Cet article est une ébauche concernant une langue, les États-Unis et le Canada.

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Lakota
Lakȟótiyapi
Pays États-Unis, Canada
Région Dakota du Nord, Dakota du Sud
Nombre de locuteurs 6 390[1]
Typologie SOV[2], active
Classification par famille
Codes de langue
IETF lkt
ISO 639-3 lkt
Étendue Langue individuelle
Type Langue vivante
WALS lkt
Glottolog lako1247
ELP 2052 – Lakota
6512 – Sioux
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue en situation critique (CR) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde .

Le lakota, ou lakhota, (autonyme : lakȟótiyapi[3], litt. « langue des Lakhotas ») est le principal dialecte du continuum linguistique dakota (ou sioux) parmi les quatre ou cinq existants. La langue fait partie des langues siouanes.

Avec environ 6 000 locuteurs, elle est l'une des langues amérindiennes les plus parlées aux États-Unis. Les locuteurs vivent principalement dans les plaines du Dakota du Nord et du Dakota du Sud.

Écriture

Le lakota ne possédait pas d'écriture propre ; c'était le cas de la plupart des langues des natifs de l'Amérique du Nord. Il reçut pour la première fois une écriture en 1840 par les missionnaires, et il a depuis bien évolué pour s'adapter aux besoins modernes.

Il est essentiel de distinguer les consonnes aspirées de consonnes non aspirées. Depuis le XIXe siècle, de nombreux systèmes orthographiques créés par des Américains ont échoué à les distinguer. Les orthographes actuelles transcrivent correctement la langue[4].

Dans les années 1970, les éducateurs lakotas des réserves de Rosebud, de Pine Ridge et de Cheyenne River, qui échangent des matériels didactiques, voient la nécessité d'avoir une orthographe standardisée. Après une réunion organisée par le Sinte Gleska College (en) et l’Oglala Lakota College (en), durant laquelle les éducateurs comparent leurs orthographes et leurs origines, aucun consensus n'est atteint, et il est décidé que chacun continuera à utiliser son système. En 1982, la South Dakota Association of Bilingual and Bicultural Education (SDABBE, « Association du Dakota du Sud pour l'instruction bilingue et biculturelle ») organise un atelier sur la grammaire lakota et, en réponse des éducateurs lakotas des réserves de Rosebud, de Pine Ridge et de Cheyenne River, et Rapid City, organise le Committee of the Preservation of the Lakota Language (Comité pour la préservation de la langue lakota) pour travailler sur une orthographe standardisée. Il consulte les anciens, et après plusieurs réunions, le comité formule des recommandations orthographiques, qui sont alors adoptées[5].

En 1995, lors d’une conférence annuelle organisée par la SDABBE, des éducateurs des réserves de Rosebud, de Pine Ridge, de Cheyenne River, de Lower Brule, et Rapid City et d’autres écoles discutent des différentes orthographes et décident de conserver l'orthographe de 1982[5].

La nasalisation est généralement indiquée avec l'ogonek sous la voyelle ‹ ą, į, ų › dans les publications linguistiques de langues siouanes. Les missionnaires qui travaillaient en lakota utilisaient la lettre eng ‹ ŋ › ou la lettre grecque eta ‹ η › pour indiquer la nasalisation, et la forme de cette dernière « un n avec un long jambage droit » a été adoptée dans l’orthographe lakota de 1982. Cette orthographe indique donc la nasalisation avec la lettre N à long jambage droit ‹ Ƞ, ƞ › après la voyelle[6].

Cependant, la nasalisation est maintenant indiquée avec la lettre eng ‹ Ŋ, ŋ › à sa place[7], comme défini dans le New Lakota Dictionary de 2008, dont l'orthographe a été adoptée par le Sitting Bull College (en), les tribus Standing Rock Sioux et Cheyenne River Sioux, et des écoles des réserves de Pine Ridge et de Rosebud[8].

On retrouve aussi parfois la lettre N ‹ N, n › avec cet usage[9].

Phonologie

Un locuteur du lakota enregistré à New Town dans le Dakota du Nord.

Voyelles

Antérieure Centrale Postérieure
Fermée i [i] iŋ [ĩ] u [u] uŋ [ũ]
Moyenne e [e] o [o]
Ouverte a [a] aŋ [ã]

Consonnes

    Bilabiale Dentale Latérale Palatale Vélaire uvulaire Glottale
Occlusives Sourdes p [p] t [t] k [k] ʔ [ʔ]
Sonores b [b] g [g]
Aspirées ph [] th [] kh []
Éjectives pʼ [] tʼ [] kʼ []
Fricatives Sourdes s [s] š [ʃ] ȟ [x] h [h]
Sonores z [z] ž [ʒ] ǧ [ʀ]
Éjectives sʼ [] šʼ [ʃʼ] ȟʼ []
Affriquées Sourdes č [t͡ʃ]
Aspirées čh [t͡ʃʰ]
Éjectives
Nasales m [m] n [n]    
Liquides l [l]
Semi-voyelles w [w] y [j]

Morphologie

Verbe

Les verbes se divisent en deux catégories : ceux qui se finissent en /-a/ et ceux qui ont une autre voyelle finale. La première catégorie est composée de deux groupes de verbes :

Notes et références

  1. Selon Ethnologue.com (en) Fiche langue[lkt]dans la base de données linguistique Ethnologue.
  2. « 1onewolf.com/lakota/language2.… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. (en) Jan Ullrich, New Lakota Dictionary : Lakhótiyapi-English : English-Lakhótiyapi & Incorporating the Dakota Dialects of Santee-Sisseton and Yankton-Yanktonai, Bloomington (Indiana), Lakota Language Consortium, Bloomington, , 1100 p. (ISBN 978-0-9761082-9-0, LCCN 2008922508)
  4. (en) Un exemple de matériel pédagogique : Lakota Language Consortium.
  5. a et b (en) « Lakota Phonological Key », The Lodge of Šung'manitu-Išna...A Tribute to the Oglala Lakota People.
  6. Everson 2000.
  7. Ingham 2001.
  8. Ullrich 2008.
  9. Sage et Sweetgrass, 2008.

Voir aussi

Wikipédia en lakota (langue) dans l'Incubateur de Wikimedia.

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes