7e arrt
Place du Palais-Bourbon
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Situation
Arrondissement 7e
Quartier Saint-Thomas-d'Aquin
Invalides
Début Rue de l'Université
Fin Rue de Bourgogne
Morphologie
Longueur 62 m
Largeur 52 m
Historique
Création 1778
Dénomination 1814
Ancien nom Place de la Maison-de-la-Révolution
Place du Palais-de-Bourbon
Place du Conseil-des-Cinq-Cents
Place du Palais-du-Corps-Législatif
Place du Palais-de-Bourbon
Géocodification
Ville de Paris 6920
DGI 7008
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place du Palais-Bourbon
Géolocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 7e arrondissement de Paris)
Place du Palais-Bourbon
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La place du Palais-Bourbon est une place du 7e arrondissement de Paris.

Situation et accès

Cette place borde le palais Bourbon par le sud, dans le prolongement de sa cour.

En forme de fer à cheval, elle est située à l'intersection de la rue de l'Université, de la rue Aristide-Briand et de la rue de Bourgogne.

Elle est desservie à quelque distance par les lignes 8 et 13 à la station Invalides, par la ligne 12 à la station Assemblée nationale et par la ligne C du RER à la gare des Invalides.

Origine du nom

Cette place doit son nom au palais Bourbon, actuellement le siège de l'Assemblée nationale, devant laquelle elle est située.

Historique

Par lettres patentes données à Fontainebleau en , Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé, fut autorisé[1] :

Ces lettres patentes sont registrées au bureau de la Ville de Paris le , et au Parlement de Paris le suivant.

La place est dessinée par l’architecte Antoine-Charles Aubert[2].

En 1778, la place reçoit un commencement d'exécution ; cependant, quelques années après, on juge convenable de substituer à la forme demi-circulaire une place rectiligne formant évasement du côté du palais. Cet endroit, qui porte alors le nom de « place du Palais-de-Bourbon », prend finalement une forme trapézoïdale[1].

Les constructions riveraines sont établies d'après cette nouvelle disposition, qui a été maintenue par une décision ministérielle du 2 thermidor an V (), signée Bénézech, et par une ordonnance royale du .

Pendant la Révolution, elle a le nom de « place de la Maison-de-la-Révolution ». Le Conseil des Cinq-Cents décide qu'elle prendra le nom de « place du Conseil-des-Cinq-Cents » (1798). Sous l'Empire, on l'appelle « place du Palais-du-Corps-Législatif », puis un arrêté préfectoral du lui redonne sa dénomination de « place du Palais-de-Bourbon », puis de « place du Palais-Bourbon » (1814)[1],[3].

En 1804, tous les bâtiments de la place sont construits[1].

En 1826, l’administration municipale a le projet d’ériger sur la place une statue du roi Louis XVIII, projet abandonné en 1830[4]. Seul le socle est finalement construit[1].

La place lors de la grande crue de la Seine en 1910.

En 1848, le gouvernement provisoire de la Deuxième République lance un concours pour une statue allégorique de la République, qui doit être installée sur la place. En 1849, le projet de Jean-Jacques Feuchère est retenu. Un modèle en plâtre est placé sur le socle vide, remplacé par sa version en marbre en 1855. Alors qu'un régime impérial a été instauré par Napoléon III, la statue prend toutefois finalement le nom de La Loi[1].

En 1883, il est question de déplacer la statue de la Loi, afin de la remplacer par une statue en pied de l’homme d’État Léon Gambetta[5]. Cela ne se fait pas.

Lors de la crue de la Seine de 1910, la place est recouverte par les eaux. On s’y déplace en barque ou sur des passerelles de bois mises en place pour l’occasion.

En 2000, la place est réaménagée : transformée en zone semi-piétonne, le stationnement automobile y est réduit. L'année suivante, la statue de la Loi est restaurée[1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Statue La Loi.
Le café Le Bourbon.
Nos 7 et 7 bis.

