Directeur de musée |
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Editha Frobenius (née Brandt) (d) |
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Leo Viktor Frobenius, né le à Berlin et mort le à Biganzolo (aujourd'hui intégré à Verbania), Lac Majeur, Piémont, Italie, est un ethnologue et archéologue africaniste allemand.
Leo Frobenius est un ethnologue autodidacte, sans formation universitaire, qui commence sa carrière dans les musées de Brême, Bâle et Leipzig. Ses premiers travaux scientifiques sur l’ « Origine des cultures africaines » paraissent en 1898, l’année même où il créa les « Archives africaines » à Berlin[1].
De 1904 à 1935, il mène douze expéditions en Afrique.
De sa première expédition en 1904[2], dans le Kasaï (Congo belge), il ramène ses premiers objets culturels qui alimenteront plus tard l'Institut Frobenius de Francfort. C'est au cours de la quatrième expédition, qui se déroule de 1910 à 1912, qu'il formule sa théorie de l'Atlantide africaine selon laquelle les sculptures en terre cuite découvertes à Ife au Nigéria ne proviennent pas, comme on l'a su plus tard, de l'art de la tribu des Yorubas au Moyen Âge, mais des contacts que la civilisation grecque de l'Atlantide aurait eus avec eux[3].
En 1920, il fonde l'Institut pour la morphologie culturelle à Munich. Il devient professeur honoraire de l'Université de Francfort en 1932, et directeur du musée ethnographique de la ville en 1935.
Il meurt le 9 août 1938 et est inhumé au cimetière principal de Francfort[4].
Bien que Léo Frobenius ne soit pas un scientifique au sens propre du terme, il ne peut d’ailleurs pas l’être dans la mesure où l’ethnologie n’est pas encore établie comme discipline, il développe, de 1894 à 1908 la théorie des cercles culturels (la culture se déplace dans l'espace et le temps) et de 1921 à 1938 l'histoire de l'évolution culturelle par la morphologie des objets découverts[5].
Frobenius est l'un des premiers ethnologues à remettre en cause les bases idéologiques du colonialisme, en contestant notamment l'idée que les Européens auraient trouvé en Afrique des peuples véritablement sauvages, auxquels ils auraient apporté la civilisation.
Il eut une grande influence sur les théoriciens et poètes de la négritude, notamment Aimé Césaire qui le valorise dans son Discours sur le colonialisme[6].