Cet article est une ébauche concernant l’archéologie, la littérature et la Rome antique.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Illustration d'un livre de 1499 de Mirabilia urbis Romae

Mirabilia Urbis Romae (« Merveilles de la ville de Rome ») est un texte en latin médiéval, objet de nombreuses copies, qui a servi de guide de la ville de Rome à des générations de pèlerins et de touristes.

Historique

Le document original, attribué à Benedictus[1], un chanoine de la basilique Saint-Pierre, date des années 1140 mais il est largement complété jusqu'à l'époque baroque. Le texte est conservé dans de nombreux manuscrits.

Mirabilia reste le guide de référence de la ville jusqu'au XVe siècle. À l'époque de sa rédaction, la partie habitée de Rome, l'abitato, se réduit à une petite zone dans la boucle du Tibre, entourée des ruines de la grande cité antique. Ses enceintes et ses portes limitent des champs où le bétail voisine avec les temples et les thermes, donnant au forum romain le nom de Campo Vaccino[2].

Le texte est complété entre les pontificats de Boniface VIII (1294-1303) et de Jean XXII (1316-1334). Il continue à faire autorité jusqu'au XVe siècle, lorsque deux auteurs décident de le mettre à jour sous l'angle artistique de la Renaissance. Leon Battista Alberti rédige la Descriptio urbis Romae aux alentours de 1433. Flavio Biondo écrit Roma Instaurata en 1444 ; l'ouvrage est d'abord diffusé sous forme manuscrite puis il est imprimé en 1481 chez un éditeur de Vérone[3].

Giovanni Battista de Rossi, archéologue du XIXe siècle spécialiste de la Rome chrétienne, se livre à une étude critique des différentes versions de Mirabilia urbis Romae dans Roma Sotterranea (1864, vol I, p. 158 et sq.). L'édition de Louis Duchesne du Liber censuum Romanae Ecclesiae (Paris, 1905, vol. I, p. 262-273) reprend le texte du manuscrit original de Cencius Camerarius (1192) avec les variantes de quatre autres manuscrits[4].

Contenu

Le contenu des Mirabilia est divisé en plusieurs sections, dont les titres sont mentionnés dans le Liber censuum Romanae Ecclesiae de 1192.

Pour en savoir plus

Bibliographie

Lien externe

Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :

Références

  1. (en) Karl A. E. Enenkel et al., Recreating Ancient History: Episodes from the Greek and Roman Past in the Arts and Literature of the Early Modern Period, Brill, , 375 p. (ISBN 978-0-39104-129-5, lire en ligne), p. 129.
  2. (en) Francis Wey, Rome, D. Appleton, , 552 p. (lire en ligne), p. 196.
  3. (en) Tibor Klaniczay, Eva Kushner et André Stegmann, A Comparative history of literatures in European languages, John Benjamins Publishing, , 593 p. (ISBN 978-9-63054-130-5, lire en ligne), p. 530.
  4. Teresa Montecchi Palazzi, « Cencius camerarius et la formation du Liber censuum de 1192 », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, t. XCVI, no 1,‎ , p. 58 (DOI 10.3406/mefr.1984.2745).