Kruth | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de Saint-Amarin |
Maire Mandat |
Florent Arnold 2020-2026 |
Code postal | 68820 |
Code commune | 68171 |
Démographie | |
Gentilé | Kluut |
Population municipale |
910 hab. (2021 ![]() |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 55′ 54″ nord, 6° 57′ 53″ est |
Altitude | Min. 468 m Max. 1 263 m |
Superficie | 22,06 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Cernay |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.kruth.fr/ |
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Kruth [kʁyt] Écouter est une commune française du Massif des Vosges située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Kruth est situé dans la haute vallée de la Thur, en contrebas de la route des Crêtes. Elle est située au pied du Markstein (1 266 m) et du Grand Ventron (1 204 m).
C'est une des 189 communes[1] du Parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Kruth est également un carrefour de voies de communications routières vers Cornimont et La Bresse dans les Vosges d'une part et vers Thann et Cernay d'autre part.
La commune s'était également mobilisée, mais sans succès, dans le projet de réalisation du tunnel ferroviaire de Bussang-Kruth[2]. Kruth reste en effet une gare terminus de la troisième des trois premières lignes de chemin de fer français (extension de la ligne Mulhouse Thann en 1839 qui devait selon le projet avorté percer les Vosges pour joindre Remiremont et Saint-Maurice (Bas-Rhin)).
Elle est aussi reliée par voie ferroviaire vers Thann et Mulhouse et constitue, par la ligne de Lutterbach à Kruth, le terminus de la ligne de pénétration vosgienne Mulhouse - Cernay - Thann - Kruth.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 726 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 11 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Markstein Crete », sur la commune d'Oderen à 2 km à vol d'oiseau[5], est de 6,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 489,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 30,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,4 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Kruth est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,5 %), zones urbanisées (2,9 %), prairies (2,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'économie agro-pastorale a en tous temps englobé la gestion des ressources forestières et minières.
Les hauteurs de Kruth-Wildenstein étaient connues à l'époque moderne pour ses camps hivernaux de bûcherons.
Les autorités allemandes en Alsace ont relancé activement à la Belle Époque la recherche de minerai rare à des fins industrielles. La mine Fanny, en exploitation à Kruth entre 1902 et 1905, a permis d'extraire des arséniures de cobalt et de nickel.
Kruth se trouve sur la route de Saint-Amarin à Wildenstein. C'est un village récent : son origine remonte au Moyen Âge central, quand l'arrière-vallée de la Thur avait l'objet de défrichements ("Kruth", qui apparaît la première fois au XIVe siècle sous la forme "Gereuth", signifie "Essarts"). Cette arrière-vallée appartenait alors à l'abbaye de Murbach, qui a inféodé ses droits à des vassaux, en dernier ressort le comte de Wurtemberg jusqu'en 1467, puis aux Bollwiller à travers la Maison d'Autriche.
En 1536, Jean de Bollwiller, criblé de dettes, a vendu sa part de cette seigneurie au prince-abbé de Murbach, qui en possédait déjà les deux tiers. Le village restera aux abbés de Murbach jusqu'à la Révolution.
Au XVIIe siècle, le village était appelé Grut. Ce n'est qu'à partir de 1775 que le nom actuel apparut.
Pendant la Première Guerre mondiale, le village est évacué en raison de la proximité du front. En 1917, le roi Victor-Emmanuel III d'Italie vient inspecter le front et y passe une journée.
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Blasonnement :
D'or, à la terrasse ondée d'argent à deux fasce ondée d'azur, portant un mont de sinople surmonté d'une tour crénelée de gueules accostée de deux sapins de sinople, un écu d'azur au pal d'or chargé de trois chevrons renversés de gueules brochant sur la partition[16].
Commentaires : Le lac, symbolisé par les fasces ondées, évoque le barrage de Kruth-Wildenstein. Le château est celui de Wildenstein, édifié en 1312 par le comte de Ferette. L'écu qui apparaît en miniature sur ce blason est celui des Bollwiller. Les sapins sont présents sur toutes les hauteurs de la commune[17].
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En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[18] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 211 713 €[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 910 habitants[Note 4], en diminution de 3,81 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).