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Le saltus est pour les Romains et les Gallo-Romains une terre non cultivée ou sauvage (espaces plus ou moins boisés), éventuellement vouée à l'élevage ou plus précisément au pacage.

En latin, saltus peut aussi désigner :

Dans les paysages ruraux européens, il se distingue de :

Un saltus (dans leur région d'origine ou ailleurs) pouvait être offert aux légionnaires romains en fin de carrière. Ceci a fait partie du processus de colonisation et romanisation de terres de l'Empire romain.

Étymologie

L'origine de cet usage du mot n'est pas claire, saltus, signifiant originellement « saut, bond, bondissement » (Dare saltum : sauter, faire un saut - Fera saltu fertur super venabula (Virgile) : La beste sauvage saulte par dessus, etc.)

Le saltator désignait en outre pour les gallo-romains un danseur, carroleur, ou baleur[3].

Le mot a pu évoquer le désordre apparent de la nature (par exemple : Saltuatim scribere chez Lucius Cornelius Sisenna est traduit par « Escrire une chose sans ordre comme il vient à la mémoire » par Albert Estienne). Le saltus pourrait alors être le lieu du désordre de la vie sauvage par opposition à l'ordre que le cultivateur veut imposer à la nature.

De nombreuses communes et lieux-dits semblent avoir un nom pouvant dériver du mot saltus (voir exemples en Europe et Amérique), mais le mot peut aussi être assimilé aux sauts que font les fleuves au niveau de leurs biefs naturels.

Saltus et agriculture

L'apparition des engrais de synthèse permet de se passer de cette fonction de « puits de fertilité » du saltus, mais dans de nombreux systèmes contemporains, il continue de jouer un rôle plus ou moins important à la fourniture d'une biomasse certes consommatrice de main d'œuvre et de savoir-faire, mais aussi non consommatrice d'intrants et d'énergie fossile.

Notes et références

  1. Varron, Res rusticæ, III, 3, 6
  2. T. LIV., XXXVI, 15. 6
  3. Selon le dictionnaire d'Albert Estienne

Voir aussi

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