Guy Pedersen
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Guy Eugène Hilarion PedersenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Martial Solal Trio (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Instrument
Genre artistique

Guy Eugène Hilarion Pedersen est un contrebassiste, compositeur et antiquaire français né le à Grand-Fort-Philippe (Nord) et mort le à Rueil-Malmaison[1].

Il fut, avec Pierre Michelot et Michel Gaudry, un des contrebassistes les plus appréciés pour ses qualités de sideman, accompagnant les plus grands solistes.

Guy Pedersen a également composé la musique de nombreux courts-métrages, ainsi que celle du générique de Thalassa[2].

Biographie[3]

[modifier | modifier le code]

Guy Pedersen est issu d’une famille de musiciens populaires de Grand-Fort-Philippe au nord de la France, et dont l’histoire commence en 1855[4]. Tous les membres de sa famille maternelle sont violoneux de père en fils. Ses oncles et son grand-père jouent dans les bals de la région. Son arrière-grand-père serait d’ailleurs le compositeur de Tiger Rag, un standard du jazz[5].

Il commence le solfège en 1943-1944 à l’âge de 13 ans, en prenant des cours gratuits au conservatoire de Roubaix[6], jusqu'en 1952.

Déjà passionné par le jazz, Il écoute les émissions radio de Hugues Panassié et achète ses premiers disques américains (Charlie Parker, Thelonious Monk, Lee Konitz) chez Deruyck à Roubaix. En 1950, il remporte le prix du meilleur contrebassiste au concours de Bruxelles, puis celui de Jazz Hot à Paris et décide alors de devenir musicien.

Il débute à Paris avec le chanteur Fats Edward, puis joue avec le pianiste Henri Renaud et le batteur Jean-Louis Viale au Tabou, et au Ringside fondé par Sugar Ray Robinson[7]. Il travaille ensuite avec Jacques Hélian puis Claude Bolling pour apprendre le métier de grand orchestre. De 1955 à 1966, il est membre avec le batteur Daniel Humair de l'un des trios dirigés par Martial Solal[8], enregistrant l’historique Jazz à Gaveau en 1962[9].

Guy Pedersen et Daniel Humair rejoignent ensuite les Swingle Singers pour enregistrer le second disque du groupe[10]. Ils feront le tour du monde en leur compagnie, passant même par la Maison-Blanche en 1966.

À partir de 1973 Guy Pedersen tourne avec Baden Powell, enregistrant plus d'une dizaine de disques avec lui. Entre 1973 et 1980, il enregistre sept albums et tourne fréquemment avec Jean-Christian Michel.

En parallèle, Pedersen mène une active carrière de musicien de studio pour la chanson française. Il apparait également dans des émissions de variétés à la télévision, accompagnant le groupe Les Troubadours[11]. À la fin des années 1960, il s'attelle à la composition, écrivant beaucoup de musique pour des courts-métrages. Certains de ses enregistrements sur les labels d'illustration musicale Tele Music[12] et Montparnasse 2000 sont aujourd’hui cultes, notamment dans le milieu des disc-jockeys.

En 1977 un accident cardiaque grave l'oblige à se retirer du monde de la musique. Il se tourne alors vers le métier d'antiquaire[13].

Autour de son nom

[modifier | modifier le code]

Discographie

[modifier | modifier le code]

Les albums suivis d'une étoile (*) sont ceux où le batteur Daniel Humair est également présent. La flèche → indique une réédition dans la collection Jazz in Paris, le nombre situé après la flèche correspondant au numéro du volume dans la série.

Albums

[modifier | modifier le code]

Les huit albums ci-dessous ont été réalisés pour des labels d'illustration musicale ; il ne s'agit donc pas d'albums au sens traditionnel du terme, c'est-à-dire de disques vendus dans le commerce et diffusés dans les médias.

Bandes originales de films

[modifier | modifier le code]

En 1986 Guy Pedersen fut aussi le directeur musical de la version française du film Little Shop of Horrors (La Petite Boutique des horreurs) de Franz Oz.

Albums en tant que musicien de studio

[modifier | modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Une part importante de l'activité musicale de Guy Pedersen a consisté à enregistrer pour le monde de la chanson française dans les années 1960 et 1970, mais les musiciens n'étaient alors que rarement crédités. On peut cependant en citer quelques-uns :

Albums comme "sideman"

[modifier | modifier le code]

Avec Martial Solal

[modifier | modifier le code]

Avec Jean-Christian Michel

[modifier | modifier le code]

Avec Stéphane Grappelli

[modifier | modifier le code]

Avec Baden Powell

[modifier | modifier le code]

Production

[modifier | modifier le code]

Guy Pedersen et Guy Boyer ont produit ensemble plusieurs disques sur le label Cornelia Productions :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. L'animation de ce générique est due à Gérard Marinelli (1975).
  3. Cette biographie repose en grande partie sur l'interview que Guy Pedersen accorda à la revue Jazz Hot (no 558, mars 1999).
  4. C'est en 1855 que l'arrière arrière-grand-père de Guy Pedersen, le violoniste Pierre Winocq Mené surnommé Bossu le violoneux, arrive à Grand-Fort-Philippe. Mémoire du folk en Nord Pas-de-Calais (une reprise d'un article de La Voix du Nord, 8 décembre 1985).
  5. Le tigre est toujours à l'affût, étude de Philippe Baudouin.
  6. Il commence le conservatoire par la clarinette. À cette époque, il joue aussi de la guitare accompagné au piano par son beau-frère, le flûtiste Raymond Guiot. C'est ce dernier qui lui dit un jour que la guitare ne lui convient pas et qu'il devrait jouer de la contrebasse. Interview de Raymond Guiot, Traversières Magazine, septembre 2002, no 72.
  7. Le Nouveau dictionnaire du Jazz (Éditions Robert Laffont, 2011), page 984.
  8. Interview de Humair et Pedersen à propos du trio Solal à lire dans la revue Jazz Hot, juin 1962, no 177.
  9. De l'avis même du principal intéressé, ces concerts furent une sorte d'aboutissement pour le trio. Martial Solal, Ma vie sur un tabouret (page 73), autobiographie parue aux éditions Actes Sud (2008).
  10. Après le premier concert salle Gaveau en 1962, Martial Solal a été appelé pour jouer aux États-Unis. Mais il y est allé seul car, selon lui, de puissants syndicats s'opposaient à la venue d'un orchestre en entier. Le trio cessa dès lors d'être soudé. Martial Solal, Compositeur de l'instant, Entretiens avec Xavier Prévost, INA 2005.
  11. Les Troubadours "Le vent et la jeunesse" Palmarès des chansons 18 janvier 1968
  12. Retrouvez-en quelques-uns sur le site de Tele Music.
  13. Mais Guy Pedersen n'aura sans doute jamais cessé de jouer et de composer de la musique, comme en témoigne l'enregistrement Emotions, Musique & Music, 1998 (hors commerce).
  14. Revue Jazz Hot, mars 1952, no 64.
  15. Émission inconnue.
  16. Voir le blog Mémoire du folk en Nord Pas-de-Calais.

Liens externes

[modifier | modifier le code]