Les lois fascistissimes (en italien : leggi fascistissime) sont établies entre 1925 et 1926 et créent le régime fasciste[1], transformant la monarchie parlementaire italienne en une dictature totalitaire à la suite de l'assassinat du député italien Giacomo Matteotti et de la sécession aventiniana.

Elles commencent par la loi no 2263 du qui augmente les attributions et les prérogatives du chef du gouvernement dont le nom devient le Duce[2].

Le la loi sur la presse entre en vigueur qui fixe que les journaux ne peuvent être dirigés, écrits et imprimés que s'ils ont un responsable accrédité par le préfet, donc par le gouvernement ; tous les autres sont considérés illégaux.

La loi n°100 du 31 janvier 1926 [3] donnait la possibilité au pouvoir exécutif d'établir des lois juridiques, signant la destitution du parlement et le début du régime fasciste.

Enfin, la loi du interdit le droit de grève et établit que seuls les syndicats "légalement reconnus", (c'est-à-dire les syndicats fascistes, qui détiennent pratiquement le monopole de la représentation syndicales après la signature du pacte du Palais Vidoni du entre la Confindustria et les corporations fascistes) peuvent créer des conventions collectives.

Ces lois sont complétées en 1928 par une modification des lois électorales qui prévoit une liste nationale unique de 400 candidats choisis dans le Grand Conseil du fascisme et soumis aux électeurs en bloc : les élections prennent ainsi l'aspect d'un plébiscite.

En synthèse, ces lois prévoient que[4],[5]:

De plus, elles mettent en place :

Articles connexes


Notes et références

  1. (it) « fascismo in "Enciclopedia dei ragazzi" », sur www.treccani.it (consulté le )
  2. « Attribuzioni e prerogative del capo del governo, primo ministro segretario di Stato (L.24 dicembre 1925, n. 2263 - N. 2531, in Gazz.uff., 29 dicembre, n. 301). », sur web.archive.org, (consulté le )
  3. « Italie, lois fascistes, 1925-1926, Digithèque MJP », sur mjp.univ-perp.fr (consulté le )
  4. (it) « Le leggi "Fascistissime" », sur Istoreco,
  5. « Leggi " fascistissime " », sur web.archive.org, (consulté le )