Ascension droite | 11h 18m 28,7s |
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Déclinaison | +33° 05′ 39″ |
Constellation | Grande Ourse |
Magnitude apparente | +3,49 |
Localisation dans la constellation : Grande Ourse | |
Type spectral | K3-IIIBa0.3 |
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Distance |
421 ± 43 al (129 ± 13 pc) |
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Désignations
Nu Ursae Majoris (ν UMa / ν Ursae Majoris) dans la Désignation de Bayer est une étoile binaire de la constellation de la Grande Ourse. Elle est à environ 420 années-lumière de la Terre.
La composante primaire, Nu Ursae Majoris A, est une géante orange de type K avec une magnitude apparente de +3,49. Elle possède une compagne de 10e magnitude située à 7,1 arcsecondes.
Alula Borealis est aujourd’hui le nom approuvé pour ν UMa par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. C’est l’arabe الثانية al-Ūlā, résulte de la troncation du nom complet, soit القفزة الألى al-Qafzat al-Ūlā, « le Premier Saut »[3],[4].
Pour comprendre ce nom, il faut se référer à la série des قفزات الظباء Qafzāt al-Ẓibā’, « les Sauts de Gazelles », qui figurent dans le ciel arabe traditionnel tel qu’il est décrit par ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī (964). Selon lui, il s’agit des six étoiles situées sur les trois pieds de l’Ourse touchant le sol, à savoir νξ UMa est al-Ūla, soit « le Premier [Saut]», λμ UMa al-Ṯāniyya, « le Second », et ικ UMa « le Troisième », chaque « Saut » ressemblant à la trace du pied fendu des gazelles. Et, toujours al-Ṣūfī donne à ce propos ce dicton arabe[5],[6]:
« Les Gazelles sautèrent lorsque le Lion frappa la terre de sa queue. »
.
Plus tard, dans le Catalogue d’al-Tīzīnī[7], édité en complément de زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), est donnée la transcription '‘AlKáphza’ Prima pour ξ UMa [8]. Giuseppe Piazzi s’en saisit pour donner à ξ UMa le nom Al-ula australis et, par symétrie, à ν UMa, celui de Al-ula Borealis[9], ignoré par Richard Hinckley Allen (1899), mais repris dans plusieurs catalogues du XXe siècle[10],[11],[12], et finalement consacré par l’UAI.