I1 (SNCB)
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Trois voitures I1 et une I2 en gare de Namur.
Identification
Exploitant(s) SNCB
Type voiture internationale
Mise en service 1931-1939
Voiture métallique
Type Nombre total   places assises  
A2B6
C11
120
120
12+36 pl. (1° cl.)
88 pl.
Caractéristiques techniques
Bogies Pennsylvania / Schlieren
Vitesse maximale 140 / 160 km/h

Les I1 sont des voitures pour trains internationaux livrées de 1931 à 1939 et désormais retirées du service. Il s’agit du premier matériel métallique de la SNCB qui les utilisera en trafic intérieur et international jusque dans les années 1980.

Histoire

Mise en service

catastrophe de Schaerbeek en 1904. C’est la fragilité des caisses en bois qui poussera la SNCB à mettre au point des voitures métalliques

En 1929, la SNCB n’employait alors que des voitures à caisse en bois, lesquelles n’offraient plus les garanties acceptables en cas d’accident. En outre, des voitures métalliques ou semi-métalliques étaient déjà en service dans les pays voisins ainsi qu’à la Compagnie internationale des wagons-lits.

Les premières voitures européennes entièrement métalliques (sauf la toiture) furent construites en 1912 en Allemagne et, en France, les Chemins de fer de l'Etat mirent en service des voitures de banlieue métalliques en 1913.

La SNCB possédait alors 359 voitures internationales à voyageurs, dont 147 ex-Allemandes obtenues après l'armistice. L'âge moyen de ce parc hétéroclite était de 20 ans et seules les voitures allemandes et quelques voitures belges étaient en bois tôlé, les autres étaient en bois apparent. Ce parc était composé de 213 voitures mixtes 1ère et 2ème classe, de 10 voitures purement 2ème classe et de 101 voitures de troisième classe. Cette disparité vient du fait que les trains internationaux de l'époque comptaient peu de voitures de troisième classe et étaient même fréquemment composés uniquement de voitures des classes supérieures.

En 1929, en raison des besoins du trafic, la SNCB estimait qu'elle avait besoin de 10 voitures supplémentaires de troisième classe et il était souhaitable, outre ces 10 voitures de troisième classe d'un type nouveau, de commander par la même occasion des voitures de première et deuxième classe pour accompagner ce nouveau matériel

Pour des raisons de sécurité, les grands réseaux belges et français se mirent d'accord sur le fait de ne plus commander que du matériel métallique, plusieurs accidents montraient la grande différence de robustesse des voitures métalliques déjà en service sur leurs homologues en bois. Une de ces catastrophes survint à Hal en 1929.

On constatait aussi que la plus grande rigidité des caisses de ce matériel supprimait nombre de vibrations et mouvements parasites qui nuisaient au confort, surtout à grande vitesse.

Un appel d’offres fut donc passé le pour la livraison de 20 voitures métalliques s’inspirant des voitures OCEM alors mises en service en France. Après une première série de 10 voitures mixtes de première et deuxième classe et de 10 voitures de troisième classe, une seconde commande de 100 voitures fut passée en 1932, suivie d’une dernière commande de 120 voitures en 1937. Les dernières seront livrées en 1939.

Contrairement aux voitures OCEM dont de nombreuses variantes furent construites, les voitures I1 ne comptaient que deux séries à leur sortie d’usine :

Il existait de petites différences entre les différentes tranches produites.

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses voitures seront empruntées par l’occupant et quitteront le territoire belge, d’autres furent détruites ou endommagées au-delà de toute réparation. En outre, alors que le matériel retrouvé à l’étranger fut en grande partie rendu à ses propriétaires d’origine, plusieurs pays du bloc de l’Est ne restitueront pas le matériel étranger présent sur leur territoire. Au lendemain de la guerre, on constate que 34 voitures C11 et 33 A2B6 sont perdues ou détruites. Enfin, 11 voitures C11 et 10 A2B6 ont subi des dégâts majeurs et seront reconstruites de 1947 à 1951.

