Helene Budliger Artieda
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Diplomate, directrice d'officeVoir et modifier les données sur Wikidata

Helene Budliger Artieda, née en 1965 à Zurich, est une haute fonctionnaire et diplomate suisse.

Ambassadrice de Suisse en Afrique du Sud à partir de 2015, puis en Thaïlande à partir de 2019, elle est secrétaire d'État à l'économie depuis .

Biographie

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Origines et famille

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Helene Budliger Artieda naît Helene Budliger en 1965 à Zurich[1]. Elle grandit à Dübendorf, dans le même canton[2].

Elle est mariée à Alex Artieda de la Sotta[3], ressortissant péruvien[2], et vit à Eich, dans le canton de Lucerne[2].

Formation

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Elle fait un apprentissage d'employée de commerce[1] à l'École cantonale d'Hottingen (de) à Zurich[3].

Elle suit ultérieurement une formation interne de collaboratrice consulaire[4] spécialisée au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE)[5], achevée en 1994[2].

Elle obtient encore plus tard, en 2000, une maîtrise en gestion d'entreprise (MBA)[1] à l'Université Externado de Colombie (université privée) à Bogota[5].

Parcours professionnel

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À l'âge de 20 ans, alors qu'elle faisait un stage à l'Hôtel Rex à Genève et qu'elle s'était déjà inscrite à l'École hôtelière de Lucerne (de), elle lit une annonce du DFAE pour un poste de secrétaire dans les représentations suisses à l'étranger[3].

Engagée la même année, en 1985[3], elle gravit peu à peu les échelons du département[6]. Après une formation de neuf mois à Berne, elle occupe un poste de deuxième secrétaire, puis de première secrétaire au sein de la représentation suisse à Lagos[3]. Elle est ensuite envoyée à La Havane puis à San Francisco, toujours comme secrétaire[3].

De retour en Suisse, où elle suit sa formation de collaboratrice consulaire spécialisée, elle est transférée en 1994 à Lima, quatre ans après la prise de pouvoir d'Alberto Fujimori[3]. Elle y rencontre son futur mari en faisant du parapente[2]. Elle est transférée trois ans plus tard à Bogota[3].

Revenue en Suisse en 2000 après l'obtention de son MBA, elle rejoint la section des finances de la Direction des ressources du DFAE[4]. D'abord suppléante[3], elle en devient le chef en [7], puis chef de l'ensemble de la Direction des ressources en 2008[1], alors que le département est sous la responsabilité de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey[2]. Elle est la première femme à diriger un office au sein du DFAE[6]. Elle y mène une réforme controversée en interne de la politique du personnel et de la politique salariale[3].

Elle est nommée en ambassadrice de Suisse en Afrique du Sud [n 1] [8],[9], puis en 2019 ambassadrice de Suisse en Thaïlande[n 2],[10].

En , le Conseil fédéral la nomme à la tête du Secrétariat d'État à l'économie, avec entrée en fonction en août. Elle succède à Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch à ce poste[11]. Sa nomination est une grosse surprise[3],[4],[6] : la Neue Zürcher Zeitung relève qu'elle n'est « ni une diplomate commerciale confirmée, ni une représentante chevronnée du monde économique »[n 3], tandis que le journal satirique Nebelspalter la décrit comme « une sorte de chef du personnel au DFAE et d'ambassadrice dans des pays sans importance pour le marché des exportations suisses »[n 4]. Deux ans plus tard, son action est saluée, notamment à la suite des négociations couronnées de succès d'un accord de libre-échange avec l'Inde[3].

Notes et références

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Notes

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  1. Avec coaccréditations pour le Botswana, l'Eswatini, le Lesotho, l'île Maurice et la Namibie
  2. Avec coaccréditations pour le Cambodge et le Laos.
  3. « weder eine gestandene Handelsdiplomatin noch eine erfahrene Vertreterin der Wirtschaft »
  4. « eine Art Personalchefin im EDA und Botschafterin in unbedeutenden Ländern, was den schweizerischen Export anbelangt »

Références

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  1. a b c et d Michel Guillaume et Aline Bassin, « Helene Budliger Artieda, secrétaire d’État à l’Économie : « La bureaucratie, c’est une inquiétude que je partage » », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  2. a b c d e et f (de) Ernesto Piazza, « Eine Wahl-Eicherin vertritt die Schweiz in der ganzen Welt », Luzerner Zeitung,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d e f g h i j k et l (de) Stefan Bühler, « Die Selfmade-Chefbeamtin: Vom Gefängnis an die Uni - die abenteuerliche Karriere von Helene Budliger-Artieda », Aargauer Zeitung,‎ (lire en ligne Accès payant)
  4. a b et c (de) Stefan Häberli, « Der Lebenslauf der neuen Seco-Chefin ist für eine Karriere in Bundesbern untypisch », Neue Zürcher Zeitung,‎ (ISSN 0376-6829, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  5. a et b Agence télégraphique suisse/oang, « Helene Budliger Artieda prend la tête du Secrétariat d'Etat à l'économie », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  6. a b et c Philippe Boeglin et Fanny Noghero, « Une diplomate prend la tête du Secrétariat d’Etat à l’économie », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  7. Service de presse et d'information du Département fédéral des affaires étrangères, « Helene Budliger Artieda nommée nouvelle directrice de la DRE au sein du DFAE », sur Administration fédérale suisse, (consulté le )
  8. Service d'information du Département fédéral des affaires étrangères, « Nouveaux ambassadeurs de Suisse », sur Administration fédérale suisse, (consulté le )
  9. Service d'information du Département fédéral des affaires étrangères, « Nouveaux ambassadeurs et ambassadrices », sur Administration fédérale suisse, (consulté le )
  10. Secrétariat d'État à l'économie, « Helene Budliger Artieda », sur www.seco.admin.ch (consulté le )
  11. Florent Quiquerez, « Une ambassadrice au SECO – La numéro 2 de Parmelin doit faire ses preuves en économie » Accès payant, sur 24 heures, (consulté le )

Liens externes

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