Le mardoud, ou mkhelaâ à Ouargla, est un plat traditionnel algérien[1], composé de gros grains de couscous et accompagné d'une sauce épicée à la viande de mouton et aux légumes frais et secs.
Le mardoud est originaire des régions sahariennes[2] de l'Algérie.
Ce plat est consommé par les habitants de plusieurs régions sahariennes, notamment la Saoura, plus précisément l'oasis de Adrar, de Ghardaïa[3], de Aïn Sefra, mais aussi dans les villes de Laghouat[4] et de Oaurgla, ainsi que dans les régions centrales montagnardes, comme le djebel Amour[5].
Ce plat se consomme surtout pour de grandes occasions, comme le Mawlid[5] (naissance du prophète), le troisième jour de la vie d'un nouveau-né, le nouvel an berbère, mais aussi pour lutter contre les hivers rudes[6] du Sahara.
Le mardoud peut être aussi un plat sucré, accompagné généralement de confiture de datte. Une autre variante existe, préparée à partir de grains de maïs, qui est surtout consommée par la tribu des Ouled Khawa[7].
Durant la nuit de la célébration du Mawlid, les femmes de la tribu Ouled Naïl du djbel Amour chantent une musique traditionnelle pour rendre hommage au Mawlid et au mardoud : Laïlat El Maouled ou achana mardoud, qui se traduit par « Nuit du Mawlid et notre dîner est le mardoud[5] ».