Baronne |
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Naissance | |
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Vrije Universiteit Brussel (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités | |
Conjoint |
Robert Calderbank (depuis ) |
Ingrid, baronne Daubechies (née le [1],[2] à Houthalen en Belgique) est une physicienne et mathématicienne belge, naturalisée américaine en 1996[3].
Elle a effectué ses études universitaires à la Vrije Universiteit Brussel, où elle obtient son doctorat en physique en 1980. Elle part ensuite aux États-Unis, en tant que chercheur post-doctoral, puis revient en tant qu'enseignante à la Vrije Universiteit Brussel, au département de physique théorique. Son travail portait sur des opérateurs de physique quantique. Elle s'installe définitivement aux États-Unis en 1987, employée d'abord aux Laboratoires Bell, puis obtient un poste de professeur à Princeton en 1994, première femme à y occuper une telle position en mathématiques.
Elle est élue à l'Académie américaine des arts et des sciences en 1993 et à l'Académie nationale des sciences en 1998 où elle sera par ailleurs la première femme à se voir décerner le prix de mathématiques (en 2000). Elle est aussi élue comme membre étranger de l'Académie des sciences (France) en 2009. Elle a reçu le prix Ruth-Lyttle-Satter en 1997 et en 2005, elle est docteur honoris causa de l'université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC)[4]. En 2005 elle est lauréate de la Conférence Sofia Kovalevskaïa décernée par la Society for Industrial and Applied Mathematics (SIAM) conjointement avec l'Association for Women in Mathematics (AWM). Elle a donné une conférence Noether en 2006 puis une conférence von Neumann en 2011. En 2008, l'université de Hasselt lui accorde le titre de docteur honoris causa[5].
Le , elle devient la première femme à prendre la présidence de l'Union mathématique internationale[6].
Elle bénéficie d'une faveur nobiliaire accordée par le roi Philippe, sous la forme d'une concession de noblesse personnelle et du titre personnel de baronne, en 2014 [7],[8].
En 2015, elle est lauréate de la Conférence Gauss.
En , son nom est donné à l'astéroïde aréocroiseur (42609) Daubechies[9].
En 2019, elle reçoit le prix l'Oréal-Unesco pour les femmes et la science pour sa contribution exceptionnelle au traitement numérique de l’image et du signal[10] et figure dans la première liste Inspiring Fifty pour la Belgique[11].
En 2020, elle reçoit le prix Princesse des Asturies (catégorie Recherche scientifique et technique)[12] conjointement avec Yves Meyer, Terence Tao et Emmanuel Candès.
En 2023, elle reçoit le prix Wolf de mathématiques[13] pour ses travaux sur la théorie des ondelettes et l'analyse harmonique appliquée[14]. Daubechies devient la première femme à recevoir ce prix[1].
Son domaine d'études porte principalement sur la transformée en ondelettes avec des applications comme l'imagerie médicale, la détection des ondes gravitationnelles[15], le cinéma numérique[16], le codage numérique[17].
Son travail le plus connu est la construction d'ondelettes à support compact en 1988[18], propriété essentielle pour l'utilisation numérique pratique de ce type d'outil. Son nom a été donné aux ondelettes de Daubechies, utilisées dans le standard JPEG 2000[19].
Parmi ses mentors, elle cite Alex Grossmann, John Klauder (de) et Yves Meyer[20].