Koalib
kwəliib / kwɐ̀ɐlîp
Pays Soudan
Région Monts Nuba
Nombre de locuteurs environ 50 000 sur les 200 000 personnes koalibes
Classification par famille
Codes de langue
IETF kib
ISO 639-3 kib
Étendue Langue individuelle
Type Langue vivante
Glottolog koal1240

Le koalib (aussi appelé kwalib, abri, lgalige, nirere et rere qui est l'un des principaux dialectes[1]) est une langue de la famille nigéro-congolaise de la famille des langues heibaniennes parlée dans les monts Nouba au sud du Soudan[2]. Les groupes ethniques Koalib Nuba, Turum et Umm Heitan parlent cette langue.

Dialectes et localisations

Dialectes et localisations du Koalib (Ethnologue, 22e édition) :

Écriture

Arobase minuscule et majuscule, en caractères Doulos SIL

Il s'écrit en utilisant l’alphabet latin[2] mais comporte des lettres inhabituelles. Il partage un R hameçon rétroflexe (Ɽ) avec d'autres langues soudanaises et utilise une lettre ressemblant à l'arobase (@) pour la transcription de la lettre ع ('Ayin) pour les mots empruntés de l'arabe. La norme Unicode inclut R hameçon rétroflexe aux numéros de code U+027D (minuscule) et U+2C64 (majuscule), mais le consortium Unicode a refusé de coder le signe comme une simple lettre orthographique[3]. Cependant, l'ONG SIL International tient à jour un registre des numéros de code, utilisés dans une zone à usage privé dans lequel U+F247 représente la lettre minuscule latine, et U+F248 la lettre majuscule latine[4]. Depuis 2013, les caractères U+24B6 and U+24D0, ‹ Ⓐ, ⓐ ›, sont utilisés par la SIL.

Nicolas Quint a développé une transcription phonologique[5],[6] utilisée dans ses ouvrages ou traductions, comme notamment le conte Le pigeon et la fourmi publié en 2007 ou la traduction koalib du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry publiée en 2016.

Prononciation

Voyelles[7]
Postérieures Centrales Antérieures
Fermées /i/ /u/
Mi-fermées /e/ /o/
Mi-ouvertes /ɛ/ /ɐ/ /ɔ/
Ouvertes /a/

Les règles d’harmonie vocalique entre les voyelles hautes /i/, /ɐ/, /u/ et les voyelles basses /e/, /ɛ/, /a/, /o/, /ɔ/ s’appliquent dans les unités lexicales koalib[7]. Schadeberg 1981 indique une harmonie vocalique entre un avancement de la racine de la langue (+ATR /i/, /ʌ/, /u/) et une rétraction de la racine de la langue (-ATR) (/ɪ/, /ɛ/, /ʊ/, /ɔ/, /a/)[8].

Livres en Koalib

Le Nouveau Testament a été publié en Koalib en 1967.

Notes et références

  1. « Le koalib « Sorosoro » (consulté le )
  2. a et b Ethnologue [kib].
  3. Constable, Peter et Lorna A. Priest (12 oct. 2009) SIL Corporate PUA Missions 5.2a [1]
  4. Documentation sur les polices Charis SIL , récupérée le 12 avril 2010.
  5. Quint 2006, p. 208-210.
  6. Quint 2009.
  7. a et b Quint 2006.
  8. Killian 2012.

Bibliographie