Les nos 1, 2, 8, 9, 11 de la place sont Logo monument historique Inscrit MH (2014) et les nos 3, 4, 5, 6 bis, 7, 7 bis Logo monument historique Inscrit MH (1935)[6]. On peut lire dans le bulletin d’une société historique et archéologique que « les maisons de l’angle de la rue de Bourgogne et de la place du Palais-Bourbon ont été édifiées » avec les pierres de l’ancienne forteresse de la Bastille[7].

Personnalités ayant habité place du Palais-Bourbon

Liste de personnalités ayant habité sur la place mais dont l’adresse précise n’est pas connue :

Notes et références

  1. a b c d e f et g « La place du Palais Bourbon », assemblee-nationale.fr, consulté le 22 mai 2024.
  2. « Place du Palais-Bourbon », Sites et monuments, , sur Gallica.
  3. Marie-Paul-Prosper Beck, Nomenclature des voies publiques et privées dressée sous la direction de M. Bouvard, Chaix, 1898.
  4. L. Michaux, « Place du Palais-Bourbon », Histoire et description des places, squares et avenues de Paris, 1880, sur Gallica.
  5. « Informations », L’Union des Charentes, 3 mai 1883, sur Gallica.
  6. « Mise à jour du plan local d’urbanisme de la ville de Paris », Mairie de Paris, 12 octobre 2015.
  7. « Les pierres de la Bastille », Bulletin de la Société scientifique et archéologique de la Corrèze, 1er janvier 1939, sur Gallica.
  8. Troisième section. Actes académiques du 1er janvier 1853 au 3l décembre 1856. In : Mémoires de l'Institut national de France, tome 20, 1861, p. 215.
  9. Le Figaro, « À travers Paris », 1906-09-14.
  10. Alain Auffray, « Les frondeurs LR demandent à Fillon de renoncer », sur liberation.fr, (consulté le ).
  11. Son acte de décès (n°780) dans les registres de décès du 7e arrondissement de Paris pour l'année 1959.
  12. « Boni de Castellane », Ric et Rac, 29 octobre 1932, sur Gallica.
  13. Boni de Castellane, Mémoires, Perrin, 1986, p. 343
  14. « Le feu chez le comte Bertier de Sauvigny », L’Écho de Paris, 4 décembre 1905, sur RetroNews.
  15. « La gratuité de l’enseignement secondaire », L’Écho de Paris, 17 novembre 1929, sur RetroNews.
  16. Catalogue officiel, Exposition nationale (1919 ; Strasbourg), 1919, sur Gallica.
  17. a et b Jules-Félix Vacquier, « L’hôtel de Waresquiel », Bulletin de la Société d’histoire et d’archéologie du VIIe arrondissement, 1921, sur Gallica.
  18. Bulletin des séances de l’Académie de Nîmes, 1er janvier 1905, sur Gallica.
  19. Pierre Boué-Merrac, Jacques Chirac authentique, 1995.
  20. Thierry Desjardins, Pasqua, 1994.
  21. « Le journal de la semaine », L’Homme libre, 15 juin 1925, sur RetroNews.
  22. « Comité Français du Rassemblement Universel pour la Paix. Subvention », Rapports et délibérations / Conseil général du département de l’Aveyron, , sur Gallica.
  23. Emmanuel de Waresquiel, Voyage autour de mon enfance, Tallandier, 2022, p. 73.
  24. « Immeuble pour M. de Waresquiel, place du Palais-Bourbon, Paris 7e : travaux de réparation : 1946-1951 », Fonds Perret, Auguste et Perret frères, 535 AP.
  25. André Salomon, PS, la mise à nu, Robert Laffont, 1980.
  26. a et b Christophe Dubois, « Le PS empêtré dans ses opérations immobilières », Le Parisien, 15 février 2002.
  27. « France : le trésor des Pieds Nickelés », Jeune Afrique, 2 décembre 2009.
  28. « Palloy et la démolition de la Bastille ».
  29. Études, Compagnie de Jésus, 1915, sur Gallica.
  30. Documentaire, Les carnets de Josée Laval, 2018, version longue TV, 25e minute.
  31. Pierre Groppo, « Pierre (très) précieux », Vanity Fair n°87, mars 2021, p. 32-33.
  32. Daniel Schneidermann, Tout va très bien, Monsieur le Ministre, Paris, 1987.

Annexes

Articles connexes

Liens externes