Hinche | |
Administration | |
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Pays | Haïti |
Département | Centre |
Arrondissement | Hinche |
Démographie | |
Population | 109 916 hab. (est. 2009) |
Densité | 187 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 19° 09′ nord, 72° 01′ ouest |
Altitude | 228 m |
Superficie | 588,4 km2 |
Localisation | |
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Hinche (Ench en créole haïtien; Hincha en espagnol) est une commune d'Haïti située à environ 30 km de la frontière de la République dominicaine, chef-lieu du département du Centre et de l'arrondissement de Hinche[1].
La commune est peuplée de 120 867 habitants (mars 2020)
La commune est composée des sections suivantes :
Fondée en 1503 par les espagnols sous le mandat de Nicolas Ovando[2], elle est située au fond d’une magnifique vallée et bordée de collines verdoyantes[3]. Ville espagnole, elle passa à l’administration française en 1794 grâce aux capacités militaires de Toussaint Louverture et fut alors élevée au rang de commune. « C’est à Hinche que furent arrêtés, le , Vincent Ogé et 23 autres de ses compagnons d’armes après l’insuccès de leur glorieuse levée de boucliers. »[4], mais revint à l'Espagne en 1809. Lors de l'indépendance en 1844, Hinche fit partie de la République Dominicaine, mais un an plus tard, une colonne de la garde nationale haïtienne de Marmelade l’enleva aux Dominicains.
Près d’un siècle plus tard, une campagne tendant à faire de la ville un arrondissement débuta : « Dans la séance du de l’Assemblée Constituante, le constituant Saint-Fleur Pierre, de Vallière, proposa de faire de Hinche un arrondissement relevant du département de l’Artibonite. En même temps, le Gouvernement provisoire du Nord consacra une disposition analogue et créa définitivement l’arrondissement militaire de Hinche,avec Hinche pour chef-lieu et Maïssade pour commune. » Pillée plusieurs fois par les « cacous », elle décline et, au moment de l’intervention américaine, elle est la dixième ville d’Haïti[5].
Hinche est le siège d’un évêché érigé le ; quelques anciens Évêques sont : Jean-Baptiste Décoste (1925-1980), Léonard Pétion Laroche 1918-2006, Louis Kébreau, S.D.B. (transféré au Cap-Haïtien le ), Simon Pierre Saint-Hilien (1951-2015), et Jean Desinor depuis 2016[6].
La République dominicaine a continué à revendiquer la région et la ville de Hinche jusqu’aux accords de 1929, officialisés par le traité de 1936.
Les grottes et la chute d’eau sont situées sur la rivière Guayamouc à environ huit kilomètres de Hinche. D’une hauteur de quelque 20 mètres, cette dernière se déverse dans un profond bassin formant une piscine naturelle : le bassin Zim. L’intérieur des grottes est orné de fresques pariétales dont certaines remonteraient aux premiers habitants de l’île. Partout où il y a de l’eau, on trouve la biodiversité floristique et faunistique[7].
Selon la mythologie locale, les grottes et la chute d’eau sont considérées comme un endroit gardé par des esprits. Leurs eaux procureraient aux âmes pures la guérison ou la sortie de la pauvreté[8].
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