Etendard représentant le chef d'état-major.

L’Oberkommando des Heeres[a] (OKH) est le commandement suprême de la Heer, l'armée de terre de la Wehrmacht.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, son rôle consiste principalement à diriger les opérations militaires sur le front de l'Est, les autres théâtres d'opérations ayant été progressivement transférés à la responsabilité de l'Oberkommando der Wehrmacht, plus docile aux ordres de Hitler.

Contrairement à pratiquement toutes les autres organisations allemandes de l'époque qui dépendent du gouvernement nazi, l'OKH n'est pas sous le contrôle du NSDAP ou de la SS et, fort des traditions militaires de l'ancien Empire allemand, garde une indépendance relative vis-à-vis des organisations politiques nazies.

Lassé des désaccords réguliers qu'il a eus avec l'OKH et qui ont abouti aux échecs militaires de la fin de l’automne 1941 (principalement la déroute devant Moscou), Hitler occupe lui-même le poste de commandant en chef de l'Armée de terre à compter du , en remplacement du maréchal Walther von Brauchitsch. En outre, son « chef d'état-major adjoint » (ou « chef de l'état-major général[b] »), le général Franz Halder, principal artisan de la Blitzkrieg, est limogé neuf mois plus tard et remplacé par le général Kurt Zeitzler.

Commandement

Commandants en chef[c] de la Heer (Armée de terre) :

Date Commandant en chef
- Generaloberst Werner von Fritsch
- Generalfeldmarschall[d] Walther von Brauchitsch
- Adolf Hitler
- Generalfeldmarschall[e] Ferdinand Schörner


« Chefs d'état-major adjoints[f] » (ou « chefs de l’état-major général ») de la Heer (Armée de terre) :

Date Chef d’état-major adjoint (ou « chef de l’état-major général »)
General der Artillerie Ludwig Beck[g]
Generaloberst Franz Halder[g]
Generaloberst Kurt Zeitzler
- Generalleutnant Adolf Heusinger
Generaloberst Heinz Guderian
General der Infanterie Hans Krebs
- Generalfeldmarschall[h] Wilhelm Keitel
Generaloberst Alfred Jodl

Organisation

Notes et références

Notes

  1. En français, le « haut commandement de l’Armée de terre ».
  2. Transcription française exacte du titre allemand « Chef des Generalstabs », mais qu'il vaut mieux proscrire, pour ne pas créer de confusion avec les titres militaires français actuels : voir les deux notes ci-après.
  3. En français, en fait dans l'Armée française actuelle, ce titre de « Oberbefehlshaber » (« commandant en chef ») correspond à « chef d’état-major » (des armées, de l’Armée de terre, de l’Armée de l’air, de la Marine). Il convient donc de ne pas faire la confusion avec, ci-dessous, le « Chef des Generalstabs », qui voudrait plutôt dire pour les Allemands « commandant en second », ou « chef d’état-major adjoint ». En résumé, ici le titre correspondant en français serait donc chef d'état-major de l'Armée de terre, mais il vaut mieux utiliser l‘expression « commandant en chef de l'Armée de terre » pour éviter la confusion avec le « chef de l’état-major général » (avec l‘article « l‘ » en plus) dont on parle ci-après et que l'on peut donc rebaptiser « chef d’état-major adjoint », à titre de proposition simplificatrice.
  4. Brauchitsch a été promu à ce grade le .
  5. Schörner a été promu à ce grade le .
  6. En français, ce titre de « Chef des Generalstabs » (« chef de l’état-major général », avec emploi de l‘article « l‘ ») pourrait correspondre à « chef d’état-major adjoint », à titre de proposition simplificatrice. Il convient donc de ne pas faire la confusion avec, ci-dessus, le « Oberbefehlshaber », qui veut dire pour les Allemands « commandant en chef », ou « chef d’état-major » dans le langage de l'Armée française actuelle. En résumé, ici le titre correspondant dans la langue française pourrait donc être « chef d'état-major adjoint de l‘Armée de terre », car il vaut mieux utiliser cette expression plutôt que « chef de l’état-major général » (avec l‘article « l‘ » en plus) pour éviter la confusion avec le « commandant en chef de l'Armée de terre » dont on parle ci-avant.
  7. a et b Comme il s'oppose à Hitler sur la crise des Sudètes, Ludwig Beck démissionne le et il est remplacé par Franz Halder le . Sa démission n'est rendue publique que le après l'invasion du territoire des Sudètes, à l'issue des accords de Munich. Beck est alors mis à la retraite d’office.
  8. Keitel a été promu à ce grade le .

Références

(de)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en allemand « Oberkommando des Heeres » (voir la liste des auteurs), « Ludwig Beck (General) » (voir la liste des auteurs) et en anglais « Ludiwg Beck » (voir la liste des auteurs).

Voir aussi