2e arrt
Rue du Croissant
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Rue du Croissant vue de la rue Montmartre.
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Situation
Arrondissement 2e
Quartier Mail
Début Rue du Sentier
Fin Rue Montmartre
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue du Croissant
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 2e arrondissement de Paris)
Rue du Croissant
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La rue du Croissant est une voie publique du 2e arrondissement de Paris, intégrée depuis 2020 au 1er secteur de Paris (Paris Centre)[1].

Situation et accès

La rue du Croissant est accessible à l'Ouest par la rue Montmartre et à son extrémité Est par la rue du Sentier.

La voie est d'une longueur de 177 mètres et d'une largeur de 10 mètres à son maximum côté rue Montmartre[2]. L'altitude moyenne de la rue se situe autour de 50 mètres au-dessus du niveau de la mer.

La numérotation comprend 20 numéros. Les numéros impairs (1, 5, 7, 9, 11, 13, 15, 17, 19) forment le trottoir sud. Les numéros pairs (2, 4, 6, 8, 10, 12, 14, 16, 18, 20) formant le trottoir nord. À l'exception du numéro 3, qui n'est plus référencé au cadastre de France car intégré à la parcelle du numéro 1[3].

Toponymie

L'origine du nom de la rue est incertaine. Elle aurait été nommée ainsi d'après une enseigne. Selon le panneau Histoire de Paris présent à l'extrémité est de la rue, la rue du Croissant aurait été nommée d'après d'une enseigne qui existait « depuis 1612 ».

L'inventaire après décès des biens de Maurice Maçon, maître tondeur (tisserand), dressé en 1583 évoque des « biens sis rue du Croissant, en une maison à l'enseigne du Croissant, paroisse Saint-Eustache »[4] (l'enseigne se présente généralement sous la forme d'un emblème ou d'un objet symbolique[5] apposé sur la façade. Cet élément permet de se repérer dans la ville avant la fixation du nom des rues ou l'usage de la numérotation au XVIIIe siècle[6]).

Historique

Cette rue, qui porte ce nom depuis 1612, longeait le cimetière Saint-Joseph[7] qui fut remplacé, à partir de 1796, par le marché Saint-Joseph.

Elle est citée sous le nom de « rue du Croissant » dans un manuscrit de 1636.

La rue du Croissant était le siège de nombreuses imprimeries[8]. Balzac fréquentait régulièrement le Café du Croissant, juste avant qu'il commence à publier La Comédie humaine.

Aujourd'hui, la rue du Croissant est une rue beaucoup plus calme ; seules quelques inscriptions rappellent son activité de presse d'antan.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Éditeurs, imprimeurs, libraires et typographes

Au cours du XIXe siècle, l'activité de la rue s'oriente principalement vers le secteur de la presse et de la librairie. La proximité géographique avec la Poste centrale permet de bénéficier des différents services de communication (réception et expédition postale, service du télégraphe, puis du téléphone). En effet, ces différents éléments sont les outils nécessaires au développement et au fonctionnement constant d'une activité hautement concurrentielle.

Éditeurs

Imprimeurs-lithographes (triés par localisation et par patronyme)

Libraires

Typographes

Titres de presse imprimés et/ou édités dans la rue

Au fil du temps, les grands journaux tendent à déplacer leur siège vers des emplacements plus vastes, confortables et distingués comme sur les boulevards. La rue du Croissant est marquée par l'essor de titres à l'orientation populaire, politique, polémique ou à la caricature. Le sensationnalisme des manchette de journaux y est généralement de mise.

Camelots et vendeurs de journaux

La rue du Croissant est l'un des principaux lieux d'approvisionnement en journaux du centre de Paris. Chaque vendeur (dit aussi « crieur ») se voit attribuer un créneau horaire pour récupérer le paquet de journaux qui lui est attribué aux différents bureaux de distribution. Il peut ensuite proposer aux alentours, aux clients des débits de boisson et aux passant des boulevards, les exemplaires dont il dispose en annonçant bruyamment les nouvelles et les gros titres.

Références

  1. « LOI n° 2017-257 du 28 février 2017 relative au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain. », sur www.legifrance.gouv.fr, .
  2. « ArcGIS Web Application », sur capgeo.sig.paris.fr (consulté le )
  3. « cadastre.gouv.fr », sur www.cadastre.gouv.fr (consulté le )
  4. « Inventaire après décès de Maurice Maçon, maître tondeur, rue du Croissant au faubourg Montmartre [biens sis rue du Croissant, en une maison à l'enseigne du Croissant, paroisse Saint-Eustache]. », sur FranceArchives (consulté le )
  5. « ENSEIGNE : Définition de ENSEIGNE », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  6. Edouard Fournier, Paris par ses enseignes, Paris, Editions La Bibliothèque, (ISBN 2-909688-07-0), p. 41
  7. « Le cimetière Saint-Joseph », tombes-sepultures.com.
  8. Philippe Mellot, Paris sens dessus-dessous, Éditions Place des Victoires, , p. 136
  9. « Le Charivari (Paris. 1832) - 71 années disponibles - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  10. Paris, (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes