8e, 9e arrts
Rue des Mathurins
Voir la photo.
Rue des Mathurins en direction du boulevard Malesherbes.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 8e
9e
Quartiers Madeleine
Début 19, place Diaghilev
17, rue Scribe
Fin 30, boulevard Malesherbes
Morphologie
Longueur 720 m
Largeur 9,74 m
Historique
Création 1862
Dénomination 1881
Ancien nom Ruelle des Mathurins
Rue Neuve-des-Mathurins
Géocodification
Ville de Paris 6091
DGI 6176
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Mathurins
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La rue des Mathurins est une voie des 8e et 9e arrondissements de la ville de Paris.

Situation et accès

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Elle commence au 19, place Diaghilev et au 17, rue Scribe et se termine au 30, boulevard Malesherbes.

Elle est desservie par les lignes 3 et 9 à la station Havre - Caumartin.

Plaque de la rue des Mathurins à Paris.

Origine du nom

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Elle porte ce nom car la rue des Mathurins, longtemps appelée « rue Neuve-des-Mathurins », suit le tracé d'un ancien chemin ouvert sur les terrains de la ferme des Mathurins, attestée dès le XIIIe siècle et ainsi nommée car elle appartenait aux religieux de cette communauté.

Historique

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Cette voie est indiquée sous l'état de chemin sans nom sur les plans de Gomboust de 1652, de Jouvin de Rochefort de 1672, de Nicolas de Fer de 1705[1].

Elle est citée sous le nom de « rue des Mathurins » dans un manuscrit de 1636.

Les plans Delagrive de 1728 et de Jaillot de 1775 nomment la voie « ruelle des Mathurins[1] » puis elle apparait sous le nom de « rue Neuve-des-Mathurins » sur le plan de Junié de 1786[1].

La partie de cette voie comprise entre les rues de l'Arcade et de la Madeleine a été autorisée puis ouverte, par délibération du Corps municipal du , sur les dépendances du couvent des Bénédictines de la Ville-l'Évêque, dont le comte de Montessin était alors propriétaire.

« Arrêté du Corps municipal. Sur la demande faite par M. de Montessin, propriétaire de divers terrains se joignant et situés entre les rues de l'Arcade et d'Angoulême-Saint-Honoré, d'ouvrir des rues de 30 pieds (9,75 mètres) de largeur sur les dits terrains ;
vu le plan des dits terrains et des rues projetées ;
le Corps municipal, considérant que l'ouverture de ces rues, qui établira une communication courte et facile entre le quartier de Mirabeau et le faubourg Saint-Honoré, est infiniment importante pour le public ;
après avoir entendu le rapport des administrateurs des travaux publics et ouï sur ce le procureur de la Commune ; le Corps municipal arrête :
  • 1° Que M. de Montessin pourra faire ouvrir à ses frais, sur les terrains dont il est propriétaire, entre la rue de l'Arcade et celle d'Anjou-Saint-Honoré :
    • une rue[2] formant le prolongement de celle de la Madeleine et parallèle à celle de l'Arcade ;
    • un embranchement de rue[3] en retour, au travers d'une maison qui lui appartient, située sur la dite rue d'Anjou ;
    • et un autre embranchement de rue[4], également en retour à l'extrémité de son terrain, qui se dirigera en ligne droite sur la rue Neuve-des-Mathurins ;

le tout conformément au plan qu'il a présenté terrain, qui se dirigera en ligne droite sur la rue Neuve-des-Mathurins ; le tout conformément au plan qu'il a présenté à cet effet et qui demeurera exposé au greffe de la municipalité ; etc. »

Par décret du , elle est prolongée de la rue de la Madeleine jusqu'au boulevard Malesherbes.

Par arrêté en date du , la rue Neuve-des-Mathurins prend le nom de « rue des Mathurins ».

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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18 rue des Mathurins, façade mauresque des anciens bains turcs.
Les théâtres de la rue des Mathurins
Rue des Mathurins au niveau du théâtre des Mathurins (no 36) et à droite le théâtre Michel (no 38).

En littérature

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Honoré de Balzac y situe en 1831 le luxueux hôtel particulier de Ferdinand du Tillet dans Une fille d'Ève. La rue porte encore l'ancien nom de « rue Neuve des Mathurins » : « Dans un des plus beaux hôtels de la rue Neuve-des-Mathurins, à onze heures et demie du soir, deux femmes étaient assises devant la cheminée d'un boudoir tendu de ce velours bleu à reflets tendres et chatoyants que l'industrie française n'a su fabriquer que dans ces dernières années[12][…]. »

De même, dans son livre Les Paysans, Balzac fait de cette rue la localisation de l'hôtel particulier du général de Montcornet, où le dit général vient passer ses hivers (chapitre VII) : « La terre des Aigues ne pouvait se passer d’un régisseur, car le général n’entendait pas renoncer aux plaisirs de l’hiver à Paris, où il possédait un magnifique hôtel, rue Neuve-des-Mathurins. Il chercha donc un successeur à Gaubertin ; mais il ne chercha certes pas avec plus de soin que Gaubertin en mit à lui en donner un de sa main. »

Notes et références

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  1. a b et c Partie entre nos actuelles rue de la Chaussée-d'Antin et rue de l'Arcade.
  2. La partie de l'actuelle rue Pasquier située entre le boulevard Malesherbes et la rue des Mathurins.
  3. Il s'agit de la rue Tronson-du-Coudray.
  4. La rue des Mathurins entre les actuelles rues Pasquier et rue de l'Arcade.
  5. Le Stile de composer et dicter toutes sortes de lettres par le seigneur Pierre Habert, conseiller et secrétaire du Roy.
  6. « Archives de Paris 9e, acte de naissance no 2207 page 20/26, année 1887 », sur archives.paris.fr (consulté le )
  7. Correspondance générale de madame de Staël, éd. B. W. Jasinski et O. d'Haussonville, Champion-Slatkine 2008, p. 310, note : Archives nationales, L. liasse 933.
  8. « Les bains turcs », www.paris-promeneurs.com (consulté le 21 novembre 2018).
  9. « George Sand », www.terresdecrivains.com (consulté le 1er mars 2009).
  10. a et b Rochegude, op. cit., p. 14.
  11. Lefeuve, op. cit.
  12. Édition Furne de 1845, vol. II, p. 195.

Bibliographie

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Articles connexes

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