STET
logo de STET

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Institut pour la Reconstruction IndustrielleVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société par actions de droit italienVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social TurinVoir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires Institut pour la Reconstruction IndustrielleVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité TélécommunicationsVoir et modifier les données sur Wikidata
Société mère Institut pour la Reconstruction IndustrielleVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.stet.itVoir et modifier les données sur Wikidata
Société suivante Telecom ItaliaVoir et modifier les données sur Wikidata

Società Finanziaria Telefonica S.p.A. (né avec le nom de Società Torinese per l'Esercizio Telefonico S.p.A.), en sigle STET, était une des nombreuses holdings financières appartenant au groupe de l'État Italien IRI chargée du secteur des télécommunications. Elle opérait, comme toutes les sous holdings de l'IRI, selon une structure intégrée très verticale. Elle regroupait toutes les activités liées au secteur, de la production des appareils de téléphonie à la gestion des communications en passant par la recherche appliquée sur les nouveaux produits et technologies.

Histoire

Affiche publicitaire du groupe STET - Società Torinese Esercizi Telefonici des années 1930. Photo "Archivio Storico Telecom Italia"

La holding STET a été créée le par l'IRI sous le nom de "Società Torinese per l'Esercizio Telefonico", avec un siège social à Turin et la direction générale à Rome. L'objectif était de concentrer les parties techniques et administratives et comptables de toutes les sociétés concessionnaires d'État de téléphonie en Italie et pour les services publics de télécommunication. Elle avait entière liberté pour investir et/ou racheter des entreprises privées travaillant dans le domaine de la production d'appareils de téléphonie et dans les installations d'infrastructures téléphoniques et de télécommunications. Le premier exemple date de 1933 avec la Società Idroelettrica Piemonte qui contrôlait les sociétés STIPEL, TELVE et TIMO, fut sauvée par l'État Italien avec l'IRI, à travers STET[1].

Les logos des 5 différentes sociétés qui composeront la SIP en 1964

En 1964, toutes les sociétés sont regroupées dans la Società Italiana per l'Esercizio Telefonico et le laboratoire de recherche appliquée du groupe, CSELT, est créé afin d'unifier techniquement tous les réseaux de téléphonie. En 1976, le Campus de l'École Supérieure Guglielmo Reiss Romoli est créé à L'Aquila pour les activités de formation du groupe dans le cadre des nouvelles technologies de l'information et de la communication[2].

La STET a connu son apogée durant la décennie 1980. Pendant cette période elle compta jusqu'à 136 000 salariés et déclarait un chiffre d'affaires de 14 400 milliards de £ires, dont 11 000 milliards provenaient des sociétés concessionnaires publiques, 3 500 du département construction de réseaux et production d'appareils de téléphonie, le restant des activités d'édition et la télématique. Cette holding géante contrôle des sociétés importantes comme Selenia, Sistel, Italtel et STET International et ses filiales en Grèce avec STET Hellas[3], Brésil avec Brasil Telecom[4], Espagne avec Retevisión[5]. Ces filiales étrangères ont largement contribué au rayonnement international de la haute technologie dont disposait l'Italie ainsi qu'au développement des activités du groupe IRI[6].

NDR : Rappelons que l'Italie a disposé d'un réseau entièrement automatique dès 1970 alors que la France n'a connu la commutation automatique qu'en 1975 à Paris et en 1979 sur tout le territoire !

Les domaines d'activité du groupe STET

STET était une des nombreuses holding financières du mastodonte IRI (groupe industriel comprenant plus de 1 000 sociétés en 1980 avec plus de 550 000 salariés et un chiffre d'affaires de 80 000 milliards de £it, soit 3,5% du PIB du pays), gérant tout le secteur italien des télécommunications et contrôlait une multitude de sociétés dans les domaines suivants :

Les participations majoritaires de STET avant sa privatisation

La privatisation

En application des consignes de la Commission Européenne, le Gouvernement Amato I fait de l'Italie le premier pays européen à lancer la privatisation de ses sociétés publiques. Ce fut le cas du groupe pétrolier ENI en 1992, du groupe alimentaire SME en 1993, puis des multiples sociétés dépendant de l'IRI. En 1994, ce sera le tour de SIP[9],[10]

STET voit son domaine d'activité s'élargir avec l'édition, la publicité et l'informatique. En 1993 STET crée Stream, un des plus importants groupes de Télévision payante digitale et par satellite d'Italie[11], qui sera dirigé par son ex Directeur Général Miro Allione[12].

(NDR : dans le langage italien, il est d'usage de doubler les lettres des sigles des sociétés publiques. ex la compagnie des chemins de fer italiens (Ferrovie dello Stato - FS) sont désignées FF.SS. Dans le cas des PP.SS., on entend les entreprises à participation d'État (P.S = Participazioni Statali).

En 1997, STET et Telecom Italia fusionnent et intègrent Telespazio et Italcable.

Voir aussi

Bibliographie

Notes et références

  1. (it) Storia delle telecomunicazioni, V. Cantoni, G. Falciasecca, G. Pelosi - 2011 - Firenze University Press
  2. (it) « Scuola Superiore Reiss Romoli », Archivio Storico Telecom Italia (consulté le )
  3. a et b repubblica.it
  4. a et b corriere.it
  5. adnkronos.com
  6. Dallo Stato-imprenditore allo Stato-stratega: dibattito sull'Iri, Osservatorio Globalizzazione, 8 gennaio 2020
  7. repubblica.it
  8. site Lombardia Beni Culturali
  9. Russolillo, Franco. Storia dell'IRI. 5. Un Gruppo singolare. Settori, bilanci, presenza nell'economia italiana. Gius. Laterza & Figli Spa, 2015
  10. europa.eu: press release IP-96-1197
  11. (it) « Rivoluzione alla STET, Allione va a Stream », "La Repubblica",‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. La Repubblica - Dynasty dei riciclati nelle ex PP.SS. - 28 janvier 1994