Un microsatellite (ou séquence microsatellite[1]) est une séquence d'ADN formée par une répétition continue de motifs composés de 1 à 4 nucléotides le plus souvent. La transmission génétique de ces séquences suit les lois de Mendel de l'hérédité.

Ces « motifs » sont très abondants dans tout le génome de tous les eucaryotes (un même microsatellite peut être présent en milliers d'exemplaires dans le génome d'une espèce avec par exemple et en moyenne, un microsatellite di- ou tri-nucléotidique tous les 50 kilobases chez les végétaux supérieurs[2]). Ils sont le plus souvent trouvés au niveau des introns des gènes et au niveau d'exons.

La longueur de ces séquences (c'est-à-dire le nombre de répétitions ; de 5 à 100 fois en général) varie selon l'espèce, mais aussi d'un individu à l'autre et d'un allèle à l'autre chez un même individu, voire d'une cellule à l'autre du fait d'« erreurs » au cours de la réplication de l'ADN. Mais la localisation de ces séquences dans le génome est relativement conservée entre espèces phylogénétiquement proches.

Utilisations

Le « polymorphisme » des microsatellites peut être utilisé :

Ils ne peuvent pas être utilisés en test de paternité en raison de leur grande instabilité lors de la méiose.

Motifs répétés

Les motifs répétés dans un microsatellite sont souvent de 1,2,3 ou 4 paires de bases.

Utilisation

En biologie moléculaire, les régions flanquantes des microsatellites servent d'amorces lors de la PCR, car si un microsatellite donné n'est pas spécifique d'un locus, les régions flanquantes de ce microsatellite le sont. Une paire d'amorces spécifique de ces régions flanquantes amplifiera donc spécifiquement ce seul microsatellite.

Une fois la PCR réalisée, une électrophorèse sur gel d'agarose permet de séparer les différents fragments d'ADN en fonction de leur taille (donc de la taille de la séquence microsatellite). Ceux-ci ayant un polymorphisme élevé du fait du nombre de répétitions du motif, on peut distinguer les individus différents dans la population de départ ou encore distinguer les individus homozygotes des hétérozygotes. On utilise alors de préférence des microsatellites intragéniques car il y a moins de risques qu'ils aient subi des recombinaisons.

On se sert notamment de cette technique pour mettre en évidence la présence ou l'absence de la mutation à l'origine de la mucoviscidose.

Le résultat d'un test STR est un nombre de répétitions. Un haplotype est la combinaison de tous les nombres de répétitions pour plusieurs marqueurs.

Notes et références

  1. Les anglophones les nomment aussi parfois simple sequence repeats (SSR), short tandem repeats (STR) ou variable number tandem repeats (VNTR).
  2. Morgante Olivieri 1993
  3. Davis, C. S., & Strobeck, C. (1998). Isolation, variability, and cross-species amplification of polymorphic microsatellite loci in the family Mustelidae. Molecular Ecology, 7(12), 1776-1778 (résumé)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes