La fleur rouge du coquelicot.

Le rouge est un champ chromatique regroupant les couleurs vives situées sur le cercle chromatique entre l'orange et les pourpres. Lavé de blanc, le rouge devient rose, assombri et grisé, il s'appelle brun. Opposé au vert, il forme un des contrastes qui, avec celui entre le bleu et le jaune et celui entre le noir et le blanc, orientent la perception visuelle. Un rouge, un vert et un bleu suffisent pour la synthèse additive des couleurs ; différentes nuances de rouge peuvent servir de couleur primaire. Pour la théorie ondulatoire de la lumière, la bande rouge est à l'extrémité de moindre énergie du spectre visible, à la limite de l'infrarouge.

Les cultures classent généralement les sensations visuelles entre le sombre, dont le maximum est le noir, le clair, dont le maximum est le blanc, et le coloré, correspondant aux couleurs vives, dont le maximum est le rouge. Toutes les autres couleurs se placent dans ces catégories fondamentales. Même dans la culture occidentale, où la classification des couleurs par celles de l'arc-en-ciel domine, le rouge vif a un statut particulier, dans la signalisation et dans la symbolique.

Colorimétrie et perception des couleurs

Le champ chromatique des rouges regroupe des nuances variant du vermillon tirant vers l'orangé au carmin tirant vers le pourpre. Lorsque la couleur de même longueur d'onde dominante est désaturée et claire, c'est-à-dire mêlée de blanc, on parle de rose. Lorsqu'elle est désaturée et sombre, elle se perçoit comme marron, à moins qu'elle ne tende vers le pourpre, et qu'on parle de couleur bordeaux.

La norme AFNOR X-08-010 « Classification méthodique générale des couleurs » proposait des limites physiques à toutes ces catégories de couleurs[1]. La longueur d'onde dominante correspondant aux rouges se situe entre 605 nanomètres côté orange et −499 nm côté pourpre, avec la zone centrale, rouge sans ambiguïté, de 622 nm à −494 nm[a],[2]. Les rayonnements de longueur d'onde la plus longue du spectre visible produisent une couleur rouge. Sur le diagramme de chromaticité, la zone du rouge inclut des teintes mêlées de bleu, qui donnent les longueurs d'onde négatives[a].

Les rouge selon AFNOR XO8-010[b]
605 nm 622 nm 740 nm −494 nm −499 nm
rouge-orangé rouge rouge-pourpre

Divers auteurs avaient auparavant donné des longueurs d'onde dominantes pour la couleur de l'arc-en-ciel qui représente le mieux le rouge type. Chevreul a choisi le rouge situé entre les raies de Fraunhofer B (687 nm) et C (656 nm)[3]. Tous les auteurs plus récents ont choisi des longueurs d'onde plus longues[4].

En synthèse soustractive, qui est le système de restitution des couleurs dans l'imprimerie ou dans les imprimantes couleur, les rouges s'obtiennent en mélangeant le magenta et le jaune.

Ces classifications et synthèses s'obtiennent à partir du trichromatisme, qui reconstitue l'impression colorée à partir des caractéristiques des trois types de cône de la rétine humaine. Du point de vue de la perception, les réponses de groupes de cônes sont regroupées, dans l'œil même, puis dans le reste de l'appareil visuel, et donnent lieu à trois perceptions de différences, correspondant à celles décrites, au XIXe siècle, par Hering : la différence de réponse entre les cônes S et la somme des cônes M et L situe sur une échelle bleu-jaune ; la différence de réponse entre les cônes M et L situe sur une échelle rouge-vert, et la réponse commune des cônes M et L situe sur une échelle de luminosité, entre noir et blanc[5].

La capacité humaine à différencier des teintes proches du champ chromatique des rouges[6] explique que, pour les artistes, bien qu'ils utilisent, en principe, un procédé soustractif, les rouges soient des couleurs primaires. La définition pratique d'une couleur (pigment) primaire, est de ne pouvoir être obtenue en mélangeant d'autres couleurs. Le mélange de deux couleurs est toujours moins saturé que ses composantes, et les résultats approchés en mélangeant un jaune et un magenta sont moins vifs que ceux obtenus directement avec les pigments rouges.

La couleur complémentaire dépend de l'illuminant considéré. Les rouges monochromatiques ont une complémentaire monochromatique dans le champ des bleu-vert. Le rouge-orangé primaire des écrans d'ordinateur (sRGB), de longueur d'onde dominante 611,3 nm a pour complémentaire, par rapport à l'illuminant de référence D65, un vert-bleu de longueur d'onde dominante 491,5 nm.

Les daltoniens de type III confondent le vert et le rouge.

Perception humaine

Le rouge a, à l'égard de toutes les autres couleurs, une position « privilégiée[7] » : les jeunes enfants la reconnaissent avant les autres, parmi les champs chromatiques, le rouge se trouve dans toutes les langues dès qu'elles en ont trois ou plus[8].

Perception animale

Articles détaillés : Trichromatisme et Vue.

« Enfants, voici des bœufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers! »

— Victor Hugo, Odes et ballades, 1828[9]

L'idée que la couleur rouge excite les vaches, bœufs et taureaux doit être examinée du point de vue des associations symboliques humaines, en même temps que de celui de leurs capacités visuelles. Les bovins sont dichromates, c'est-à-dire qu'ils n'ont que deux types de photorécepteurs. Les vaches réagissent particulièrement aux surfaces brillantes et à celles renvoyant les rayons du soleil, blanches, rouges, orange ou jaunes[10]. L'animal ne peut différencier un carmin d'un vert-jaune choisi pour avoir, par rapport à sa sensibilité visuelle, la même luminosité. Ce n'est donc pas exactement le rouge qui perturbe la tranquillité des taureaux ; du jaune vif ou un blanc brillant le feraient aussi. Le choix du rouge pour représenter cet ensemble appartient nettement à la culture humaine.

Contrairement à une idée répandue au milieu du XXe siècle, la plupart des animaux distinguent certaines couleurs. Le chat est dichromate, et distingue les bleus, mais pas le rouge, des verts[11].

Colorants

Certaines teintures rouges et les pigments laque qu'on en tirait ont compté parmi les plus coûteux : pourpre, rouge de kermes, rouge de cochenille. Cette cherté a participé à l'usage de ces rouges comme signe d'honneur[12].

Pigments

Le rouge comme pigment apparaît très tôt dans l'histoire de l'humanité : les hommes du paléolithique utilisaient déjà de l'ocre rouge dans leurs peintures, par exemple dans la grotte Chauvet.

Pigments historiques
Pigments minéraux de synthèse
Pigments organiques de synthèse

Teintures

Série d'échantillons de différents rouges
Nuancier des rouges teints et utilisés pour la manufacture de tapisseries des Gobelins et de Beauvais, 2018

Dans l'Antiquité autour de la Méditerranée, la pourpre est la teinture rouge la plus réputée.

Pour les teinturiers du Moyen Âge, le rouge était une des couleurs les mieux maîtrisées, obtenue à partir du kermes vermilio, remplacé par la cochenille (Dactylopius coccus), utilisée au Mexique et au Pérou avant la conquête espagnole, dès le Ve ou VIe siècle av. J.-C.[13].

La garance des teinturiers était cultivée au moins depuis l'époque romaine pour en extraire un le pigment rouge beaucoup moins cher, mais moins vif et moins solide. En quelques dizaines d'années, la cochenille est devenue le principal rouge, même si pour en éviter l'importation, la France encourageait la culture de la garance[14].

Art et archéologie

Le rouge dans la nature

Alimentation

Biologie

Minéralogie

De nombreux minéraux contenant des oxydes de fer sont rouges. En outre, le cinabre, le rubis et le grenat sont rouges.

Symbolique

Manteau rouge des rois mages

Les symbolismes du rouge sont « universellement développés[19] ».

Le rouge est ambivalent dans la symbolique occidentale ; il s'associe à la fois à l'honneur et au danger. Il convient donc à la fonction guerrière[19].

Couleur de l'honneur

Héritant et adaptant un code de la Rome antique, qui réservait la pourpre aux empereurs, l'Église catholique utilise le rouge pour l'habit des cardinaux ; la nuance de rouge a cependant évolué, et la pourpre cardinalice est désormais plutôt le rouge écarlate.

En France, la Légion d'honneur porte le ruban rouge, la rosette pour les officiers, à la boutonnière.

Dans le système judiciaire, la robe de magistrat est rouge en France pour les niveaux de juridiction supérieurs, en Belgique pour les occasions solennelles.

On déroule le tapis rouge à l'entrée de bâtiments pour en honorer les visiteurs. On décore le théâtre classique en rouge et or.

Couleur de l'émotion

La couleur rouge rappelle la rougissement du visage d'une personne émue par un fort sentiment de honte, de désir sexuel, de colère.

« Voir rouge » signifie se mettre en colère.

Psychologie

Le rouge est une couleur chaude et saillante, c'est-à-dire que des points rouges sur un fond neutre semblent s'en détacher au-dessus de la surface[20].

En psychologie le rouge s'associe à la vitalité, la vigueur, l’instinct combatif et ses tendances agressives, la pulsion sexuelle, le désir amoureux, la passion, le besoin de conquête…

Diverses études ont exploré avec des photographies l'effet du rouge sur la façon dont les personnes du sexe opposé perçoivent ceux qui en portent. Celles qui sont publiées concluent généralement par un effet positif, surtout en ce qui concerne l'attirance sexuelle, qu'il s'agisse d'hommes[21] ou de femmes[22].

