Naboth (hébreu : נבות (Naboth)) est un Israélite dont l'histoire est racontée dans la Bible, dans le Premier livre des Rois[1]. Il est la victime et le symbole d'une double injustice[2].
Naboth possède à Jezraël une vigne qui touche le palais d'Achab, roi d'Israël[3]. Le souverain lui propose de la lui acheter, mais Naboth refuse, car elle est l'héritage de ses pères[4], et la loi défend toute aliénation des biens patrimoniaux[1],[5].
Achab renonce à l'idée, mais Jézabel, femme d'Achab, convaincue de la prérogative des rois, s'obstine. Elle demande à deux complices d'insulter Naboth et de déclarer ensuite qu'il a blasphémé contre Dieu. Le stratagème fonctionne et elle réussit à faire condamner à mort Naboth par lapidation[4].
Au moment où Achab prend possession de la vigne, le prophète Élie[6] prédit aux deux époux qu'ils paieront leur faute de leur vie et de la ruine de leur dynastie[1]. Achab exprime un repentir sincère[7]. Dieu l'épargne alors, et annonce qu'il fera venir le malheur sur sa maison pendant la vie de son fils[8]. La Bible montre l'accomplissement de cette prophétie par la main de Jéhu[9].
Les paroles de Dieu à Élie visant Achab : « Tu lui diras : Ainsi parle l’Éternel : N’es-tu pas un assassin et un voleur ? »[10] (הֲרָצַחְתָּ וְגַם יָרָשְׁתָּ) traduisent le double crime commis contre Naboth.
Le rôle de Naboth est interprété par :