Les noms des rues de Ludres reflètent l'importance qu'accorde la ville aux personnalités originaires de celle-ci. En effet, les 120 rues et impasses que comporte la ville se distinguent en deux types. Tandis que les voies principales portent le nom du lieu-dit, d'autres rues se situent dans des quartiers thématiques comme le quartier des sculpteurs, des savants ou encore des écrivains. En outre, deux nouvelles rues ont été inaugurées en 2011 et en 2012, et elles portent les noms de deux Prix Nobel français : Pierre-Gilles de Gennes et Georges Charpak[3].
Sismicité
Commune située dans une zone 1 de sismicité très faible[4].
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la conduite forcée d'alimentation du canal de jonction, le canal de jonction (embranchement de Nancy)[5], le ruisseau de la Prairie[6] et le ruisseau d'Hurpont[7],[8],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 836 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 8 km à vol d'oiseau[11], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 2],[12],[13].
Statistiques 1991-2020 et records NANCY-ESSEY (54) - alt. : 212 m, lat : 48°41'16"N, lon : 6°13'17"E Records établis sur la période du 01-09-1927 au 04-01-2024
En complément de l'offre de lignes d'autobus, Ludres dispose également d'une ligne de chemin de fer reliant Nancy à Pont-Saint-Vincent (la ligne L6 du réseau TER Fluo Grand Est). La ligne est assez fréquentée (à raison d'un train toutes les 30 minutes aux heures de pointe en semaine) et propose une réelle attractivité avec ce transport pour les Ludréens qui se rendent sur Nancy.
En effet, la commune est reliée à la ville de Nancy en 14 minutes seulement contre 35 à 40 minutes théoriques, avec la ligne 14 du Stan (45 à 50 minutes officieusement en raison des embouteillages dans le quartier de la gare et en périphérie de Nancy que la ligne traverse). La gare se situe dans le quartier « Sainte-Blaine », non loin de la mairie.
Urbanisme
Typologie
Ludres est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ludres, une agglomération intra-départementale regroupant deux communes[19] et 8 479 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (65,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (37 %), zones urbanisées (23,8 %), forêts (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,8 %), prairies (4 %), terres arables (3,3 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
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Histoire
Protohistoire
Les vestiges d'un camp protohistorique (la cité d'Affrique[25], où l'on a étudié le procédé de construction de murs vitrifiés) sont encore visibles sur les coteaux de Ludres, sur le territoire de la commune de Messein, et témoignent d'une implantation ancienne, fin Hallstatt-début La Tène. Ludres a toujours été habité depuis l'âge du fer, avec en particulier l'exploitation de la minette Lorraine (minerai oolithique comportant seulement 20 % de fer).
Moyen-Âge
Un fourneau de réduction du minerai de fer, datant de la période 450-550, y a été fouillé en 1997[26]. Il servait à la production de fer brut.
Des vestiges d'ateliers médiévaux de production de fer subsistent sous le village, de la mairie à la Maison Gallé (Centre culturel consacré aux arts du patrimoine et contemporains dans une maison d'anciens vignerons et laitiers de la famille « Cuirin » et réhabilitée par la commune ; Emile Gallé n'y a jamais vécu).
Époque contemporaine
Le conseil municipal de Ludres demande, le , l'ouverture d'une foire aux bestiaux dans la commune. Cette demande est refusée le par le ministère du Commerce et des Travaux Publics, en raison de la taille peu importante de la ville et de la proximité avec Nancy[27]..
Cette année-là, les terres de la commune sont essentiellement composées de bois (184 hectares), cultures de céréales (131 hectares) et jachère (95 hectares) mais aussi de prairie (75 hectares), vigne (57 hectares) et diverses autres plantes (navettes, colza, trèfle, luzerne, 23 hectares)[28].
En raison d'une épidémie, la municipalité avait interdit le dépôt des tas de fumiers devant les habitations ; en 1854, 75 propriétaires cultivateurs déposent une pétition afin de lever l'interdiction, sans succès[29].
Le village de Ludres, alors essentiellement rural, est transformé par l'activité minière en 1870.
Le minerai des anciennes mines de fer de Ludres a été utilisé pour la fabrication des boulons qui ont servi à la construction de la tour Eiffel alors que la structure provenait des forges de Pompey.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2021, la commune comptait 6 081 habitants[Note 5], en diminution de 4,43 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Ludres possède deux écoles maternelles et primaires (Jacques-Prévert et Pierre-Loti), ainsi que le collège Jacques-Monod. Une école de musique qui était située dans les locaux de la gare a déménagé en 2007 dans les locaux de l'ancienne école Charcot[39].
Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses[42].