Antiquité

Discrimination raciale

Au XIXe siècle et au début du suivant, on appelait Peaux-rouges les peuples qui habitaient déjà l'Amérique du Nord avant la colonisation européenne[30]. Ce terme est tombé en désuétude pour désigner les peuples, mais subsiste dans la littérature d'aventure de l'époque de son usage, et comme nom (Redskins) d'une équipe de football aux États-Unis (nom abandonné en 2020).

Utilisations conventionnelles

Couleur liturgique

Politique

Commerce

Informatique

Composante
RVB (r, v, b) (255, 0, 0)
Triplet hexa. FF0000
CMJN (c, m, j, n) (0 %, 100 %, 100 %, 0 %)
TSL (t, s, l) (0°, 100 %, 50 %)

Dans les couleurs du web, le mot-clé red (rouge) renvoie le canal rouge à son niveau maximal; les autres à zéro. Cette couleur a, pour les écrans conformes sRGB, des coordonnées trichromatiques CIE XYZ X = 0,4123, Y = 0,2126, Z = 0.0193 ; ce qui correspond à une longueur d'onde dominante de 611,4 nm, un rouge-orangé selon la classification AFNOR X08-010.

Le mot-clé darkRed renvoie la couleur primaire rouge seule, à un niveau un peu supérieur à la moitié (#8B0000 — r=55 %, v=0, b=0).

Ces deux couleurs ne peuvent être imprimées avec la même intensité et luminosité ; elles sont hors du gamut d'impression.

Le mot-clé indianRed (rouge indien), d'après le pigment d'oxyde de fer, renvoie un rouge moins vif de la même teinte (#CD5C5C — r=80 %, v=36 %, b=36%).


Signalisation

Le rouge-orangé vif signale le matériel de secours incendie.

Le rouge de sécurité, un rouge-orangé vif bien défini appelé rouge incendie, est réservé au matériel d'incendie[34]. En France, cette couleur est identique au RAL 3000 Rouge feu[35] du nuancier RAL de peintures[36].

En signalétique :

Héraldique

En héraldique le rouge, sans précision de nuance, est l'une des six teintes de base ; le blason l'appelle gueules.

Codes de couleur

Équipes sportives

Utilisations diverses

Expressions et proverbes

Galerie

Dans la nature

Objets fabriqués

Drapeaux et pavillons

L'insigne de la Croix-Rouge inverse les couleurs du drapeau suisse.

Le rouge est l'une des couleurs les plus utilisées sur les drapeaux nationaux à travers le monde. En Europe, la France, la Hollande, le Royaume-Uni, la Russie, ont un drapeau tricolore bleu, blanc, rouge. Les anciennes colonies de l'Espagne, comme la Colombie, l'Équateur et le Venezuela, ont des drapeaux arborant du rouge, l'une des couleurs du drapeau espagnol. Le rouge, le bleu et le blanc sont les panslave, tandis que le rouge, le blanc et le noir sont les couleurs panarabes, et sont utilisées par de nombreux pays arabes[38]. Le rouge, la couleur or, le vert et le noir sont les couleurs panafricaines. Elles sont empruntées au drapeau de l'Éthiopie, l'un des plus anciens pays africains indépendants[39],[38].

Le pavillon maritime britannique est rouge (Red Ensign) ainsi que ses dérivés :

De nombreux autres pavillons contiennent un fond ou une large plage rouge :

Langage

Étymologies

« Rouge comme... »

Divers éléments naturels rouges servent pour caractériser des rouges particulièrement colorés :

Annexes

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Bibliographie

Vidéographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. a et b On note, pour les couleurs de la droite des pourpres, qui n'ont pas de longueur d'onde dominante, la longueur d'onde dominante de leur couleur complémentaire précédée du signe moins (Sève 2009, p. 189).
  2. Couleurs calculées par interpolation cubique des fonctions trigonométriques CIE XYZ. Si la longueur d'onde est notée négative, on remplace le triplet par le complément à l'illuminant D65. On mélange ensuite avec une proportion p de la couleur à (1-p) d'un gris de même luminosité et on multiplie les coefficients par un facteur, tels que la conversion en coordonnées sRGB linéaires donne 0 pour la composante la plus faible et que la luminosité soit uniforme et de 0.35, puis on transforme en valeurs sRGB. Le rendu des couleurs n'est correct que si les réglages de l'écran sont conformes à la recommandation sRGB.
  3. En France, la norme AFNOR X-08 définit l'échelle des codes et signaux d'alerte.

