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Ce maneki-neko à Tokyo invite les passants à jouer à la loterie.
Rares sont les maneki-neko levant les quatre pattes.

Un maneki-neko (招き猫?, aussi appelé chat porte-bonheur) est une statue traditionnelle japonaise en céramique ou en porcelaine, représentant un chat assis et levant la (ou les) patte(s) au niveau de l'oreille, et que l'on trouve fréquemment sur les devantures des magasins, près des caisses dans les centres commerciaux, dans les salons de pachinko, etc.

Maneki (招き?) vient du verbe maneku (招く?) qui en japonais signifie « inviter » (dans le sens de faire venir) ou « saluer », et neko (?) désigne le « chat ». Il s'agit donc littéralement du « chat qui invite ». La tradition veut qu'on mette un de ces chats levant la patte dans les magasins pour attirer la fortune (pécuniaire). La patte gauche est censée attirer les clients, la patte droite l'argent. Il existe ainsi des chats levant les deux pattes et plus rarement les quatre pattes.

On trouve souvent des maneki-neko dans les foyers, notamment sous forme de tirelires, de porte-clefs ou d'autres objets.

Toutefois, le joyeux maneki-neko est parfois associé ou confondu avec le bakeneko ou nekomata, un type de yōkai maléfique et sournois.

Attributs

Le geste

Le geste est un détournement du mouvement du chat se nettoyant l'oreille et a probablement pour origine un proverbe chinois de la dynastie Tang, « Le chat qui se lave le visage, passe par l'oreille, jusqu’à ce que l'invité arrive » (猫洗面过耳则客至, māo xǐmiàn guò ěr zé kè zhì). Ce geste est également proche de la façon qu'ont les Chinois ou les Japonais de faire signe de venir. Le maneki-neko existe en plusieurs versions, à l'origine, il est possible que la version féminine (main à gauche) appelle les invités (les clients), on l'utilise davantage au travail, la version masculine (main à droite) appelle la fortune et est davantage utilisée à la maison.

Pour les Européens et les Euro-Américains, le maneki-neko semble dire « au revoir » plutôt qu'inviter. Cela vient tout simplement des différences entre les gestes utilisés en Extrême-Orient et en Europe : les Japonais invitent en levant la main paume vers l'avant et en baissant et relevant les doigts plusieurs fois comme le geste du maneki-neko. Certains chats conçus spécifiquement pour l'Occident ont la paume tournée vers l'arrière, dans un geste d'invitation plus familier aux Occidentaux.

Les maneki-neko peuvent lever la patte droite ou la patte gauche, parfois les deux. La signification de chaque patte varie en fonction de la région et de l'époque. La croyance la plus répandue affirme que la patte gauche levée attire les clients, tandis que la patte droite attire la fortune et la chance[1], mais certains affirment l'inverse. Pour d'autres, la patte gauche levée est meilleure pour les débits de boissons, la patte droite pour les autres commerces. Cette croyance peut être associée au fait qu'au Japon, ceux qui tiennent bien la boisson sont surnommés hidari-kiki ce qui signifie « gaucher », peut-être afin de pouvoir sortir le sabre de la main droite.

On croit généralement que plus le chat lève haut la patte, plus il attire la chance. Par conséquent, les pattes des maneki-neko sont devenues de plus en plus hautes avec les époques ; certains peuvent même deviner l'époque d'un maneki-neko à la hauteur de sa patte. On dit parfois aussi que plus le chat lève haut la patte, plus la chance vient de loin.

Certains maneki-neko ont une patte électrique, alimentée par une pile ou par un capteur solaire, qui bouge sans cesse en répétant son geste de bienvenue.

La couleur

Bobtail japonais mi-ke, modèle du maneki-neko tricolore.

On trouve des maneki-neko de toutes sortes de couleurs. Si elles n'étaient probablement que décoratives à l'origine, de nos jours, elles sont associées à certains attributs ; là encore, les interprétations peuvent varier.

Le collier, la bavette et la clochette

Les maneki-neko portent souvent quelque chose autour du cou, cela peut être un foulard ou une écharpe, mais le plus souvent, c'est un collier rouge avec une clochette et une bavette décorative. Ces objets imitent probablement les ornements portés par les chats des riches foyers de l'ère Edo. Les colliers rouges fabriqués à partir d'une fleur rouge, hichirimen, étaient ornés de petites clochettes qui servaient à la fois à décorer et à savoir où le chat se trouvait.