Après-guerre

Au lendemain du conflit, et jusqu’à la livraison d’une petite série de voitures I2 en 1951, les voitures I1 sont le seul matériel apte aux trains internationaux dont la SNCB dispose. À ce titre, elles subiront diverses modifications pour correspondre aux standards internationaux.

Entre-temps, de nouvelles variantes des voitures I1 seront créées par transformation.

1956 voit la disparition de la troisième classe. En pratique, c’est la première classe qui disparait et les deux autres qui sont renumérotées. Pour les voitures I1, les banquettes en bois des anciennes voitures de troisième classe seront rembourrées et recouvertes de similicuir mais ce ne sera pas le cas de nombreuses voitures belges (K1 et K2; L, M1…) qui conserveront leurs banquettes en bois en deuxième classe, parfois jusqu'à leur mise à la retraite.

Ce changement de classes verra l’apparition de types nouveaux :

Entre 1959 et 1973, toutes les A8 restantes et 10 A4B4 sont déclassées en B8. La SNCB possédait désormais suffisamment de voitures de première classe avec les voitures I2 et I4, plus récentes. Cependant, leur service dans les trains internationaux n’est pas encore révolu car toutes les I1 à huit compartiments ont reçu des bogies Schlieren qui garantissent un roulement correct à 160 km/h.

Fin de carrière

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En 1983, la première voiture, la voiture 11904, fut mise hors service à la suite des dégâts causés par un accident à Aix-La-Chapelle (Aachen). Elle fut suivie en 1985 par deux autres voitures (12102 et 12165), également victimes d'accidents.

En 1985, le parc actif des voitures I2 compte encore 47 voitures dont 10 HV Buffets et une Restaurant. Ce n'est qu'en 1991 que les dernières voitures du type I2 ont été réformées après une quarantaine d'années de services.

Caractéristiques

Toutes disposaient d’une caisse métallique rivetée, de bogies Pennsylvania, et pesaient entre 45 et 48 tonnes. Leur vitesse maximale était de 140 km/h. Les voitures de la première série possédaient quelques différences minimes avec les séries suivantes.

L’aménagement intérieur est à compartiments avec portières en bout comme pour les voitures OCEM. À l’origine, les compartiments de première classe sont aménagés avec des sièges bleu azur pourvus d’accoudoirs individuels et de tapis au sol et ont des dimensions généreuses (2 180 mm). Les compartiments de seconde classe, sont aménagés avec des sièges rembourrés de couleur beige et sont sensiblement plus étroits (1 970 mm) et que ceux, plus petits (1 595 mm) de troisième classe reçoivent des banquettes en bois. Le sol en seconde et troisième classe est recouvert de linoléum. Les rénovations ultérieures entraineront le remplacement des revêtements muraux, le rembourrage des banquettes dans les voitures de troisième classe et l’installation de sièges en similicuir dans les voitures déclassées.

Livrées

Elles sont sorties d’usine en livrée bicolore vert foncé et vert d’eau avec une ceinture de caisse et un toit noir. Après 1955, les parois seront intégralement repeintes en vert foncé et le toit sera repeint en gris.

Voitures particulières

D’autres voitures, principalement des voitures à 11 compartiments, sont devenues des véhicules de service (voiture de mesure, trains de secours, train-école de la Signalisation, voitures-dortoirs ou ateliers mobiles pour les trains de travaux…)[4].

Voitures préservées

Sources

Notes et références

  1. « Le train royal - Rixke Rail's Archives », sur rixke.tassignon.be (consulté le )
  2. « SR1 », sur www.lijn58.be (consulté le )
  3. Jérôme Delhausse, « Matériel historique - PFT », sur materielhistorique.fr.gd (consulté le )
  4. « Voitures I1 », sur www.lsmodels.com (consulté le )
  5. « SR-3 bar/disco - Het Groot Belgisch Treinen Forum », sur www.hgbtf.net (consulté le )
  6. « JCF3F - 2, voitures I1 SNCB », sur beneluxmodels.net (consulté le )

Bibliographie

Voir aussi

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Article connexe

Liens externes