Moras-en-Valloire | |||||
![]() | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Valence | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Porte de Dromardèche | ||||
Maire Mandat |
Aurélien Ferlay 2020-2026 |
||||
Code postal | 26210 | ||||
Code commune | 26213 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
687 hab. (2021 ![]() |
||||
Densité | 80 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 17′ 28″ nord, 4° 59′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 217 m Max. 420 m |
||||
Superficie | 8,58 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Drôme des collines | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.moras-en-valloire.fr | ||||
modifier ![]() |
Moras-en-Valloire est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ses habitants sont dénommés les Morassiens.
La commune de Moras-en-Valloire est localisée au nord du département, en Drôme des collines, dans la vallée de la Valloire. Le village est situé à environ 50 km au sud de Lyon, 60 km à l'ouest de Grenoble et 40 km au nord de Valence[1].
Par la route, la commune est située à environ 10 km à l'ouest de Le Grand-Serre (chef-lieu de canton) et à 9 km au sud-ouest de Beaurepaire en Isère. Les villages voisins sont situés entre 2 km pour le plus proche (Manthes) et 7 km pour le plus éloigné (Hauterives).
![]() |
Saint-Sorlin-en-Valloire Manthes |
Manthes | Manthes | ![]() |
Saint-Sorlin-en-Valloire | N | Manthes Lens-Lestang | ||
O Moras-en-Valloire E | ||||
S | ||||
Saint-Sorlin-en-Valloire | Hauterives | Hauterives |
Du haut de sa colline, Moras-en-Valloire domine la plaine de Bièvre Valloire.
Sites particuliers[2] :
La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[2] :
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C), un air sec en toutes saisons, orageux en été, des vents forts (mistral), une pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 936 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Sorlin-en-Valloire à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 854,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Moras-en-Valloire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].
La commune est hors attraction des villes[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,6 %), zones agricoles hétérogènes (25,6 %), terres arables (12,9 %), cultures permanentes (11,3 %), zones urbanisées (5,1 %), prairies (0,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Site Géoportail (carte IGN)[2] :
La commune est traversée d'est en ouest par la route départementale 1.
L'accès d'autoroute le plus proche est celui de Chanas sur l'autoroute A7, à environ 17 km.
La gare ferroviaire la plus proche est à une quinzaine de kilomètres à Saint-Rambert-d'Albon.
La commune possède une borne de recharge pour véhicules électriques (rue des Terreaux)[réf. nécessaire].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[15] :
En 1936, la commune devient Moras-en-Valloire[16].
Des poteries de l'époque néolithique découvertes sur la colline attestent de l'occupation très ancienne de ce site[17].
D'autres poteries, datant de l'âge du bronze, portent des inscriptions de type hiéroglyphiques, qui pourraient être la plus ancienne forme d'écriture connue en Europe occidentale[17].
Habitat avec un riche matériel protohistorique[18].
Moras est un village médiéval dont la colline est l'ancienne motte féodale.
: un texte de Rodolphe III, roi de Bourgogne, mentionne pour la première fois le nom de Moras dans un acte de donation du château et des terres de Moras à la maison d'Albon, futur comtes d'Albon, puis dauphins de Viennois[19].
La seigneurie[15] :
En , Guigues VI de Viennois accorde une charte de libertés à Moras. Elle est confirmée en , puis une nouvelle fois en .
À cette occasion, le dauphin confie la construction et l'entretien de la muraille protégeant le village à la communauté villageoise[20].
La communauté payait en outre un vingtain pour l'entretien du château, même après sa destruction[21].
En tant que place forte, Moras accueille un gouverneur responsable de la défense du lieu[20].
Après , le fief de Moras devient une terre du domaine royal et le restera jusqu'à la Révolution ; les rois de France, seigneurs du fief, seront représentés par un châtelain[20]. Ils concèderont cependant la seigneurie à des seigneurs engagistes[21].
Au XIVe siècle, un péage est mentionné[18].
En , un incendie ravage le bourg[21].
À la Renaissance, les seigneurs engagistes de Moras sont successivement Diane de Poitiers et le baron des Adrets. La famille des Murat de Lestang est ensuite seigneur engagiste de à la Révolution française[21].
En , Richelieu fait démanteler le château royal (armé à cette époque de 33 pièces d'artillerie)[20] sur ordre du roi Louis XIII[18].
En , le village de Lens-Lestang est détaché de la communauté de Moras pour former une communauté autonome[22].
Au XVIIIe siècle, les habitants de Moras adoptent des cultures nouvelles, dont la pomme de terre qui est cultivée en différentes variétés rouges et blanches[22].
Au XVIIIe siècle, Moras est le chef-lieu d'un archiprêtré du diocèse de Vienne, comprenant les paroisses suivantes[15] :
Démographie :
Avant 1790, Moras était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin formant quatre paroisses du diocèse de Vienne : Épinouze, Manthes, Moras et Saint-Sorlin.
La paroisse de Moras, en particulier, dont l'église était sous le vocable de Notre-Dame, dépendait du prieur de Manthes qui y prenait la dîme et présentait à la cure[15].
Le mandement de Moras, dont l'étendue était la même que celle de la châtellenie du même nom, comprenait les communes actuelles de Moras, Épinouze, Lens-Lestang, Saint-Sorlin et Manthes, plus une partie de celle de Lapeyrouse-Mornay[15].
En 1790, Moras devient le chef-lieu d'un canton du district de Romans, comprenant les municipalités de Lens-Lestang et de Moras. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) en fait une simple commune du canton du Grand-Serre[15]. Une gendarmerie et une perception y sont installées. Le bourg les a conservées même lorsque le canton a été supprimé[22].
À la suite de la révolution française de 1848, un arbre de la liberté, un marronnier est planté. La légende dit qu'il aurait été arrosé par des vins des coteaux de Moras[réf. nécessaire].
Les remparts sont démolis au milieu du XIXe siècle[22].
1855 : quelques quartiers sont distraits de la commune pour former la commune de Lapeyrouse-Mornay.
1878, 1880 et 1884 : les communes d'Épinouze, de Saint-Sorlin et de Manthes sont distraites de celle de Moras[15],[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2021, la commune comptait 687 habitants[Note 2], en augmentation de 6,35 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 1992 : céréales, vergers[18] (dont poiriers[réf. nécessaire]).
Moras-en-Valloire possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |