Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire, identifiable et d'utilisation durable, sans substance physique, qui permet à l'entreprise d'avoir une certaine pérennité.

Enjeux des immobilisations incorporelles

Les immobilisations incorporelles correspondent en grande partie au capital immatériel des entreprises. Plus précisément, les immobilisations incorporelles sont uniquement constituées d'éléments identifiables. On estime que le capital immatériel représente environ 60 à 70 % de la valeur des entreprises. Par conséquent il est impératif de pouvoir l'évaluer afin de le comptabiliser.

Comptabilisation des immobilisations incorporelles

Par définition, l'actif :

Une immobilisation incorporelle doit satisfaire au critère d'identification :

Comptabilisation selon les normes IAS/IFRS

Dans les normes internationales d'information financière (IAS/IFRS), les immobilisations incorporelles sont visées dans la norme IAS 38, sauf :

Comptabilisation selon le SYSCOHADA

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Évaluation des immobilisations incorporelles

Les dépenses suivantes ne sont pas considérées comme pouvant être immobilisées, mais comme des charges :

Types d'immobilisations incorporelles possibles

Les marques, fichiers clients ou bases de données générés en interne ne sont pas considérés comme des actifs incorporels et ne peuvent pas être inscrits à l'actif.

Comptabilisation selon le plan comptable français

Les immobilisations incorporelles acquises sont évaluées comme les immobilisations corporelles et ne sont pas amorties, mais provisionnées lors d'une dépréciation à une valeur la plus élevée entre valeur vénale et valeur d'utilité.

Le Goodwill s'amortit sur une durée libre contrairement aux normes internationales.

En France, les groupes non cotés peuvent, au choix, opter pour les normes IFRS ou conserver les règles françaises applicables aux comptes consolidés (CRC99-02), celles-ci étant déjà engagées dans un processus de convergence forte vers le référentiel international. Par contre les comptes individuels (qui ne sont pas des groupes) s'établissent selon le PCG. En France l'avis du CNC du s'aligne en grande partie sur l'IAS 38.

En termes de classement, le PCG prévoit les immobilisations incorporelles dans la classe 20.

Impacts économiques

Les impacts économiques de la gestion des immobilisations incorporelles sont considérables. Il est en effet nécessaire de les introduire par le système d'information :

Voir Impacts informatiques

Les impacts sont sur les cahiers des charges des projets informatiques demandent une information aux décideurs des administrations centrales et territoriales, et des entreprises.

Il doit y avoir cohérence entre les comptabilités des entreprises et la comptabilité nationale. La relation avec le budget de l'État est moins évidente, si ce n'est à travers les dépenses diverses versées aux organismes comme investissements.

Au niveau de l'État, depuis le lancement de la LOLF, il est prévu que la Cour des comptes remette chaque année un rapport sur sa mise en œuvre. Le rapport de la Cour des comptes de juin 2006 met en évidence l'importance des immobilisations incorporelles dans les comptes de l'État. Le rapport Lévy-Jouyet sur l'économie de l'immatériel, remis au ministre des finances Thierry Breton le , préconise d'engager une démarche de prise de conscience de la valeur des actifs immatériels publics, et pour cela de :

À la suite de ce rapport, en , le gouvernement a créé l'APIE, Agence du patrimoine immatériel de l’État, pour la gestion et la valorisation de tous ses actifs immatériels.

Références

Voir aussi

Articles connexes