La bavette pourrait aussi être liée à celles qui ornent souvent les statues de la divinité Jizo Bodhisattva. On trouve des statues protectrices de Jizo à l'entrée des temples et des cimetières japonais. Jizo est le protecteur des enfants malades et mourants, et des parents d'enfants guéris viennent orner les statues de Jizo d'une bavette en signe de reconnaissance.

La pièce

Les maneki-neko sont souvent représentés avec une grosse pièce dorée, appelée koban, utilisée au Japon pendant l'ère Edo[1]. Un koban valait un ryo, une autre ancienne monnaie japonaise, mais le koban porté par la plupart des maneki-neko est marqué comme valant dix millions de ryo (千万両, senman ryō?). Un ryo devait valoir environ mille dollars, même si la valeur de la pièce, comme celle du dollar, a varié considérablement.

Cette pièce s'inscrit fortement dans le rôle d'apporteur de fortune du maneki-neko. Il n'est donc pas surprenant qu'on trouve des maneki-neko tirelires, une pratique qui remonte au moins aux années 1890, comme le cochon tirelire occidental.

Le matériau

Les maneki-neko sont généralement fabriqués en porcelaine ou en céramique. Cependant, on peut fabriquer des statues moins chères avec d'autres matériaux, comme le plastique, le bois, le papier mâché ou l'argile, tandis que des maneki-neko précieux peuvent être fabriqués en jade ou en or. Les maneki-neko qui bougent sont généralement en plastique.

Origine

Un maneki-neko tricolore.

Histoire

Même si on croit que les premiers maneki-neko sont apparus à la fin de l'ère Edo (1603-1867) au Japon, la première preuve documentée vient des années 1870, pendant l'ère Meiji. Les chats sont mentionnés dans un article de journal daté de 1876, et il y a des preuves que des maneki-neko en kimono étaient distribués dans un temple d'Osaka à cette époque. Une publicité de 1902 pour les maneki-neko indique qu'au début du XXe siècle, ils étaient populaires[2].

Avant cela, les origines du maneki-neko restent floues. Une théorie rattache l'origine du maneki-neko, ou du moins de sa popularité, à la montée du nouveau gouvernement Meiji. Dans ses tentatives d'occidentaliser la société japonaise, le gouvernement fit interdire les talismans à connotation sexuelle, souvent affichés dans les maisons de passe. Après la disparition de ces talismans, les maneki-neko prirent leur place comme porte-bonheurs, peut-être parce que leur geste d'invitation rappelle une femme invitant à entrer dans la maison de passe.

D'autres personnes ont noté la ressemblance entre le geste du maneki-neko et celui d'un chat faisant sa toilette. Une vieille croyance japonaise affirme que si un chat se frotte le visage, un visiteur va arriver, et un proverbe chinois encore plus ancien (connu également en Occident) affirme que si un chat se frotte le visage, il va pleuvoir. Alors il est possible qu'on croie pouvoir attirer des visiteurs avec une statue de chat se frottant le visage.

On ignore quand les maneki-neko sont devenus populaires aux États-Unis, mais ils étaient connus là-bas au moins en 1963, quand Patricia Green les mentionna dans son livre, The Cult of the Cat. De nos jours, le maneki-neko est très présent à Chinatown à New York. Les vendeurs ambulants et les boutiques de rue vendent de nombreuses variétés de ce chat, qui sont achetées principalement par les touristes. Ils sont souvent achetés pour le folklore.

Légendes

Il existe plusieurs versions sur l'origine de cette tradition ; quelques-unes sont détaillées ci-dessous[1] :

Influence

Maneki-neko au Gōtoku-ji.
Il existe aussi des maneki-neko publicitaires : ici pour la bière japonaise Asahi.

Une partie du temple de Gōtoku-ji (豪徳寺?, Setagaya, Tokyo) est destinée à rendre hommage au maneki-neko[1].

L'influence du maneki-neko est telle que plusieurs personnages de fiction sont dérivés de ce chat, au Japon comme à l'étranger :

Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Richard Medhurst, « Manekineko : les figurines de chats porte-bonheur », sur www.nippon.com (consulté le ).
  2. (en) « Maneki Neko 招き猫 or 招猫 – Lucky Beckoning Cat or Inviting Cat », sur www.onmarkproductions.com (consulté le ).
  3. (en) Legends of Maneki Neko.

Voir aussi

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Bibliographie