Guillaume Joseph Gabriel de La Landelle | ||
![]() Gabriel de La Landelle par Nadar. | ||
Naissance | Montpellier |
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Décès | (à 73 ans) 17e arrondissement de Paris |
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Origine | ![]() |
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Arme | Marine nationale française | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur en 1865 | |
Hommages | Il a inventé le mot « aviation » utilisé pour la première fois dans son livre Aviation ou Navigation aérienne, en 1863 | |
Autres fonctions | écrivain pionnier de l'aviation |
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Guillaume Joseph Gabriel de La Landelle, né le à Montpellier et mort le à Paris, est un officier de marine, journaliste et homme de lettres français, romancier de la mer et auteur d'autres ouvrages maritimes. Il figure également parmi les pionniers de l'aéronautique.
Guillaume Joseph Gabriel de La Landelle naît à Montpellier, où son père se trouvait en garnison, le à 3 h du matin. Il est le descendant d'une famille de marins bretons, les Coëtnempren[1]. Il fait ses études au collège de Strasbourg et entre à l'âge de seize ans comme élève dans la marine royale. Pendant onze ans, il est en service actif au Brésil, au Portugal et à la Guadeloupe. Devenu capitaine de frégate, il démissionne de la marine en 1839 pour se consacrer au journalisme et à la littérature.
En 1840, il commence sa carrière littéraire en publiant des articles sur le monde maritime dans Les Français peints par eux-mêmes. Il est, en 1841, un des fondateurs du journal La Flotte, dans lequel il écrit. Il collabore à L'Union catholique, à La Mode, au Commerce et, après la Révolution de 1848, à des journaux politiques contre-révolutionnaires tels que La Liberté, L'Avenir national, Le Pamphlet et Le Lampion[1].
Il publie sous forme de feuilletons une longue série de romans maritimes, appréciés tant pour l'intérêt du récit que pour la vérité des scènes de la vie en mer. Inspirés en particulier des romans de James Fenimore Cooper et de Frederick Marryat, certains d'entre eux serviront à leur tour de source à son ami Jules Verne. Les plus importants sont publiés en librairie. Certains d'entre eux, notamment Une haine à bord, La Couronne navale, Les princes d'Ebène, Nathan le Rouge, Le dernier des filibustiers, Le premier tour du monde et Deux croisières dans l'Amérique du Sud sont traduits en espagnol et publiés en Argentine et au Chili[2]. Il compose aussi d'autres écrits, y compris des poèmes et des chansons, sur différents aspects de la vie maritime.
« Le public, écrit Charles Monselet, ne connaît de lui que des romans sauvages et tatoués : Les Princes d'Ébène, Les Îles de glace, L'Homme de feu, etc. Mais ce que nous connaissons, nous, ce sont ses chansons de bord, malheureusement inédites pour la plupart : son vrai talent est là[3]. »
Il utilise le nom de plume H. Élie Kopter pour signer Régates aériennes[4], une anticipation publiée en 1863, dont l'action se situe en 1983.
En 1861, il construit, avec Gustave de Ponton d'Amécourt, un prototype d'hélicoptère à moteur à vapeur [5]. L'hélicoptère du héros de Robur-le-Conquérant, de Jules Verne (1886), présente de nombreuses similitudes avec celui de la Landelle. Ce dernier fonde ensuite, avec Nadar et Ponton d'Amécourt, en 1863, la « Société d'encouragement de la locomotion aérienne au moyen du plus lourd que l'air ». Il publie par ailleurs plusieurs ouvrages sur l'histoire de l'aéronautique, où il retrace notamment les premiers vols de Jean-Marie Le Bris. Dans le livre Le tableau de la mer. La vie navale publié en 1862, il décrit dans le chapitre Inventions et progrès, des remarques sur l'hélice et la portance, l'aéronef de Ponton d'Amécourt, critiquant les propos de de Lalande sur l'impossibilité du vol pour l'homme[6].
C'est dans son livre Aviation, ou Navigation aérienne (sans ballons), publié en 1863, que le mot « aviation » serait apparu pour la première fois[7],[8], Clément Ader ayant utilisé le terme « avion » en 1875 pour désigner ses appareils volants[9]. Le Conservatoire national des arts et métiers conserve la correspondance entre Gabriel de La Landelle et Clément Ader entre 1883 et 1884.
Atteint de la tuberculose en 1883, Guillaume de la Landelle meurt le .
Guillaume de la Landelle a été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1865[10] puis officier[1].
Des rues portent son nom à Brest, Trégueux, Langueux, Villepinte, Vildé-Guingalan, La Landec, Espaubourg, Québriac, Saint-Aubin-en-Bray, Le Loroux-Bottereau.
Par analogie, il a créé avec Ponton d'Amécourt « le verbe avier, synonyme de voler dans les airs, et ses dérivés aviation, - aviateur, - aviable, - aviablement, ef ou ave, qu'on n'emploiera guère mais qui nous fournit les diminutifs avicelle et avicule (Gabriel de La Landelle, Aviation ou Navigation aérienne, p. 7).« Aviation (d' avis, oiseau, actio, action) - action d'imiter l'oiseau dans son vol, est un mot nécessaire pour traduire clairement et brièvement : - navigation aérienne, - aéronavigation, locomotion ou auto-locomotion aérienne, ascension, propulsion et direction d'une nef voyageant dans l'air, etc., etc. Le latin actio a engendré la désinence française ation. »