Références

  1. « NF X08-010 Février 1977 » annulée le 30 août 2014. Robert Sève, Donner leur nom aux couleurs : dénomination des couleurs évaluées par colorimétrie, Lexitis, , 100 p. (ISBN 978-2-36233-169-5, présentation en ligne) reprend ses classes.
  2. Sève 2009, p. 246-251, PRV2, p. 159, PRV3, p. 308.
  3. Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33,‎ , p. 37, 39 (lire en ligne)
  4. Maurice Déribéré, La couleur, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? » (no 220), , 12e éd. (1re éd. 1964), p. 5
  5. Sève 2009, p. 23-25
  6. Sève 2009, p. 129
  7. Anne Souriau, « Rouge : par Étienne Souriau (1892-1979) », dans Anne Souriau (dir.), Vocabulaire d'esthétique, Paris, PUF, coll. « Quadrige », (1re éd. 1990), 1493 p. (ISBN 9782130573692), p. 1331-1332.
  8. (en) Brent Berlin et Paul Kay, Basic Color Terms : Their Universality and Evolution, Berkeley, Ca, USA, University of California Press, .
  9. « Treizième ballade », sur gallica.bnf.fr.
  10. (en) J.A. Riol, J.M Sanchez, V.G. Eguren et V.R. Gaudioso, « Color perception in fighting cattle », Applied Animal Behaviour Science, no 23,‎ , p. 199–206 (lire en ligne) d'après Marjorie Coulon, La reconnaissance sociale et individuelle chez les bovins domestiques : étude expérimentale avec des images fixes : thèse doctorale Paris XIII, (lire en ligne), p. 27
  11. Mary Ann Klyne et Mohamed Ather Ali, La Vision chez les vertébrés, Ville Mont-Royal (Québec) et Paris, Décarie, Masson, .
  12. Roque 2021.
  13. Roque 2021, p. 13.
  14. Roque 2021, p. 40.
  15. Fin de la période archaïque : Figures rouges et figures noires et La peinture sur vase en Grèce : la figure rouge.
  16. (en) « The Use of Copper Red in Chinese Ceramics » (consulté le ).
  17. Alexandre Brongniart, Traité des arts céramiques, (lire en ligne), p. 441.
  18. Office québécois de la langue française, 2000. Séquoia
  19. a et b Souriau 2010, p. 1331.
  20. Déribéré 2014, p. 66, 84.
  21. Claire Peltier, « Le père Noël est-il sexy ? », Futura-Sciences, (consulté le )
  22. « Les femmes en rouge attirent davantage les hommes », sur futura-sciences.com, .
  23. Genèse 25,22-25.
  24. Gn 25,27-28.
  25. Gn 25,29-30.
  26. Lévi Ngangura Manyanya, La fraternité de Jacob et d'Esaü (Gn 25-36) : quel frère aîné pour Jacob, , p. 243
  27. Jean König, L'herméneutique analogique du judaïsme antique d'après les témoins textuels d'Isaïe,, p. 253
  28. Gn 36,1.8
  29. Mireille Hadas-Lebel, « Jacob et Ésaü ou Israël et Rome dans le Talmud et le Midrash », Revue de l'histoire des religions, vol. 201, no 4,‎ , p. 369-392.
  30. M. le comte de Saint-George, « Les Indiens Peaux-Rouges de l'Amérique du Nord », Le Globe. Revue genevoise de géographie, vol. 53, no 1,‎ , p. 93–103 (DOI 10.3406/globe.1914.5331, lire en ligne, consulté le )
  31. « veilleuse du saint sacrement | Thésaurus de la désignation des objets mobiliers », sur data.culture.fr (consulté le )
  32. « BNF - Rouge », sur expositions.bnf.fr (consulté le )
  33. Michel Cazenave, Encyclopédie des symboles, Livre de poche Librairie générale française, (ISBN 2-253-13010-9, 978-2-253-13010-9 et 2-253-13024-9, OCLC 299469708, lire en ligne) :

    « C'est pourquoi le rouge fut attribué aussi à l'enfer. (p. 593) »

  34. Déribéré 2014, p. 83.
  35. « RAL classic Farben ».
  36. La norme française X08-008 Février 1972 « Couleurs - Rouge incendie » définit un rouge-orangé vif servant à la peinture extérieure de tout le matériel d'incendie, extincteurs, etc. y compris les véhicules. L'arrêté du gouvernement français du 12 juillet 2012 détermine pour ces véhicules la couleur définie par la norme AFNOR ou RAL 3000.
  37. AFNOR X-08-100. « Tuyauteries rigides — identification des fluides par couleurs conventionnelles ».
  38. a et b Colors as Symbols in Flags: EnchantedLearning.com
  39. Murrell, Nathaniel et.al. Chanting down Babylon. Philadelphia: Temple University Press, 1998. (ISBN 1-56639-584-4) pg. 135
  40. Dictionnaire étymologique de la langue latine, histoire des mots, A. Ernout et E. Meillet, édité chez Klincksieck, dernière édition revue et corrigée.