Jacques Loiseleux
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Biographie
Naissance
Décès
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VersaillesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Robert Jacques LoiseleuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Jacques Loiseleux est un directeur de la photographie et un réalisateur français né le à Saint-Quentin (Aisne) et mort le à Versailles[1].

Biographie

Il commence sa carrière de directeur de la photographie au début des années 1960 sur des films de télévision, en particulier la série Thierry la Fronde. Il collabore ensuite, toujours comme chef-opérateur, avec des cinéastes comme Maurice Pialat, Jean-Luc Godard, Philippe Garrel, Yves Boisset ou Joris Ivens[2]. Il est à l'origine, avec Pierre Lhomme, de grèves de tournage en mai 1968 ; après cette période, il s'associe aux actions de formation organisées par les groupes Medevkine[3].

Membre fondateur de l'Association française des directeurs de la photographie cinématographique, il participe à de nombreux ateliers de formation, s'attachant depuis des années à transmettre son art de la lumière, notamment, à la fin de sa vie, à l'école de cinéma de La Havane[4].

Jacques Loiseleux est le père de la monteuse Valérie Loiseleux[5].

Citations

« Que ce soit à la prise de vues ou pour la projection d’un film, c’est la lumière qui donne à voir l’image. Sans lumière, pas d’image. Voilà pour l’aspect physique.
La lumière a une autre fonction :
Celle de donner du sens à l’image par la façon dont elle éclaire le sujet et par l’ambiance émotionnelle qu’elle crée, faisant apparaître les êtres et les objets sous leur aspect esthétique non seulement le plus favorable, mais aussi le plus cohérent pour un film donné. (...)
Cette maîtrise du lien subtil entre technique, science et art était déjà à l’œuvre dans la peinture. On pourrait considérer celle-ci comme une représentation de l’émotion produite par la lumière. »
Jacques Loiseleux, le chef opérateur, se souvient particulièrement du tournage de la scène du mariage : « On sentait qu’on avait piqué deux ou trois gestes, deux ou trois regards, deux ou trois paroles, que la plupart du temps je ne comprenais pas. Mais la script avait compris qu’il fallait m’expliquer un certain nombre de choses pour je les pique, qu’il se passait alors des choses. Et puis le regard des gens était si expressif, si juste... Dans ce cas-là, le tournage des scènes en longueur, des plans-séquences, est un avantage, avec des non-professionnels. Cela permet de les faire entrer dans un univers et puis, tout d’un coup, de les amener à oublier un peu la caméra ».
Ce “réalisme”, c’est aussi simplement le respect de la distance juste à l’égard des personnages : « Ma distance d’approche était toujours respectueuse de cette volonté, ils ne me sentaient pas. Je ne suis pas allé leur mettre la caméra au grand angle sous le nez, comme on fait beaucoup maintenant. Je me retrouvais toujours loin, avec ce que cela représente comme difficulté technique. » À propos du film Samia réalisé en 1999[6]

Filmographie

Longs métrages

Fictions TV

Moyen métrage

Courts métrages

Publications

Notes et références

  1. Les Gens du cinéma
  2. Hommage à Jacques Loiseleux
  3. Le cinéma militant des années 1970 sur critikat.com
  4. Mathieu Macheret, Cahiers du cinéma, no 699, avril 2014, p. 73
  5. « Valérie Loiseleux », sur Filigranes Éditions, (consulté le ).
  6. web.archive.org