stunt sur routes ouvertes

Certains stunters pratiquent sur route ouverte (freeride), parfois en grand nombre[2] et parfois devant un public[3]. Cette pratique fut la naissance du stunt mondial, les riders n'ayant pas les équipements actuels pour leur moto (grandes couronnes, pare-carters, etc.), ils ne pouvaient pas rouler à faible allure, il leur fallait donc de grands espaces, les pistes dédiées étant rares et les parkings trop petits.

Cette pratique fait souvent preuve de différences d'opinions, d'un côté les stunters sur parking, de l'autre ceux sur route. Néanmoins (et hormis quelques éternels insatisfaits), les riders, qu'ils pratiquent sur parking ou sur route, restent une grande famille solidaire.

L'équipement : la moto

Un réservoir aplati

La moto du « stunteur » est généralement une puissante sportive (Honda CBR600FS, Kawasaki ZX-6R) préparée afin de l'alléger et de lui octroyer le maximum de couple, mais le stunt peut être pratiqué avec une moto simplement débridée. Elle est équipée afin de protéger les parties les plus exposées en cas de chute. Cet équipement est, le plus souvent, désigné par des termes anglais :

Les figures principales

Wheeling « fenwick », lors du Stung Bike Show, en juin 2007, au circuit Carole (moto : Honda CBR 600FS)

Les « tricks » (ou « figures ») de base sont les wheelings, les stoppies et les burns :

Il existe beaucoup de variantes à ces figures, de niveaux plus ou moins élevés :

Stunters renommés

Galerie

Notes et références

  1. a et b « Prestation réussie d’AC Farias à Pecquencourt », sur Motomag.com,
  2. Stunt : Free Ride autour de Paris - Moto Journal, octobre 2012
  3. Free Ride à Paris - Moto Journal, décembre 2012
  4. « Souffle coupé devant Sarah Lezito au Finist’Air Show », sur Finistere2point9.fr, .
  5. « Sarah Lezito : Vidéo inédite de la meilleure stunteuse du monde », sur meltyXtrem, (consulté le ).
  6. Braderie West Bike (78) : Jorian Ponomareff en guest star ! - Motostation.com, 20 février 2015
  7. (en) « Mickael Stunt Rider, pilote de stunt, acrobatie moto à Valence, Drôme, Ardèche et toute la France. Wheeling, stoppie, burn enflameront vos évènements autours de la moto. », sur Mickael Stunt Rider (consulté le )
  8. Stung Bike Show : Jason Britton mène le stunt - lerepairedesmotards.com 30 mai 2004
  9. « BMW : Chris Pfeiffer prend sa retraite », sur Moto-Station, (consulté le )
  10. Le stunter moto Chris Pfeiffer arrête sa carrière à 45 ans - Moto-net.com 3 septembre 2015
  11. (en-GB) « Rok Bagoroš | Official KTM Stunt Rider », sur Rok Bagoroš (consulté le )
  12. « Zone-Motards - Stunt - Martin Kratky - Stuntrider », sur club.quomodo.com (consulté le )

Annexes

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Articles connexes

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Stunt.