Rhapta (en grec ancien Ῥάπτα / Rápta) est le nom d'un comptoir de la côte de l'Afrique de l'Est à partir, au moins, du Ier siècle. Son importance dans le système commercial de l'océan Indien occidental n'est pas consensuellement établi[1],[2]. Sa localisation n'est pas formellement identifiée et plusieurs sites peuvent correspondre à cette ville, généralement situés entre le fleuve Pangani au nord, et Dar es Salam au sud (Desanges, p. 26), voire encore plus au sud, près du delta de Rufiji (Chami 2006).
La première mention de ce marché apparaît dans le chapitre 16 du Périple de la mer Érythrée où il est décrit comme le dernier marché d'Azanie (voir Chami 2011-2015), à deux jours de voyage de l'île de Menuthias soumise au règne des Mapharitis dans la péninsule arabe. Selon l'explorateur Diogène, Rhapta est à l'embouchure de la rivière éponyme, à l'opposé de l'île de Menuthias et proche des montagnes de la Lune où le Nil Blanc prend, selon la légende, sa source. Ce récit semble confirmé par Claude Ptolémée. Rhapta est aussi mentionnée au VIe siècle par Cosmas Indicopleustès.
Plusieurs emplacements sont proposés:
Le seul commerce attesté par le Périple de la mer Érythrée est l'ivoire ainsi que les écailles de tortues. Cependant des sources antiques, comme Pline l'Ancien, indiqueraient que le commerce de plusieurs épices passait par cette région, nommée alors Azania / Ἀζανία (voir Chami 2011-2015).