Roddy Doyle
Roddy Doyle en 2006
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (66 ans)
DublinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Belinda Mary Alden Moller (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Rory Doyle (d)
Jack Doyle (d)
Kate Doyle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Royal Society of Literature
Passion Machine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Œuvres principales
Paddy Clarke Ha Ha Ha (d), The Commitments (d), The Woman Who Walked into Doors (d), Paula Spencer (d), The Van (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Roddy Doyle, né le à Dublin, est un écrivain irlandais. Il écrit des romans, des pièces de théâtre et des scénarios de films, principalement en anglais d'Irlande (Hiberno-English). Plusieurs de ses livres ont été transposés au cinéma.

Biographie

Il grandit à Kilbarrack, un quartier populaire situé au nord de Dublin. Il fait ses études à l'University College Dublin. Il enseigne l’anglais et la géographie avant de se consacrer entièrement à l'écriture à partir de 1993.

En 2022, il est sélectionné pour le prestigieux prix suédois, le Prix commémoratif Astrid-Lindgren[1].

Thèmes

Roddy Doyle utilise l'image de la « négritude » irlandaise, et plus exactement de la "négritude blanche" lorsque l'un de ses personnages, dans la trilogie de Barrytown, déclare I'm black and I'm proud. Il exploite ainsi un effet comique (celui du "masque" noir porté par un homme blanc) tout en introduisant un discours plus politique sur le passé social irlandais (l'ère coloniale) et l'actualité ouvrière de l'île. Il semble ainsi partager les préoccupations anti-coloniales du nationalisme irlandais tout en en faisant une chose comique. Autrement dit, il affiche sa sympathie avec la condition ouvrière irlandaise tout en se jouant d'un discours convenu sur celle-ci. Certains critiques ont voulu voir dans cette double approche un héritage du style joco-serious de James Joyce[2].

Le romancier fait aussi un usage du comique oral. Tout en s'appuyant sur la culture orale des quartiers ouvriers de Dublin, il semble renouer avec la matière même de la tradition irlandaise : l'oralité populaire. Le contenu et la lexicalité (on y parle de crises personnelles dans un langage cru) ne sont pas sans rappeler les chants traditionnels gaéliques que les femmes chantaient pendant qu’elles gardaient les vaches ou qu’elles foulaient la laine (òran-luaidh). En effet, ce n’est qu’avec le XIXe siècle que le puritanisme religieux s’est insinué dans la culture populaire irlandaise et écossaise[3]. Or Roddy Doyle souhaite démonter ce cliché de l'Irlande catholique, sexiste et puritaine[4]. L’usage des jurons de ses personnages, par exemple, n’est pas sexualisé (contrairement à ce qu’on observe dans les traductions françaises)[5]. Il est probable toutefois que son usage de l'anglais irlandais ne reflète simplement que l'usage profane de l'anglais irlandais oral[6], mais dans un style qui magnifie la gouaille de ses personnages.

Œuvres

Romans

Nouvelles

Autres

L'auteur publie régulièrement ses nouvelles dans le journal multiculturel irlandais Metro Éireann dont la dernière en date se nomme Community Manager et est actuellement en cours de publication.

Ouvrages collectifs

Théâtre

Scenarios

Littérature enfantine

Œuvres traduites en français

La Trilogie de Barrytown
Paula Spencer
Pour la jeunesse

Prix et distinctions

Études sur l'auteur

Notes et références

  1. a et b Sélections 2022 sur le site officiel.
  2. « La classe ouvrière irlandaise monte au paradis », sur universcine.com (consulté le ).
  3. Peter MacKay det Iain MacPherson, An leabhar liath, 500 years of Gaelic Love and transgressive verse, Édimbourg, Luath Press,
  4. Caramine White, Reading Roddy Doyle., New York, Syracuse University Press,
  5. Pierre Fuentes,, « Les clichés en traduction: les jurons irlandais », Traduire, revue française de la traduction,‎ , pp. 67-80 (lire en ligne)
  6. Fiona Farr., « Taboo or Not Taboo?: Swearing and Profane Language Use in Spoken Irish English. », Sociolinguistics Symposium, University of Amsterdam,‎
  7. Geneviève Simon, in La Libre Belgique, Lire, 29/05/2012, p. 1., « Les tribulations de Paula Spencer », sur lalibre.be, (consulté le ).
  8. Prix Littéraire des Jeunes Européens
  9. (en) « 2010 to 2015 Shortlist Resources », sur carnegiegreenaway.org.uk, (consulté le ).
  10. Notice du sudoc

Annexes

Articles connexes

Liens externes