Une personne en train de faire le contour d'un puzzle.

Un puzzle (prononcé : /pœzl/ Écouter ; en anglais : /ˈpʌzəl/[a] Écouter), aussi appelé casse-tête[1] au Canada francophone, est un jeu de patience, de la catégorie casse-tête, qui consiste à reconstituer un objet à deux ou trois dimensions à l'aide de pièces qui s'emboîtent les unes dans les autres. Les puzzles en deux dimensions sont des reproductions de tableaux, de photos ou de dessins. Certains puzzles en trois dimensions peuvent représenter par exemple des monuments connus.

Le puzzle peut se pratiquer seul ou à plusieurs et dans certains pays se joue en famille au moment des fêtes.

Historique

Pièces d'un puzzle en bois découpé à la main.
Puzzle Ravensburger rond de 1891.

L'invention des puzzles est attribuée à John Spilsbury, un cartographe et graveur londonien qui, vers 1760, eut l'idée de découper des cartes représentant différents pays du monde et de les vendre comme moyen ludique d'apprendre la géographie [2]. Les premiers puzzles se faisaient en peignant une image sur la surface d'une fine planche de bois que l'on découpait ensuite à l'aide d'une scie à chantourner, appelée en anglais jigsaw[3]. D'où le terme d'origine désignant un puzzle, jigsaw puzzle, le mot anglais puzzle signifiant d'une façon générale une énigme ou un casse-tête.

Au début du XXe siècle et plus particulièrement dans les années 1930 aux États-Unis, les techniques de productions changent et se mécanisent grâce à la forme de découpe (die-cut en anglais) : c'est le début de la production de masse qui permet une plus large diffusion, grâce à la baisse des coûts de production.

Il existe encore aujourd'hui des fabricants de puzzles artisanaux en bois[4] : le découpeur de puzzle scie en superposant deux, trois, ou cinq planches où la reproduction a été collée. La découpe est fonction de l'image à reconstituer pour apporter une difficulté et un plaisir supplémentaire, en tout cas différent.

Internet a permis une diffusion plus large du concept de puzzle. Certains sites Internet proposent ainsi un grand nombre de puzzles à faire sur écran. La dématérialisation totale du jeu permet de s'affranchir de certaines contraintes du jeu physique – comme la perte d'une pièce.

« Le rôle du faiseur de puzzle est difficile à définir. Dans la plupart des cas — pour tous les puzzles en carton en particulier — les puzzles sont fabriqués à la machine et leur découpage n'obéit à aucune nécessité : une presse coupante réglée selon un dessin immuable tranche les plaques de carton d'une façon toujours identique ; le véritable amateur rejette ces puzzles, pas seulement parce qu'ils sont en carton au lieu d'être en bois, ni parce qu'un modèle est reproduit sur la boîte d'emballage, mais parce que ce mode de découpage supprime la spécificité même du puzzle ; il importe peu en l'occurrence, contrairement à une idée fortement ancrée dans l'esprit du public, que l'image de départ soit réputée facile (une scène de genre à la manière de Vermeer par exemple, ou une photographie en couleurs d'un château autrichien) ou difficile (un Jackson Pollock, un Pissarro ou — paradoxe misérable — un puzzle blanc) : ce n'est pas le sujet du tableau ni la technique du peintre qui fait la difficulté du puzzle, mais la subtilité de la découpe, et une découpe aléatoire produira nécessairement une difficulté aléatoire, oscillant entre une facilité extrême pour les bords, les détails, les taches de lumière, les objets bien cernés, les traits, les transitions, et une difficulté fastidieuse pour le reste : le ciel sans nuages, le sable, la prairie, les labours, les zones d’ombre, etc. »

— Georges Perec, La Vie mode d'emploi

Types de puzzles / casse-têtes

Puzzles en deux dimensions

Pièces d'un puzzle en deux dimensions

Les pièces d'un puzzle, en carton, en plastique ou en bois, sont des formes de taille semblable présentant des excroissances et des creux sur leurs bords. Faire un puzzle consiste à poser les pièces sur une surface plane et à les emboîter les unes dans les autres pour reconstituer une image dont le modèle accompagne le puzzle. Les pièces sont conçues pour ne permettre qu'une seule configuration. Les puzzles sont le plus souvent de forme rectangulaire ou carrée, mais on trouve aussi des variantes de toutes sortes.

La difficulté d'un puzzle dépend du nombre de pièces, et varie en fonction de leur taille et de celle du puzzle complet. Les puzzles ordinaires commencent à 300 pièces puis on trouve des versions de 500, 750 puis des multiples de 1 000 à 10 000 pièces. Ils sont généralement accompagnés d'une indication de l'âge nécessaire pour pouvoir le résoudre sans trop de difficulté (ni de facilité).

Le plus grand puzzle commercialement distribué en 2017 est Travel around Art de Grafika (54 000 pièces) avec 8,64 m de long pour 2,04 m de haut[5].

Résolution

Commencer par les coins et les bords…
… puis remplir

La méthode de résolution commune comporte généralement les étapes suivantes (mais il existe des puzzles sans bord droit et donc sans coins) :

Dans ce type de grands puzzles, les pièces situées à la jonction des plaques de découpe sont aisément reconnaissables car elles ont une forme spécifique permettant un emboîtement entre plaques et non pas « d'une pièce à l'autre ».

Casse-têtes en trois dimensions

Le château de Neuschwanstein en Puzz-3D

Le type de casse-tête en 3D nous vient de Montréal, Québec, inventé par Paul-Émile Gallant en 1990. Il fut breveté sous le nom de Puzz-3D et fabriqué par la compagnie montréalaise Wrebbit inc.

Il existe différentes formes de puzzles en trois dimensions :

Expressions avec le mot puzzle

Notes et références

Notes

Références

  1. « casse-tête », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  2. « Histoire du puzzle », (consulté le ).
  3. En fait, la scie à chantourner est appelée fretsaw, jigsaw désignant la scie sauteuse ; la confusion semble s'être produite très tôt.
  4. « Accueil », sur puzzle-bois.fr (consulté le )
  5. Puzzle "Travel around Art" - 54000 pièces

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie