Ollans
Ollans
Château d'Ollans
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes du Doubs Baumois
Maire
Mandat
Michel Lab
2020-2026
Code postal 25640
Code commune 25430
Démographie
Population
municipale
38 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 25′ 06″ nord, 6° 14′ 44″ est
Altitude Min. 234 m
Max. 297 m
Superficie 2,31 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Baume-les-Dames
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Ollans

Ollans est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

Ollans se trouve dans le département du Doubs, à la limite de la Haute-Saône, dans le canton de Marchaux et à 30 km au nord-est de Besançon. La D 486 la relie à Besançon (Les Marnières) - Thise - Marchaux - Chaudefontaine et Rougemont.

Le premier cadastre de la commune d’Ollans date de 1807, la superficie totale est de 231 ha, dont 30 ha de forêts.

Situées en bordure de l’Ognon, sensiblement au milieu de deux grands méandres, les maisons d’Ollans s’étalent sur le flanc d’une colline qui descend vers la rivière. La mairie se trouve à 241 m d’altitude, alors que le point culminant de la commune se trouve au sud-est sur la limite avec Cendrey à 297 m.

Communes limitrophes

Rose des vents Maussans
(Haute-Saône)
Avilley Rose des vents
Larians-et-Munans
(Haute-Saône)
N
O    Ollans    E
S
Cendrey

Climat

Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bourgogne-Franche-Comté et Climat du Doubs.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Jura »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 137 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pouligney », sur la commune de Pouligney-Lusans à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 214,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

Typologie

Au , Ollans est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,3 %), zones agricoles hétérogènes (20 %), prairies (19,6 %), forêts (12,5 %), zones urbanisées (5,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Géologie

À l'intérieur de ce vaste méandre décrit par l'Ognon au nord du village, diverses pièces de silex ont été trouvées mais aucune n'est assez nette pour permettre une attribution préhistorique suffisamment précise. Leur rareté témoigne plus en faveur d'une zone de passage que d'une implantation durable.

Histoire

Ollans, si l’on en croit les anciens[Qui ?], viendrait du celte « ol » (courbure) et « an » (rivière) ; le nom signifierait : dans une courbure de la rivière. Durant les siècles, l’orthographe s’est modifiée : Guide de Oslans en (1218), Osllans en (1239), Oyllans en (1243), Ollans en (1259), Olans en (1421).

Ollans fait son apparition dans l’histoire en 1243 quand Étienne d’Avilley donne à l’abbaye de Saint-Vincent deux parts de la moitié des grosses et menues dîmes qu’il a à Ollans.

Le , Aimé de Faucogney, chevalier et seigneur de Villersexel, donne à l’abbaye Saint-Paul de Besançon le meix Milet à Ollans ainsi que diverses pièces de terre et des droits de pêche.

Le , il déclare tenir de l'empereur Othon IV un fief situé à Larians et à Ollans :« Je Haymes de Faucoigney, sires de Vilers (Villersexel), fais savoir à tous cex qui verront et orront ces présentes lettres : que je et mi hoir doy et doivent tenir en fief tout cou que je ay puis et doy avoir à Larriens et à Ollans et es finaiges et es apartenances des dis leux dou très haut prince et noble mon très chier seignour Othe, conte palatin de Bourgoigne et seignour de Salins et des suens, en quelques chouse que cou soit… »

En 1368, Guy de Montbozon vend à L'abbaye de Saint-Vincent de Besançon, pour 200 livres, tout ce qu'il possédait ici. En 1407, les archives font mention d'un certain Henri de la Roche, seigneur d'Ollans.

On sait aussi que la grande abbaye bisontine de Saint-Paul a des biens et des droits à Ollans relevant de sa mairie de Cendrey.

Quant à la seigneurie acquise en 1564 par la famille d'Andelot, elle sera revendue en 1666 à Philippe-Guillaume de Belot. Ce seraient donc ses descendants qui firent construire le château actuel au milieu du XVIIIe siècle, sur l'emplacement d'une ancienne forteresse.

En 1768, Étienne Chabenat de la Malmaison, conseiller au parlement de Paris, s'empare du bâtiment et du marquisat. Le décret d'autorité du bailliage de Besançon fait mention de l'état neuf du château.

Le marquis se serait-il ruiné en construction pour mettre en vente et sa terre et ses droits aristocratiques ? Toujours est-il que la famille de la Malmaison possède cette demeure pendant la période fort mouvementée de la Révolution à la fin de l'Empire et c'est sans doute grâce à Ange-Étienne, conseiller au parlement de Paris, que le château a pu traverser sans dommage la tourmente. Ce notable était en relation avec le frère de Robespierre et l'y avait reçu pendant la terreur.

En 1813, le domaine fut achevé par la famille Baudot dont les chroniqueurs disent quelle l'avait plus ou moins transformé en bâtiment agricole, faisant disparaitre le mobilier Louis XV du grand salon sous la paille et le blé. Puis en 1836, il passa à la famille Derosne dont les descendants l'occupèrent jusqu'en 1976.

En 1847, le village compte 31 maisons et la population s'élève à 130 habitants (maximum 146 en 1831) qui se répartissent ainsi : 47 garçons, 21 hommes mariés, 3 veufs, 39 filles, 19 femmes mariées, et une veuve. Depuis, elle ne cessa de diminuer pour atteindre son chiffre le plus bas en 1968 avec 45 habitants (48 au dernier recensement 2009).

L'agriculture a toujours été et reste toujours l'unique activité d'Ollans. Au milieu du XIXe siècle, le territoire est divisé en 746 parcelles partagées entre 45 propriétaires, dont 7 ha de vignes. Depuis 2015, il ne reste plus qu'une exploitation agricole.

Les besoins de la population sont en partie satisfaits par des marchands ambulants. L'école, fermée en 1966, rouvrira ses portes en 1986 pour accueillir une classe du RPI Avilley-Cendrey-Larians jusqu'en 1988.

Les élèves poursuivent ensuite leurs études secondaires au collège de Rougemont.

Ollans est un village sans église ni cimetière. Seule existe une chapelle privée sous le vocable des saints Claude et Sébastien au château.

Au moment de la séparation de l'Église et de l'État, la commune d'Ollans relevait de la paroisse de Cendrey, et le conseil Municipal refusa de devenir copropriétaire des biens de fabrique ne voulant pas être complice d'un vol. Depuis un décret du Ministère de l'intérieur de 1922, Ollans n'appartenait plus à aucune paroisse jusqu'à sa réintégration en 1983.

Ollans, bien que situé aux confins du canton de Marchaux, a une position centrale et stratégique au carrefour de trois cantons et de trois communautés de communes (Communauté de Communes du Doubs Baumois, Communauté de Communes du Pays de Montbozon et du Chanois et Communauté de Communes des deux Vallées Vertes).

Commune attractivité, elle bénéficie d'une activité culturelle intense sous l'impulsion du Comité d'Action Musicales et Artistiques qui chaque année organise des concerts trimestriels dans tout le secteur et une Académie musicale la deuxième semaine de juillet.

Le comité des fêtes se charge de l'animation, prépare chaque année le repas de Noël offert aux anciens et s'occupe du fleurissement du village.

Archéologie

À l'intérieur de ce vaste méandre décrit par l'Ognon au nord du village, diverses pièces de silex ont été trouvées mais aucune n'est assez nette pour permettre une attribution préhistorique suffisamment précise. Leur rareté témoigne plus en faveur d'une zone de passage que d'une implantation durable.

Au lieu-dit Les Pommeraies, on peut voir encore très nettement une voie antique, vraisemblablement gallo-romaine, empierrée sur une faible profondeur et sur une largeur de 4 mètres environ. Ce chemin conduisait à la très importante villa d'Avilley à quelques centaines de mètres de là.

De la période barbare, peu de trace, sinon deux sarcophages en pierre trouvés à Cendrey au XIXe siècle.

Héraldique

Blason de Ollans Blason
Écartelé : au 1er d'or à trois bandes de gueules, au 2e de sinople à la plume d'argent posée en pal et accompagnée de quatre équerres affrontées du même (deux en chef et deux renversées en pointe), au 3e de sinople à la tour d'argent ouverte et ajourée du champ et maçonnée de sable, au 4e d'or à la tierce ondée d'azur.
Détails
Les trois bandes de gueules sur fond d'or représentent le blason des De Faucogney, la plume symbolise l'écrivain Sully Prudhomme, les quatre équerres symbolisent l'architecte Marcel Boutterin, la tour symbolise le château (ancien ou nouveau) et l’onde symbolise l’Ognon.
Blason adopté par délibération municipale du 29 mai 2009.

Sur le fronton de la maison dite « du gardien », annexe du château, on peut apercevoir des armoiries datées de 1671. Elles portent les armes du capitaine Philibert François Belot de Villette, seigneur d’Ollans, Larians et Roset. Ses quatre quartiers d’ascendance et de noblesse sont écartelées ainsi :

La couronne comtale est usurpée ! En 1716, Jean-François-Daniel Belot sera fait marquis par Louis XV. La comète qui surmonte la pierre, d’une autre facture, ne fait pas partie des armoiries. Elle pourrait avoir été ajoutée au XIXe siècle pour évoquer Balthazar Belot, de Nozeroy, écuyer, seigneur de Châteauneuf, anobli en 1531 par l’Empereur Charles Quint. C’est de lui que descendaient les Belot, seigneurs d’Ollans, et l’étoile filante pourrait rappeler celle du Roi venu d’orient adorer l’Enfant Dieu à Bethléem, son saint patron.

Politique et administration

Maires depuis la Révolution

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1917 1947 Étienne Marion    
1947 1948 Justin Monnet    
1948 1957 Léon Deforet    
1957 1959 Albert Urlacher    
1959 1983 Armand Thomas    
1983 2008 François Roy de Lachaise    
mars 2008 En cours Michel Lab SE Fonctionnaire territorial - Professeur d'Enseignement Artistique
Les données manquantes sont à compléter.

Maires décédés en exercice

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

En 2021, la commune comptait 38 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1049593110146135133130120
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1021211011069490788495
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8495114988577997760
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
514555525354454241
2018 2021 - - - - - - -
3938-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

1657 : 41 - 1688 : 39 - 1790 : 113 - 1826 : 122 - 1831 : 146 - 1851 : 120 - 1876 : 94 - 1901 : 84 - 1954 : 60 - 1968 : 45 - 1975 : 55 - 1982 : 52 - 1990 : 53 - 1999 : 54 - 2011 : 45.

Économie

Lieux et monuments

La fontaine-lavoir-abreuvoir.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Ollans et Pouligney-Lusans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pouligney », sur la commune de Pouligney-Lusans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Pouligney », sur la commune de Pouligney-Lusans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes