Louis Surugue
Louis Surugue, La fontaine de l'escalier des Ambassadeurs à Versailles, gravure
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Louis Surugue (ou Louis de Surugue de Surgis), né à Paris en 1686 et mort le à Grand-Vaux près de Savigny-sur-Orge, est un graveur aquafortiste et buriniste français du XVIIIe siècle, signant ses travaux L. Surugue, Louis Surugue ou Ludovicus Surugue (son fils Pierre-Louis, avec qui il est encore trop souvent confondu, signant ses travaux P.L. Surugue).

Biographie

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La rue des Noyers sur le Plan de Truschet et Hoyau

Louis Surugue naît quai de la Tournelle (paroisse Saint-Nicolas-du-Chardonnet) du mariage le de Toussaint Surugues (sic), marchand de vin, bourgeois de Paris († 1721), et d'Antoinette Naudin. De son grand-père paternel Philippe Surugues, laboureur à Surgy, dans le Nivernais, il restera à notre artiste d'être appelé Surugue de Surgis[1].

Frère aîné du sculpteur Pierre-Étienne Surugue, Louis Surugue étudie avec Bernard Picart, qu'il accompagne aux Pays-Bas en 1710. De retour en France en 1715, il s'établit rue des Noyers, (« attenant au magasin de papier et face au mur Saint-Yves », repéré par les lettres S.IV sur le Plan de Truschet et Hoyau, sait-on par les légendes de ses estampes) comme producteur, fabricant d'estampes et vendeur de gravures. Marié à Cornelia Boswens[1], il obtient en particulier le monopole de la reproduction gravée des œuvres de Charles Antoine Coypel et d'Antoine Watteau en s'associant avec le marchand de tableaux Edme-François Gersaint[2]. Il obtient également en 1721 une licence exclusive pour l'impression et la vente des gravures d'après les dessins de Charles Antoine Coypel qu'il produit jusqu'en 1744.

Dans la pleine continuité de sa suite de gravures consacrées à la galerie d'Hercule de l'hôtel Lambert, due à Charles Le Brun et reconnue comme annonciatrice de la galerie des glaces de Versailles[3], Louis Surugue est l'éditeur en 1725 du Grand escalier des Ambassadeurs du château de Versailles avec vingt-quatre planches gravées par lui-même, par Étienne Baudet et par Charles Simonneau d'après le même Charles Le Brun. On retrouve son nom aux côtés de ceux de François Boucher, Laurent Cars, Charles Nicolas Cochin, Jacques-Philippe Le Bas ou Nicolas-Henri Tardieu, parmi les vingt-huit graveurs qui, chez Gersaint, contribuent en 1735 au recueil Julienne dédié à l'œuvre de Watteau[4].

Georges Duplessis restitue que « Louis Surugue eut le bon goût de graver presque toujours d'après les artistes qui vivaient de son temps ; il gagna à cette louable coutume de travailler souvent sous les yeux des auteurs mêmes des œuvres qu'il reproduisait, et Antoine Coypel put surveiller la gravure de son Don Quichotte, Boucher sa Mort d'Adonis, Jacques Dumont et Jean-Baptiste Pater le Roman comique qu'ils avaient illustré, enfin Antoine Watteau un Concert, une scène de la Comédie italienne dans laquelle Pierrot et Arlequin sont au premier plan, et les Amusements de Cythère, planche élégante et fine qui rappelle fort pour la vigueur du ton avec laquelle elle est gravée le Narcisse endormi que grava Gérard Audran d'après Nicolas Poussin »[5].

Louis Surugue entre à l'Académie royale de peinture et de sculpture le (sur présentation des portraits de Joseph Christophe d'après Hubert Drouais et de Louis de Boullogne d'après Antoine Mathieu) et devient la même année contrôleur général des rentes de l'hôtel de ville de Paris.

Surugue possède une collection importante d'estampes, transmise à sa mort à l'imprimeur aussi graveur Pierre-François Basan, puis revendue par la suite.

Son fils Pierre Louis de Surugue (ou Pierre-Louis Surugue) (1710-1772) est également graveur. Séverine Sofio évoque deux filles de Louis Surugue qui sont de même dans le métier de la gravure[6], point sur lequel le flou demeure puisque le Dictionnaire Bénézit cite pour sa part deux artistes, Surugue l'aînée et Surugue la cadette, comme étant ses nièces[7].

Œuvres

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Artistes interprétés (ordre alphabétique)

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Madame de*** en Habit de bal (Charlotte Gaucher de Mouchy), d'après Coypel

Gravures personnelles

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Galerie

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Expositions

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Réception critique

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Musées et collections publiques

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France

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Pays-Bas

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Suisse

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États-Unis

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Australie

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Collections privées

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Annexes

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Références

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  1. a et b Familles parisiennes, Ascendance de Marie-Élisabeth Surugue, femme Huet
  2. Guillaume Glorieux, À l'enseigne de Gersaint - Edme-François Gersaint, marchand d'art sur le pont Notre-Dame (1694-1750, Éditions Champ Vallon, 2002.
  3. a et b Musée Carnavalet, La galerie d'Hercule de l'Hôtel Lambert, "page de dédicace"
  4. Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, Le recueil Julienne
  5. Georges Duplessis, Histoire de la gravure en France, Rapilly, 1861.
  6. Séverine Sofio, Artistes femmes - La parenthèse enchantée, XVIIIe – XIXe siècles, CNRS Éditions, 2016.
  7. Dictionnaire Bénézit, tome 13, page 366.
  8. a b c d e et f San Francisco De Young Museum, Louis Surugue dans les collections
  9. a et b Clark Art Institute, Louis Surugue dans les collections
  10. a et b British Museum, "L'homme sensuel" dans les collections
  11. a b c d e f g et h Musées d'art de Harvard, Louis Surugue dans les collections
  12. a et b The Frick Collection, Louis Surugue dans les collections
  13. a et b Musée des beaux-arts d'Orléans, Louis Surugue dans les collections
  14. a et b >Bibliothèque intercommunale André-Malraux, Lisieux, "Le roman comique" de Scarron
  15. a et b Galerie municipale de Bratislava, Louis Surugue dans les collections
  16. a et b National Portrait Gallery, Louis Surugue dans les collections
  17. Gérard Sabatier, Versailles ou la figure du Roi, Albin Michel, 1999.
  18. Art of the Print, Louis Surugue et Charles Le Brun
  19. a et b École nationale supérieure des beaux-arts, Louis Surugue dans les collections
  20. a et b National Gallery of Art, Louis Surugue dans les collections
  21. a et b Musée de Flandre, Louis Surugue dans les collections
  22. a et b Victoria and Albert Museum, Louis Surugue dans les collections
  23. Flandre info, La leçon de musique d'Antoine Watteau, présentation de l'exposition, 2013
  24. Anatole de Montaiglon, Procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, 1648-1793, publiés par la Société de l'histoire de l'art français d'après les registres originaux conservés à l'École des beaux-arts, tome V (1726-1744).
  25. Michael Huber, Notices générales des graveurs divisés par pays et des peintres rangés par écoles, chez J.G.I. Breitkopf, 1787.
  26. Georges Duplessis, Les merveilles de la gravure, Librairie de L. Hachette et Cie, 1869.
  27. Paul Lacroix, L'ancienne France - Peintres et graveurs, Firmin-Didot et Cie, 1888.
  28. Musée Carnavalet, La galerie d'Hercule de l'Hôtel Lambert, "Mercure et putti portant de lion de Némée
  29. Musée du Louvre, Louis Surugue dans les collections
  30. Musée nationale d'histoire naturelle, Louis Surugue dans les collections
  31. Rijksmuseum Amsterdam, La Folie pare la décrépitude des ajustements de la jeunesse
  32. British Museum, Portrait de Madame*** en habit de bal, identifiant Charlotte Gaucher de Mouchy
  33. Upton House, Louis Surugue dans les collections
  34. Nationalmuseum, Louis Surrugue dans les collections
  35. Musée d'art et d'histoire de Genève, Louis Surugue dans les collections
  36. Metropolitan Museum of Art, "Le hachis d'oignons" dans les collections
  37. Philadelphia Museum of Art, Louis Surugue dans les collections
  38. Michael Huber et Carl Heinrich Rost, Manuel des curieux et des amateurs de l'art, contenant une notice abrégée des principaux graveurs et un catalogue raisonné de leurs meilleurs ouvrages, depuis le commencement de la gravure jusqu'à nos jours, chez Orell, Fusli et Cie, Zürich, 1894, tome septième renfermant l'École de France, pages 24-27.

Bibliographie

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Liens externes

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