Heidi | |
Heidi chez son grand-père, illustration de Jessie Willcox Smith. | |
Auteur | Johanna Spyri |
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Pays | Suisse |
Genre | Littérature d'enfance et de jeunesse |
Version originale | |
Langue | Allemand |
Titre | Heidi |
Éditeur | Verlag von Friedrich Andreas Perthes |
Date de parution | 1880 |
Version française | |
Éditeur | Flammarion |
Date de parution | 1933 |
Nombre de pages | 187 |
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Heidi est l’appellation des deux romans de la femme de lettres suisse alémanique Johanna Spyri publiés en 1880 et 1881. L'héroïne, une fillette, est devenue un personnage mythique de la Suisse et le roman fait partie des plus célèbres récits de la littérature d'enfance et de jeunesse.
Titre original : Heidis Lehr- und Wanderjahre[1] (L'apprentissage et les années de voyage de Heidi)
Titre français : Heidi (1882)
L'orpheline Heidi va habiter chez son grand-père sur un alpage au-dessus de Maienfeld dans le canton des Grisons, en Suisse, où elle devrait passer sa vie. Sa tante, Dete, la laisse au grand-père avec soulagement, car la garde de l'enfant lui apparaît comme un fardeau. Elle s'empresse de repartir, laissant l'enfant et le vieillard ensemble. Bien que d'allure renfermé et rustre, le vieil homme finit par s'attacher à Heidi. Alors que la fillette a fini par apprivoiser son grand-père et qu'elle s'est acclimatée et a trouvé de nouveaux amis (le petit chevrier Peter et sa grand-mère), sa tante qui doit légalement l'élever revient la chercher pour vivre à Francfort-sur-le-Main en Allemagne, où elle doit tenir compagnie à Clara Sesemann, une parente des patrons de la tante de Heidi[2], qui est paralysée. Mais Heidi est nostalgique de son alpage et tombe malade. Elle pourra finalement retourner chez son grand-père.
Titre original : Heidi kann brauchen, was es gelernt hat[3] (Heidi peut utiliser ce qu'elle a appris)
Titre français : Heidi grandit (1882)
Clara voudrait bien rendre visite à Heidi sur son alpage, mais elle est d'abord en trop mauvaise santé pour y aller. C'est donc le docteur, ami de M. Sesemann, qui fait le voyage jusqu'en Suisse. Heidi, qui lui est reconnaissante d'avoir permis son retour chez son grand-père, l'accueille avec joie et lui fait découvrir sa vie à la montagne. Pendant ce temps la santé de Clara périclite. Que faire pour l'aider ? Heidi a une idée : Clara pourrait peut-être la rejoindre sur l’alpage.
L’ère industrielle, avec ses bouleversements sociaux, est à l’origine du succès de ces romans.
Il réside dans la confrontation de l’univers alpestre, naturel et sain, avec la vie citadine en mutation industrielle à laquelle sont associées la maladie et l'indifférence.
Les romans ont très vite été traduits dans le monde entier en plus de cinquante langues. En français : Heidi (1882) et Heidi grandit (1882). Le roman s’appelle « Heidi - La petite fille des Alpes » (アルプスの少女ハイジ) au Japon.
Charles Tritten (qui fut l'un des traducteurs en français) a écrit des suites à l'histoire[8]. Il y eut de nombreuses adaptations pour le cinéma, la télévision, la radio et la scène. Un dessin animé réalisé au Japon (1974) a également connu une diffusion internationale.
En 2022, la cinéaste suisse Anita Hugi présente "Le cauchemar de Heidi", film documentaire qui reflète l'impact mondial de l'histoire crée par Johanna Spyri (1827-1901) et la création de la série d'animation japonaise Heidi, en visitant les lieux de l'histoire avec l'animateur japonais Yoichi Kotabe. Le film documentaire "Le cauchemar de Heidi", co-produit par Arte et la SSR, est aussi le premier portrait de la créatrice de Heidi, Johanna Spyri. Sa voix est lue par l'actrice suisse Marthe Keller[9],[10],[11].
Entre les années 1930 et 50, l'éditeur Flammarion a publié cinq suites à l'histoire de Heidi, quatre écrites par Charles Tritten et une par Nathalie Gala[12] :
En Suisse, en 2001, à l'occasion du 100e anniversaire de la mort de Johanna Spyri, une pièce de monnaie commémorative lui est dédiée, de même qu'un timbre-poste en 1951.
La région de Walenstadt s'est proclamée en 1997 « Heidiland » (littéralement : « le pays de Heidi »).
L'astéroïde (2521) Heidi, découvert en 1979 par l'astronome suisse Paul Wild, est nommé en l'honneur de Heidi[20].