Tourisme
Hébergements et restauration à Ludres, Houdemont, Méréville, Vendoeuvre-lès-Nancy, Neuves-Maisons, Villers-les-Nancy[43].
Commerces et services
Ludres doit sa dynamique actuelle en grande partie à sa zone d'activités de 310 entreprises, dénommée Dynapôle (agro-alimentaire, transport, services, etc.), ce qui en fait la première ZI du Grand Est. Cette zone industrielle est implantée sur le territoire de Ludres en partie, ainsi que sur celui de la commune voisine de Fléville-devant-Nancy[44].
Le taux de chômage sur l'ensemble de la ville oscille entre 6,5 % () et 7,5 % ().
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifices civils
Le nain de Stanislas. Le château de Ludres. Extrait de La Lorraine artiste, année 1894.
Vue du Porche sur le site de l'ancien château de Ludres (détruit) avec les armoiries de la famille de Ludres.
L'espace Chaudeau.
Pavillon du jardin japonais.
Lavoir.
Le château de Ludres.
De nombreux vestiges gallo-romains découverts sur la commune au XIXe siècle (mobilier au Musée lorrain).
Un Camp gaulois sur la hauteur dit « le camp d'Affrique » de 1200 m² : une partie du camp seulement est sur le territoire de Ludres.
Des cimetières francs fouillés en 1905 et 1930.
En 1282, le premier comte de Ludres Ferri 1er acheta sur Ludres des terres et une forteresse du moyen âge central. Cette forteresse était composée principalement d’une maison forte entourée de tours, de remparts et d’un pont levis. Au début du 17 ième siècle, le comte Henry 1er de Ludres transforma complétement la maison forte en un château d’agrément avec toits en ardoise y compris les tours. Une date 1628, en commémoration de la date de fin des travaux a été inscrite sur une clé de voûte d’une porte charretière, elle existe toujours. Le porche d’entrée qui rappelle cette même date, comporte les armoiries des comtes de Ludres. Ce château fut pour la plus grande partie complétement détruit à la révolution. Aujourd’hui il ne reste essentiellement que les tours, les remparts et de nombreuses meurtrières qui témoignent de son passé mais ne sont pas toujours visibles de l’extérieur notamment sur la façade donnant sur la place Ferri de Ludre[45].
La ville est dotée d'une salle polyvalente inaugurée en : l'Espace Chaudeau. Outre l'accueil des sports et des associations, la salle de 999 places permet une réception de qualité de grands comédiens, chanteurs et spectacles.
À Ludres se situe l'un des trois plus grands cinémas de la métropole du Grand Nancy : Union générale cinématographique Ludres (UGC Ciné Cité Ludres), d'une capacité maximale de 2 972 places pour 14 salles.
Tranché : au premier d’or maçonné de gueules au casque romain du même brochant, au second d’or semé de pins stylisés (filet en pal sommé en pal alésé sommé d’un triangle en filet) de gueules, superposés et accolés, au pic et au marteau de mineur passés en sautoir, et à la lampe brochant en pal le tout du même brochant sur le semé ; à la bande de gueules chargée d’une branche de vigne vrillée et feuillée d’or fruitée de deux grappes de raisin du même, brochant sur la partition.
Détails
Adopté le 15 juin 1976, ce blason rappelle la Lorraine (la bande de gueules), le vin apprécié du pays, le Camp d'Affrique (casque romain), et l'activité minière de la localité. L'Armorial des villes et villages de France : Ludres.
Voir aussi
Bibliographie
« Ludres », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
Serge Bonnet (et al.), L'homme du fer : mineurs de fer et ouvriers sidérurgistes lorrains, Presses universitaires de Nancy, Nancy ; Éditions Serpenoise, Metz, 1986-1987 (ISBN2-86480-254-6)
M. Leroy, C. Forrières et A. Ploquin, « Un site de production sidérurgique du haut Moyen Âge en Lorraine (Ludres, Meurthe-et-Moselle). Étude des conditions de réduction du minerai lorrain », Archéologie médiévale, 1990, vol. 20, p. 141-179
Gaston Alexandre Louis Théodore de Ludre (Comte), Histoire d’une famille de la chevalerie lorraine (la famille de Ludres), Paris, 1893-94, 2 vol.
Michel Hérold, Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général, , 330 p. (ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Ludres, pages 45 à 49
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Musée d'archéologie nationale et Institut national de recherches archéologiques préventives, Austrasie: le royaume mérovingien oublié [exposition, Saint-Dizier, Espace Camille Claudel, 16 septembre 2016-26 mars 2017, Saint-Germain-en-Laye, Musée d'archéologie nationale, avril-octobre 2017], Silvana editoriale, (ISBN978-88-366-3410-1)
↑Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, Série 8M.
↑Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, Série 7M.
↑Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, Série 5M.